Marie-Ève Martel, esquisse préparatoire au projet Transcender l'architecture, 2014.

Transcender l’architecture de Marie-Ève Martel, vernissage le jeudi 8 janvier à 17h30 à la Galerie de l’UQAM

L’architecture dont il est question ici et qui se trouve au cœur des réflexions de l’artiste sur le paysage, est celle qu’elle a rencontrée au cours de ses pérégrinations à travers l’Amérique du Nord. Marie‑Eve Martel s’intéresse à notre façon d’habiter et de construire l’espace, aux lieux et à leur histoire, mais surtout aux valeurs que ces lieux véhiculent et à l’imaginaire qu’ils déclenchent.

Transcender l’architecture

Sorte de portraits sociohistoriques, les œuvres de Marie-Eve Martel explorent la symbolique architecturale, « l’espace vécu » et la notion de la connaissance. C’est à travers l’étude de deux bâtiments bien distincts – la cabane rustique dans les bois à Walden Pond (Concord, MA) inspirée du livre Walden ou la Vie dans les bois de Henry David Thoreau; et la bibliothèque moderne Beinecke Rare Book and Manuscript Library de l’Université Yale (New Haven, CT) – que l’artiste crée un dialogue poétique et philosophique sur ce qu’est un « lieu de la connaissance ». D’un côté, la cabane de Walden représente l’autonomie, l’autosuffisance et l’expérimentation, tandis que la bibliothèque de la prestigieuse université américaine symbolise, d’une certaine façon, le savoir institutionnalisé et le pouvoir de l’état.

En faisant dialoguer ces deux lieux, l’artiste questionne notre manière de construire, à travers l’architecture, un ordre existentiel, social/politique, tout comme elle explore l’impact psychologique de cet ordre physique, le rapport « subconscient » aux lieux et à la « poétique de l’espace ». En présentant simultanément deux points de vue architecturaux reflétant deux idéologies en apparence opposées – d’une part la connaissance institutionnalisée, de l’autre la connaissance « libre » – l’artiste souhaite créer un espace de réflexion entre-deux. À travers la peinture, le dessin et la sculpture sont abordés les processus de production, d’accessibilité et d’acquisition de la connaissance reflétés par chaque bâtiment.
 

À propos de l’artiste

Marie-Eve Martel vit dans les Basses-Laurentides et travaille selon une approche interdisciplinaire où se mêlent peinture, dessin et sculpture. Elle a été récipiendaire de différentes bourses (CALQ, Fondation Elizabeth Greenshields) et a effectué des résidences au Klondike Institute of Art and Culture au Yukon (2009), de même qu’au Vermont Studio Center aux États-Unis (2011). Son travail a fait l’objet de plusieurs expositions individuelles notamment au Centre national d’exposition, Jonquière, 2013; au Centre d’exposition d’Amos, Amos, 2013; au Centre d’artistes Regart, Lévis, 2013; au Centre d’artistes Vaste et Vague, Carleton, 2011; et a également été présenté à l’occasion d’expositions collectives au Québec, ainsi qu’à Vancouver et à Toronto.

 

 

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