Seamless Crossings et ses frontières énigmatiques
Vessna Perunovich crée des structures tantôt solides, tantôt malléables fabriquées de cordes et de fils. Réminiscence de son héritage serbe, l’activité traditionnellement féminine de coudre et de crocheter est ici subvertie à l’image de son œuvre Infinite Wall (2004-2013), où des murs énigmatiques suggèrent la transparence, la flexibilité et la communication. Pour l’artiste, cette œuvre illustre la relation politique ambiguë de la Serbie avec la communauté internationale et sa propre immigration en Amérique du Nord. L’œuvre Infinite Wall dénonce donc le caractère utopique des frontières et des divisions arbitraires selon un point de vue historique et sociopolitique. De même que l’œuvre dresse un parallèle entre le travail de la mère de l’artiste qui crochète et celui en arts visuels avec le trait de la fille. En reliant cet ouvrage traditionnel et ce travail contemporain, l’œuvre unit deux générations de femmes serbiennes. L’une des pièces centrales de l’exposition, l’installations sculpturale et vidéographique (W)hole House of Exile (2002-2010) suggère la captivité et la mobilité. Une maison-cage qui protège ou emprisonne et qui évoque à la fois le danger et le désir, la fragilité et la résilience. Cette installation fait partie des collections du Musée d’Art moderne et contemporain Berardo au Portugal et de la Galerie nationale d’art en Albanie.
Vessna Perunovich : disciple de l’anationalisme
Artiste multidisciplinaire, Vessna Perunovich est diplômée de l’Académie des Beaux-arts à l’Université de Belgrade. Son travail inclut l’installation, la vidéo, la performance, la peinture et la sculpture. Née dans un pays qui n’existe plus, Perunovich place l’être humain au centre d’un monde sans frontières. Sa démarche résume un parcours où la traversée des frontières fait partie de sa vie personnelle et du besoin de dépaysement nécessaire à sa pratique artistique.
L’artiste serbienne exprime son nomadisme par des performances dans l’espace public –– où elle se met elle-même en scène –, performances documentées qui deviennent le point d’orgue de son œuvre. Avec Crossing the Bridge (2005) la femme blonde parcourt les rues désertes d’un village turc, supportant des dizaines de ballons roses, « comme si elle avait à l’épaule le poids de la féminité ». Quant à son I Hug the World and the World Hugs Me Back (2003-2014) « l’art devient relationnel jusqu’au creux des bras. » Ses expositions ont été présentées dans plusieurs musées et biennales européennes, dont la prestigieuse Biennale de Venise. Immigrée au Canada en 1988 – lors de l’éclatement de la Yougoslavie – Vessna Perunovich vit et travaille aujourd’hui à Toronto.
Seamless Crossings et ses frontières énigmatiques
Vessna Perunovich crée des structures tantôt solides, tantôt malléables fabriquées de cordes et de fils. Réminiscence de son héritage serbe, l’activité traditionnellement féminine de coudre et de crocheter est ici subvertie à l’image de son œuvre Infinite Wall (2004-2013), où des murs énigmatiques suggèrent la transparence, la flexibilité et la communication. Pour l’artiste, cette œuvre illustre la relation politique ambiguë de la Serbie avec la communauté internationale et sa propre immigration en Amérique du Nord. L’œuvre Infinite Wall dénonce donc le caractère utopique des frontières et des divisions arbitraires selon un point de vue historique et sociopolitique. De même que l’œuvre dresse un parallèle entre le travail de la mère de l’artiste qui crochète et celui en arts visuels avec le trait de la fille. En reliant cet ouvrage traditionnel et ce travail contemporain, l’œuvre unit deux générations de femmes serbiennes. L’une des pièces centrales de l’exposition, l’installations sculpturale et vidéographique (W)hole House of Exile (2002-2010) suggère la captivité et la mobilité. Une maison-cage qui protège ou emprisonne et qui évoque à la fois le danger et le désir, la fragilité et la résilience. Cette installation fait partie des collections du Musée d’Art moderne et contemporain Berardo au Portugal et de la Galerie nationale d’art en Albanie.
Vessna Perunovich : disciple de l’anationalisme
Artiste multidisciplinaire, Vessna Perunovich est diplômée de l’Académie des Beaux-arts à l’Université de Belgrade. Son travail inclut l’installation, la vidéo, la performance, la peinture et la sculpture. Née dans un pays qui n’existe plus, Perunovich place l’être humain au centre d’un monde sans frontières. Sa démarche résume un parcours où la traversée des frontières fait partie de sa vie personnelle et du besoin de dépaysement nécessaire à sa pratique artistique.
L’artiste serbienne exprime son nomadisme par des performances dans l’espace public –– où elle se met elle-même en scène –, performances documentées qui deviennent le point d’orgue de son œuvre. Avec Crossing the Bridge (2005) la femme blonde parcourt les rues désertes d’un village turc, supportant des dizaines de ballons roses, « comme si elle avait à l’épaule le poids de la féminité ». Quant à son I Hug the World and the World Hugs Me Back (2003-2014) « l’art devient relationnel jusqu’au creux des bras. » Ses expositions ont été présentées dans plusieurs musées et biennales européennes, dont la prestigieuse Biennale de Venise. Immigrée au Canada en 1988 – lors de l’éclatement de la Yougoslavie – Vessna Perunovich vit et travaille aujourd’hui à Toronto.