Salon Data III, le mercredi 11 janvier à 19h Eastern Bloc

ZOHAR KFIR / KANDIS FRIESEN
 
19h – 22h Entrée libre
 
Pour la troisième séance du cycle SALON : DATA, Eastern Bloc présentera les œuvres de deux artistes : Zohar Kfir montrera plusieurs œuvres au public, dont « PARA site » et « Ruins » et Kandis Friesen, quant à elle, présentera son installation « Etj Kenn Nijch Plaut’dietsch » (I Do Not Know Mennonite Low German). Ces deux artistes travaillent, chacune à leur façon, sur les questions de l’identité et de la mémoire. Fidèle à sa mission, ce Salon : Data sera l’occasion de découvrir des œuvres encore en processus de création, et qui seront accompagnées d’un échange libre entre les artistes et le public.

 
ZOHAR KFIR

Avec l’œuvre « PARA site », l’artiste plonge le public dans une narration qui diffère de la narration cinématographique classique. Le public se retrouve face à une projection alternée de plusieurs fragments vidéo – une maison sur l’eau, un insecte en train de mourir, une autoroute déserte la nuit, etc. – qui tournent en boucle. Ces images ont une force intrinsèque, elles évoquent la nostalgie, le déplacement, la perte, etc. Leur mise en relation dans le temps et l’espace de la projection leur confère une force symbolique nouvelle. Ensemble, ces fragments génèrent un récit qui leur est propre et qui fait appel à l’imagination du spectateur.

« Ruins » est une installation interactive qui présente des images de la Nakba – c’est-à-dire l’expulsion et le massacre des populations palestiniennes qui eurent lieu en 1948 – et s’inscrit dans un devoir de mémoire. L’œuvre utilise de nombreuses images du « Camera Distribution Project » de B’Tselem et des archives vidéo de la galerie Zochrot ; et elle sera enrichie d’autres images au printemps 2012 à la suite d’un séjour de l’artiste en Israël.

Zohar Kfir est une artiste médiatique montréalaise d’origine israélienne ; elle travaille la vidéo expérimentale et produit des œuvres interactives ainsi que des installations. Ses œuvres sont empreintes d’un esprit contemplatif qui questionne l’environnement et notre rapport au vivant, notamment en termes de croissance et de décomposition. Elle est diplômée d’un MPS en télécommunications interactives à NYU, et d’un MFA en « Open media » à Concordia. Ses œuvres ont notamment été présentées à la Makor Gallery à New York, au Festival du Film de Jérusalem et au 56e Festival du Film d’Oberhausen. Toutes les informations sur son site : www.zzee.net

KANDIS FRIESEN

L’œuvre « Etj Kjenn Nijch Plaut’dietsch » (I Do Not Know Mennonite Low German) est une installation sonore qui fait référence au travail de Herman Rempel, l’auteur du premier dictionnaire de dialecte mennonite – le Plaut’dietsch – dont la première publication date de 1979. La voix de Rempel, qui enrichit constamment son travail de fichiers vidéo et audio disponibles en ligne, se fait entendre dans la galerie. L’artiste lui répond. Ensemble, ils énumèrent les mots du dictionnaire un à un. L’œuvre montre les processus mis en jeu lorsque l’on apprend, que l’on tente de préserver et de se réapproprier une langue, une culture, une histoire. La parole de Friesen est teintée d’accents allemands, français ou anglais, et semble buter sur sa propre culture. Le rythme de diction fatigue et assèche le performer ; les mots se suivent avec peine dans des enregistrements qui durent jusqu’à 30 minutes sans interruption. En parallèle aux sons diffusés, l’artiste a choisi de montrer le dispositif de captation de ses enregistrements sonores grâce à une vidéo, muette ; ainsi que de présenter au public un agrandissement d’une des pages de l’ouvrage de Rempel.

 

Kandis Fresien est une artiste interdisciplinaire installé à Montréal depuis une dizaine d’années. Elle travaille le son, la vidéo, le dessin et les installations in situ. Sa pratique questionne les notions de langage, d’identité, et d’héritage culturel. Ses œuvres sont présentées au Canada et internationalement ; ses projets vidéo sont distribués par Groupe Intervention Vidéo (GIV).

Pour en savoir plus sur ces artistes, consultez également le site internet du centre Groupe Intervention Vidéo : www.givideo.org.

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