CIRCA art actuel:
Du 13 décembre 2014 au 28 février 2015
Vernissage le samedi 17 janvier 2015 à 15h
GALERIE I
Sébastien CLICHE
Le sommeil trouble de l’opérateur
Juché tout au haut d’un escalier de métal, un magnétophone à bobines fait jouer une bande audio. Mais au lieu d’embobiner soigneusement le ruban, le mécanisme de l’appareil le laisse plutôt s’échapper et glisser lentement sur un plan incliné. Au bas de cette pente, le ruban forme des arabesques qui s’accumulent les unes sur les autres. Au fur et à mesure qu’elles sont créées, les premières sont défaites, entraînées par la bande elle-même qui continue sa course pour remonter vers le magnétophone et compléter la boucle. Plus loin, une caméra reliée à un projecteur vidéo[1] [1] nous permet de voir, en temps réel et sous une forme magnifiée, ce processus toujours renouvelé.
La question du contrôle qui anime le travail de Sébastien Cliche est encore une fois au centre du dispositif. Mais le contrôle peut-il exister sans son contraire, le laisser-aller? Ce relâchement du contrôle, loin de générer le chaos, ne laisse-t-il pas plutôt la place à des processus d’autorégulation, sortes de mécanismes involontaires de contrôle? C’est du moins ce sur quoi compte l’opérateur au sommeil trouble, un personnage fictif responsable de ce système précaire qui risque de s’enrayer si les conditions minimales de sa bonne marche ne sont pas au rendez-vous.
GALERIE II
Sayeh SARFARAZ
Soulèvement Social
“Au CIRCA, l’artiste propose un théâtre d’ombres s’étalant sur le plancher de la petite salle. À différentes hauteurs, dans une imperfection ordonnée, un chaos fonctionnel, des planches de bois découpées au laser sont suspendues au cœur de la galerie; suspendues comme le pays en impasse où il faut tout de même (sur)vivre en attendant le printemps. Les formes soustraites du bois représentent les éléments de la discorde, des mollahs, chefs de la répression religieuse, des tanks desquels il vaut mieux ne pas s’approcher, des soldats armés, du côté des méchants, des manifestants, qui en ont marre de se cacher pour vivre, des ninjas aussi mystérieux que dangereux, des petites filles, qu’on peut imaginer comme des princesses, et des armes à feu, tout un arsenal de carabines rudimentaires cordées, la preuve que tout ça peut réellement dégénérer.”
-Extrait de Les retailles, texte de Marc-Antoine K.Phaneuf
CIRCA art actuel:
Du 13 décembre 2014 au 28 février 2015
Vernissage le samedi 17 janvier 2015 à 15h
GALERIE I
Sébastien CLICHE
Le sommeil trouble de l’opérateur
Juché tout au haut d’un escalier de métal, un magnétophone à bobines fait jouer une bande audio. Mais au lieu d’embobiner soigneusement le ruban, le mécanisme de l’appareil le laisse plutôt s’échapper et glisser lentement sur un plan incliné. Au bas de cette pente, le ruban forme des arabesques qui s’accumulent les unes sur les autres. Au fur et à mesure qu’elles sont créées, les premières sont défaites, entraînées par la bande elle-même qui continue sa course pour remonter vers le magnétophone et compléter la boucle. Plus loin, une caméra reliée à un projecteur vidéo[1] [1] nous permet de voir, en temps réel et sous une forme magnifiée, ce processus toujours renouvelé.
La question du contrôle qui anime le travail de Sébastien Cliche est encore une fois au centre du dispositif. Mais le contrôle peut-il exister sans son contraire, le laisser-aller? Ce relâchement du contrôle, loin de générer le chaos, ne laisse-t-il pas plutôt la place à des processus d’autorégulation, sortes de mécanismes involontaires de contrôle? C’est du moins ce sur quoi compte l’opérateur au sommeil trouble, un personnage fictif responsable de ce système précaire qui risque de s’enrayer si les conditions minimales de sa bonne marche ne sont pas au rendez-vous.
GALERIE II
Sayeh SARFARAZ
Soulèvement Social
“Au CIRCA, l’artiste propose un théâtre d’ombres s’étalant sur le plancher de la petite salle. À différentes hauteurs, dans une imperfection ordonnée, un chaos fonctionnel, des planches de bois découpées au laser sont suspendues au cœur de la galerie; suspendues comme le pays en impasse où il faut tout de même (sur)vivre en attendant le printemps. Les formes soustraites du bois représentent les éléments de la discorde, des mollahs, chefs de la répression religieuse, des tanks desquels il vaut mieux ne pas s’approcher, des soldats armés, du côté des méchants, des manifestants, qui en ont marre de se cacher pour vivre, des ninjas aussi mystérieux que dangereux, des petites filles, qu’on peut imaginer comme des princesses, et des armes à feu, tout un arsenal de carabines rudimentaires cordées, la preuve que tout ça peut réellement dégénérer.”
-Extrait de Les retailles, texte de Marc-Antoine K.Phaneuf
Montréal (Québec) H3B 1A2