Soirée vidéo des oeuvres de Carole Roussopoulos, le lundi 8 mars à 17h à La Centrale

Lundi 8 mars, 17h à 20h
accompagné d’un souper offert par La Centrale

À l’occasion de la journée internationale des femmes, La Centrale est heureuse de vous proposer une soirée de projections et de discussion sur les films de la cinéaste Carole Roussopoulos qui nous a quitté en 2009. Venez découvrir les quelques oeuvres suivantes qui retracent des années d’effervescence militante et créative des féministes des années 1970-80.

– Y’a qu’à pas baiser
– DEBOUT ! Une histoire du mouvement de libération des femmes 1970-1980 (extrait)
– S.C.U.M. Manifesto de Carole Roussopoulos  & Delphine Seyrig

La soirée sera présentée et suivit d’une discussion animée par la cinéaste Lise Bonenfant (Québec) qui, avec Carole Roussopoulos, faisait l’objet d’une rétrospective croisée Québec/France du Festival International des films de femmes de Créteil. À travers le regard des deux réalisatrices féministes qui ont redonné l’une comme l’autre «la parole aux sans voix», nous discuterons du rôle précurseur qu’ont joué les femmes dans l’utilisation de la vidéo, avec engagement, inventivité et humour.

BIO

CAROLE ROUSSOPOULOS
Née le 25 mai 1945 à Lausanne, Carole Roussopoulos passe son enfance à Sion et s’installe à Paris en 1967. Deux ans plus tard, sur les conseils de son ami l’écrivain Jean Genet, alors qu’elle vient d’être licenciée par le journal Vogue où elle travaillait, elle achète l’une des premières caméras vidéo portables vendues en France, le fameux « Portapack » de Sony. Avec son compagnon Paul Roussopoulos, elle fonde le premier collectif de vidéo militante, baptisé « Vidéo Out », et dès lors ne cesse de donner la parole aux « sans-voix », opprimé·es et exclu·es : « La vidéo portable permettait de donner la parole aux gens directement concernés, qui n’étaient donc pas obligés de passer à la moulinette des journalistes et des médias, et qui pouvaient faire leur propre information. » Carole Roussopoulos a réalisé et monté plus de cent-vingt documentaires, toujours dans une perspective féministe et humaniste, mue par la volonté constante de « faire comprendre que c’est un grand bonheur et une grande rigolade de se battre ! Nous avons toutes à gagner de lever la tête, tout le monde, tous les opprimés de la terre ».

LISE BONENFANT
Née en 1947 en Abitibi au Québec, Lise Bonenfant appartient à une génération de femmes qui ont senti l’urgence de s’exprimer et ont trouvé les mots et les images pour le faire. Cinéaste indépendante depuis 33 ans, elle a signé une soixantaine de films, principalement des documentaires. Tout au long de sa carrière, elle abordé dans ses œuvres des sujets difficiles en donnant la parole à ceux et celles qui ne l’ont pas et en soutenant le cheminement des femmes.

PROGRAMMATION

Y’a qu’à pas baiser
1971, 25 min, en français    
Document sur l’avortement, réalisé alors que cette pratique était encore illégale en France.
Pourquoi une femme prend la décision de ne pas garder un enfant. Un avortement pratiqué selon la méthode Karman.
Première manifestation de femmes en faveur de l’avortement, le 20 novembre 1971.     

DEBOUT ! Une histoire du mouvement de libération des femmes 1970-1980
1999, 90 min, en français
À travers de nombreuses archives (sonores, photographiques et audiovisuelles), ce film rend hommage aux femmes
qui ont créé et porté le mouvement de libération des femmes en France et en Suisse, à leur intelligence, leur audace et leur humour.
Il se situe comme un relais entre les pionnières et les nouvelles générations.

S.C.U.M. Manifesto
Roussopoulos Carole & Seyrig Delphine
1976, 27 min, en français   
Lecture mise en scène, avec en arrière-plan des informations télévisées, du livre de Valerie Solanas, S.C.U.M. Manifesto (1967) :
réquisitoire contre la société dominée par l’image «mâle» de l’action «virile», substituts à l’impuissance réelle des hommes.
S.C.U.M. = Society for Cutting Up Men.
 

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