Sonder le terrain, exposition du 30 juillet au 7 août à la Centrale

Six membres actives de La Centrale présentent des projets en lien avec notre quartier: Julie Faubert- Émily Laliberté- k.g.Guttman- Mona Sharma- Florence S. Larose et Virginie Jourdain

Performances et interventions lors du vernissage:
19h30 k.g.Guttman raconte ses rencontres
20H00 Performance d’ Emily Laliberté
21H00 Performance de Virginie Jourdain et Florence S. Larose
21H30 Parcours de Cartographie sonore, de Julie Faubert

Julie Faubert s’intéresse à l’espace qu’occupe/inoccupe le corps en Occident. Son travail de création a été présenté dans de nombreuses expositions individuelles et collectives au Québec, au Canada et en Europe.  Elle développe actuellement un projet de recherche qui porte sur l’installation sonore dans l’espace urbain (Ph. D en aménagement, Université de Montréal). Par sa toute récente intervention urbaine, http://lesmots.dare-dare.org/, elle s’intéresse à l’espace public comme lieu de réflexion collective.

Cartographie sonore est un projet de marche sonore qui amalgame réel et  fantaisie, ouvrant ainsi l’espace du quartier à une lecture complexe. La trame urbaine y est documentée, magnifiée, troublée. Julie Faubert se demande si réel = vrai ou mieux, si faux = imaginaire.  Elle nous laisse dans le doute.

Emily Laliberté est une artiste multidisciplinaire qui explore, par son travail, le large spectre de l’identité féminine. Portant la voix d’étrangères, ses récits de rencontres questionnent notre rapport à la réalité et à la fiction. Parmi les expositions marquantes à son actif, notons Perspective à la Anaid Gallery (Roumanie), en 2008, ainsi que Gender Alarm à la Centrale Galerie Powerhouse, en 2009. En octobre prochain, elle présentera Denise, sa toute dernière poésie-action, à la 5ième Biennale d’art performatif de Rouyn-Noranda.

After/Before Des éclats de paillettes dans les yeux, le fushia des murs, un dimanche qui avait des airs de lendemain de pyjama party… After/Before nous plonge dans l’univers des voisines d’à côté, 4 femmes, quelques histoires, une touche d’intimité, un voyage au coeur du quotidien.

k.g. Guttman a une maîtrise en arts médiatiques de l’Université Concordia pour laquelle elle a étudié pendant un semestre, entre autres,  à DasArts, Amsterdam, au programme d’études supérieures en performance.  Sa pratique artistique recoupe la danse, la performance et les arts visuels, et donne lieu à des expositions, à des résidences artistiques et à des performances diverses. Ses projets les plus récents comprennent une résidence au Pavillon, Palais de Tokyo (Paris) ainsi qu’une résidence avec la Compagnie David Rolland (Nantes) dans le cadre des Pépinières européennes pour jeunes artistes. Elle a aussi présenté ses photos à L’espace Blank (Paris) à la suite d’une invitation de Christine Macel.
 
Juillet Pendant le mois juillet, j’approche des gens tout le long du boul. Saint-Laurent pour leur demander si je peux les accompagner jusqu’à leur destination. En allant vers la destination d’un autre, certains aspects secondaires de la ville se révèlent.

Mona Sharma est une artiste montréalaise, d’origine indienne, qui travaille principalement en dessin et en sculpture.  Elle a  tenu, en 2009, deux expositions dont Le Mariage, à La Centrale.  Elle complète actuellement une maîtrise en beaux-arts à l’Université Concordia.

It’s Not Impossible- It’s Public Mona Sharma s’est donné comme objectif d’offrir aux résidents du voisinage la chance d’assumer le rôle de l’artiste et d’imaginer leur projet artistique public idéal pour le boul. Saint-Laurent.  Par la suite, elle a dessiné des diagrammes de leurs suggestions. Son défi a alors consisté à trouver les moyens de regrouper harmonieusement toutes les idées proposées.

Virginie Jourdain est artiste et militante, membre de la collective Dyke Rivers, coordinatrice des expositions à La Centrale. À travers sa démarche artistique, elle interroge la mise en formes et en normes des identités. Décryptant les discours courants, et les expertises : juridiques, médicales, culturelles et politiques, elle s’attache à reformuler des pratiques, objets et gestes qui semblent anodins mais qui impliquent pourtant des formes d’ exclusions et de discriminations.

Florence S. Larose est fraîchement diplômée de l’Université Concordia en Intermedia/Cyberarts. Après une brève dérive du côté de la production télévisuelle, elle travaille la vidéo, les découpures de magazines, la flûte à coulisse et le sirop de maïs. Obsédée par les soaps opera, le karaoké et les cheveux synthétiques, elle explore avec un brin de folie les intersections entre culture populaire et féminisme.

Dégustation pro-choix et performance spermicide avec Samuel St-Aubin Le 4 mai dernier  la sénatrice conservatrice Nancy Ruth a suggéré aux femmes rassemblées sur la colline parlementaire en mai dernier pour manifester en faveur du droit à l’avortement de « se fermer la gueule » (« shut the fuck up ») à ce sujet, afin d’éviter que la situation ne s’envenime à l’issue du G8 et par rapport au plan de santé maternelle dans les pays en voie de développement.

En réaction à ces propos anti-féministes, les artistes Florence S. Larose et Virginie Jourdain offrent simultanément la dégustation d’une œuvre culinaire engagée et l’extermination en direct de spermatozoïdes recueillis à La Centrale le jour-même. Une véritable communion, donc, où semence et glaçage se confondent pour exprimer une hargne collective contre le conservatisme politique.

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