C’est avec grande déception et beaucoup de confusion que le milieu des centres d’artistes autogérés a accueilli la nouvelle du premier ministre annoncée le 29 septembre, les obligeant, comme les musées, à fermer les portes de leurs espaces d’exposition. La consternation est d’autant plus grande en constatant la méconnaissance persistante des instances politiques envers le terrain des arts actuels, étant hybride et diversifié, composé d’une multitude de cas de figure et de modèles de fonctionnement. Ceux-ci sont bien distincts du calibre des grandes institutions muséales auxquelles les centres d’artistes sont pourtant associés depuis le début de la pandémie. Ayant le statut de petits organismes culturels, les centres d’artistes voués à la diffusion s’apparentent davantage, de par leur taille, aux galeries d’art commerciales, ayant des dispositifs d’accueil quasi-identiques pour les visiteurs des expositions. Se côtoyant parfois dans un même édifice ou au même étage, les galeries d’art peuvent aujourd’hui demeurer ouvertes et accessibles au public, pendant que les centres d’artistes doivent fermer boutique. Cette division qui place les uns dans le domaine commercial et les autres dans celui du culturel ou du communautaire, démontre bien l’absurdité qui se produit actuellement sur le terrain.
Ceci étant dit, le milieu des centres d’artistes demeure tiraillé entre deux états d’esprits, entre deux postures. D’une part, il veut agir en solidarité avec l’effort collectif de combattre les éclosions du virus et de sauver des vies, et d’autre part, il veut exprimer son indignation face à l’instrumentalisation de la culture par le gouvernement qui peine à reconnaître aux arts leur rôle essentiel, non seulement en contribuant à la santé et à la cohésion du tissu social, mais aussi au maintien de la vitalité économique de la société.
Lorsque nous demeurons dans l’incertitude et l’instabilité encore pour un temps indéterminé, comment faire valoir auprès de nos gouvernements la nécessité fondamentale de protéger et soutenir nos milieux artistiques diversifiés et atypiques, particulièrement celui des arts visuels, se retrouvant à l’ombre des arts de la scène qui occupent une place prédominante dans les médias et les discours officiels ? Comment s’assurer que nos besoins de préserver notre propre économie, une économie de niches variées, soient entendus et soutenus dès maintenant et lors de prochaines vagues qui se succéderont avec une certaine probabilité ? Les centres d’artistes comme les autres organismes culturels ont fait preuve d’une grande résilience et se sont organisés de manière exemplaire afin d’adopter les mesures sanitaires nécessaires à la protection des artistes, des employé.e.s et des publics. Le RCAAQ va continuer à faire son possible pour promouvoir la solidarité et pour défendre les intérêts de ses membres et des artistes en insistant sur la distribution plus équitable du soutien et des mesures d’aide pour le milieu des arts visuels et les centres d’artistes autogérés du Québec.
La mission du Regroupement des centres d’artistes autogérés du Québec (RCAAQ) est de servir, rassembler, représenter et promouvoir les centres d’artistes autogérés du Québec. Afin de stimuler le déploiement de l’art actuel dans la société, il soutient la recherche et l’expérimentation artistique et encourage la gestion par les artistes. Dès sa création, il est devenu un porte-parole majeur du domaine des arts visuels au Québec et le point de rencontre d’un réseau réparti sur l’ensemble du territoire québécois.
RENSEIGNEMENTS
Rose de la Riva
Responsable des communications
communication@rcaaq.org
Téléchargez le communiqué en PDF
C’est avec grande déception et beaucoup de confusion que le milieu des centres d’artistes autogérés a accueilli la nouvelle du premier ministre annoncée le 29 septembre, les obligeant, comme les musées, à fermer les portes de leurs espaces d’exposition. La consternation est d’autant plus grande en constatant la méconnaissance persistante des instances politiques envers le terrain des arts actuels, étant hybride et diversifié, composé d’une multitude de cas de figure et de modèles de fonctionnement. Ceux-ci sont bien distincts du calibre des grandes institutions muséales auxquelles les centres d’artistes sont pourtant associés depuis le début de la pandémie. Ayant le statut de petits organismes culturels, les centres d’artistes voués à la diffusion s’apparentent davantage, de par leur taille, aux galeries d’art commerciales, ayant des dispositifs d’accueil quasi-identiques pour les visiteurs des expositions. Se côtoyant parfois dans un même édifice ou au même étage, les galeries d’art peuvent aujourd’hui demeurer ouvertes et accessibles au public, pendant que les centres d’artistes doivent fermer boutique. Cette division qui place les uns dans le domaine commercial et les autres dans celui du culturel ou du communautaire, démontre bien l’absurdité qui se produit actuellement sur le terrain.
Ceci étant dit, le milieu des centres d’artistes demeure tiraillé entre deux états d’esprits, entre deux postures. D’une part, il veut agir en solidarité avec l’effort collectif de combattre les éclosions du virus et de sauver des vies, et d’autre part, il veut exprimer son indignation face à l’instrumentalisation de la culture par le gouvernement qui peine à reconnaître aux arts leur rôle essentiel, non seulement en contribuant à la santé et à la cohésion du tissu social, mais aussi au maintien de la vitalité économique de la société.
Lorsque nous demeurons dans l’incertitude et l’instabilité encore pour un temps indéterminé, comment faire valoir auprès de nos gouvernements la nécessité fondamentale de protéger et soutenir nos milieux artistiques diversifiés et atypiques, particulièrement celui des arts visuels, se retrouvant à l’ombre des arts de la scène qui occupent une place prédominante dans les médias et les discours officiels ? Comment s’assurer que nos besoins de préserver notre propre économie, une économie de niches variées, soient entendus et soutenus dès maintenant et lors de prochaines vagues qui se succéderont avec une certaine probabilité ? Les centres d’artistes comme les autres organismes culturels ont fait preuve d’une grande résilience et se sont organisés de manière exemplaire afin d’adopter les mesures sanitaires nécessaires à la protection des artistes, des employé.e.s et des publics. Le RCAAQ va continuer à faire son possible pour promouvoir la solidarité et pour défendre les intérêts de ses membres et des artistes en insistant sur la distribution plus équitable du soutien et des mesures d’aide pour le milieu des arts visuels et les centres d’artistes autogérés du Québec.
La mission du Regroupement des centres d’artistes autogérés du Québec (RCAAQ) est de servir, rassembler, représenter et promouvoir les centres d’artistes autogérés du Québec. Afin de stimuler le déploiement de l’art actuel dans la société, il soutient la recherche et l’expérimentation artistique et encourage la gestion par les artistes. Dès sa création, il est devenu un porte-parole majeur du domaine des arts visuels au Québec et le point de rencontre d’un réseau réparti sur l’ensemble du territoire québécois.
RENSEIGNEMENTS
Rose de la Riva
Responsable des communications
communication@rcaaq.org
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