Sébastien Pesot en résidence à Sagamie

Sa démarche artistique a beaucoup évolué ces dernières années et ses derniers projets représentent un jalon important de cette transformation. Ses débuts ont surtout été marqués par une abondante production de monobandes vidéographiques qui furent présentées un peu partout dans le monde. Ses préoccupations se concentraient alors autour de l’exploration de la plasticité de l’image vidéographique, des possibilités de déconstruction et de reconstruction de l’image vidéo, d’un intérêt marqué pour l’abstraction et le formalisme se rapprochant de la peinture, mais aussi d’un certain niveau d’engagement social. C’est à partir d’installations vidéo comme Caméra orchestra et Auto-, mais aussi de certaines expérimentations musicales et performatives, que son travail tend aujourd’hui à sortir du cadre de l’écran. Deux nouvelles approches prirent alors forme à l’intérieur de sa démarche : un intérêt pour le performatif et l’autoreprésentation ainsi que le déploiement de son travail vidéo dans l’espace physique. L’intérêt pour le corps performatif et l’autoreprésentation semblait, et semble encore, une avenue intéressante afin d’effectuer un retour vers la matérialité et la corporéité. Cet intérêt pour la matérialité ne pouvait que s’accompagner du souhait de faire sortir l’image de l’écran, de la réinjecter dans le monde matériel, d’activer certaines relations entre l’image virtuelle et l’environnement physique.

Né à Rimouski (Québec, Canada) en 1971, Sébastien Pesot a obtenu un baccalauréat en histoire de l’art à l’Université de Montréal en 1996, et une maîtrise de l’École des arts visuels de Montréal (UQAM) en 2000. Il vit en ce moment en Estrie et enseigne à l’Université de Sherbrooke. Après plusieurs années à battre le rythme dans divers groupes punk, Pesot a réalisé quelques vidéos expérimentales qui ont été présenté dans une vingtaine de pays, à l’intérieur d’une centaine de festivals et événements, tels la 3e, 4e et 5e Manifestation internationale vidéo et art électronique (Montréal), le FIFA, Festival international du film sur l’art (Montréal), Wro 01 et 03, biennale d’arts médiatiques (Pologne) ou Chroma (Mexique) où il a reçu le prix du public pour la meilleure vidéo. Depuis, il travaille principalement à des installations audio-vidéo tout en investissant le champ de la performance et de l’infographie. Son travail solo à entre autres été présenté à Slash-tmp à Berlin (2010), au Musée d’art contemporain des Laurentides (2010), Le Lieu à Québec (2009) et à la Maison de la culture Côte-des-Neiges à Montréal (2008).

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