Transfert de Richard Deschênes, vernissage le samedi 17 mars à 15h à Expression

Depuis une vingtaine d’années, le peintre Richard Deschênes décortique habilement le phénomène de la perception et, pour ce faire, il nous renvoie, nous les spectateurs, au processus de fabrication de l’image, au rôle de la mémoire, à la psychologie de la cognition.

Que percevons-nous ? nous rappelle-t-il. L’objet, la matière, ou seulement le simulacre, l’image de cet objet, de cette matière ? Il dira d’ailleurs à ce propos : « Ma peinture a une importance beaucoup plus psychique que physique. »

Le contenu de ses oeuvres fait appel à la fois au microscopique et au macroscopique, au minéral et à l’organique, à l’abstraction et à la figuration, à l’animal multimoléculaire et à l’atome.

Parmi ces formes abstraites ou figuratives, certaines se manifestent de façon récurrente, telles des matrices, répétées, copiées, décalquées, et transférées à de multiples reprises. Comme si le rôle de la mémoire consistait à transférer, copier, effacer, sélectionner, puis, au stade de la cognition, à organiser, structurer, échafauder.

Dans le processus de fabrication de ces peintures de grandes dimensions se profilent des dessins décalqués, copiés, masqués. Apparition, disparition, mémoire, oubli, sélection.

De ce fait, on comprend que nos édifications de l’esprit ressemblent étrangement à des hypothèses – beaucoup plus qu’à des certitudes – faites d’images agencées au gré de notre mémoire personnelle et collective.

Visite commentée le samedi 17 mars à 14 h

Abonnez-vous au bulletin du Réseau art Actuel