Le Devoir
CULTURE, Édition du samedi 26 et du dimanche 27 juin 2004
Marc Mayer à la tête du MACM
Le nouveau directeur remplace Marcel Brisebois
Baillargeon, Stéphane
Un très long règne s’achève et une nouvelle génération prend le relais. Après deux décennies à la barre du Musée d’art contemporain de Montréal (MACM), l’abbé Marcel Brisebois cède sa place à Marc Mayer.
Né en Ontario, diplômé de l’université McGill, âgé de 48 ans, M. Mayer occupe depuis trois ans le poste de directeur adjoint, responsable de l’art, au Brooklyn Museum of Art, dans la région de New York. De 1998 à 2001, il dirigeait la Power Plant Contemporary Art Gallery de Toronto, un des centres de diffusion de l’art les plus prestigieux du pays. Auparavant, il a été conservateur au sein du Albright-Knox Art Gallery de Buffalo et chef des arts visuels des services culturels de l’ambassade du Canada à Paris. M. Mayer entrera en fonction au MACM à la mi-septembre.
«Je suis très fier de revenir à Montréal, a-t-il déclaré hier, dans un entretien téléphonique. C’est au Musée d’art contemporain de Montréal que j’ai découvert l’art contemporain, pendant mes études universitaires. La nomination me permet de boucler une boucle extraordinaire.»
M. Mayer devient le huitième directeur du MACM, fondé en 1964. Marcel Brisebois, nommé en 1985, aura été aux commandes pendant la moitié de l’existence de l’établissement. La sélection du nouveau directeur, attendue depuis des années, s’est accélérée après la nomination de Marc Deserres, en mars, à la présidence du conseil d’administration du musée. Il dirigeait le comité de sélection avec trois autres membres du conseil d’administration, qui a entériné la recommandation lundi. Le MACM a diffusé un communiqué hier, notamment parce que Le Devoir allait publier le nom du nouveau directeur.
«J’ai expliqué aux dirigeants que, pour moi, le musée est un service public, poursuit ce dernier. Pour moi, un des premiers objectifs d’un musée doit être le développement des publics.»
Le MACM se présente toujours comme le seul musée entièrement consacré à l’art contemporain au Canada. Le poste de directeur de cette institution d’État était convoité par les vedettes du milieu, d’un océan à l’autre, de Chantal Pontbriand, directrice de la revue Parachute, à Claude Gosselin, directeur de la Biennale de Montréal, en passant par des directeurs de galerie ou des conservateurs de Toronto à Vancouver.
«La nomination de Marc Mayer est une excellente nouvelle pour le MACM et pour le milieu de l’art», commente Stéphane Aquin, conservateur de l’art contemporain au Musée des beaux-arts de Montréal. C’est un homme extrêmement dynamique et sympathique. Son travail est respecté partout au Canada et aux États-Unis.»
Son passage à la Power Plant fut marqué par l’organisation de plusieurs expositions consacrées à Candida Höfer, Christine Davis, Jessica Stockholder, Sophie Ristelhueber ou Bill Viola. Au Brooklyn Museum of Art, il a notamment préparé une rétrospective consacrée à Jean-Michel Basquiat, en collaboration avec le Los Angeles Museum of Contemporary Art et le Museum of Fine Arts de Houston. Cette expo sera dévoilée l’an prochain.
Il entend bien faire profiter son nouveau musée de cette expertise de conservateur, qui manquait au directeur sortant. «Je veux aussi être un directeur artistique, dit le directeur général. Je m’intéresserai beaucoup aux projets des conservateurs et je crois beaucoup au travail d’équipe. Mais il est évidemment trop tôt pour annoncer des détails de programmation.»
Catégorie : Arts et culture
© 2004 Le Devoir. Tous droits réservés.
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Marc Mayer à la tête du MACM
Le nouveau directeur remplace Marcel Brisebois
Baillargeon, Stéphane
Un très long règne s’achève et une nouvelle génération prend le relais. Après deux décennies à la barre du Musée d’art contemporain de Montréal (MACM), l’abbé Marcel Brisebois cède sa place à Marc Mayer.
Né en Ontario, diplômé de l’université McGill, âgé de 48 ans, M. Mayer occupe depuis trois ans le poste de directeur adjoint, responsable de l’art, au Brooklyn Museum of Art, dans la région de New York. De 1998 à 2001, il dirigeait la Power Plant Contemporary Art Gallery de Toronto, un des centres de diffusion de l’art les plus prestigieux du pays. Auparavant, il a été conservateur au sein du Albright-Knox Art Gallery de Buffalo et chef des arts visuels des services culturels de l’ambassade du Canada à Paris. M. Mayer entrera en fonction au MACM à la mi-septembre.
«Je suis très fier de revenir à Montréal, a-t-il déclaré hier, dans un entretien téléphonique. C’est au Musée d’art contemporain de Montréal que j’ai découvert l’art contemporain, pendant mes études universitaires. La nomination me permet de boucler une boucle extraordinaire.»
M. Mayer devient le huitième directeur du MACM, fondé en 1964. Marcel Brisebois, nommé en 1985, aura été aux commandes pendant la moitié de l’existence de l’établissement. La sélection du nouveau directeur, attendue depuis des années, s’est accélérée après la nomination de Marc Deserres, en mars, à la présidence du conseil d’administration du musée. Il dirigeait le comité de sélection avec trois autres membres du conseil d’administration, qui a entériné la recommandation lundi. Le MACM a diffusé un communiqué hier, notamment parce que Le Devoir allait publier le nom du nouveau directeur.
«J’ai expliqué aux dirigeants que, pour moi, le musée est un service public, poursuit ce dernier. Pour moi, un des premiers objectifs d’un musée doit être le développement des publics.»
Le MACM se présente toujours comme le seul musée entièrement consacré à l’art contemporain au Canada. Le poste de directeur de cette institution d’État était convoité par les vedettes du milieu, d’un océan à l’autre, de Chantal Pontbriand, directrice de la revue Parachute, à Claude Gosselin, directeur de la Biennale de Montréal, en passant par des directeurs de galerie ou des conservateurs de Toronto à Vancouver.
«La nomination de Marc Mayer est une excellente nouvelle pour le MACM et pour le milieu de l’art», commente Stéphane Aquin, conservateur de l’art contemporain au Musée des beaux-arts de Montréal. C’est un homme extrêmement dynamique et sympathique. Son travail est respecté partout au Canada et aux États-Unis.»
Son passage à la Power Plant fut marqué par l’organisation de plusieurs expositions consacrées à Candida Höfer, Christine Davis, Jessica Stockholder, Sophie Ristelhueber ou Bill Viola. Au Brooklyn Museum of Art, il a notamment préparé une rétrospective consacrée à Jean-Michel Basquiat, en collaboration avec le Los Angeles Museum of Contemporary Art et le Museum of Fine Arts de Houston. Cette expo sera dévoilée l’an prochain.
Il entend bien faire profiter son nouveau musée de cette expertise de conservateur, qui manquait au directeur sortant. «Je veux aussi être un directeur artistique, dit le directeur général. Je m’intéresserai beaucoup aux projets des conservateurs et je crois beaucoup au travail d’équipe. Mais il est évidemment trop tôt pour annoncer des détails de programmation.»
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