Exposition conçue et réalisée par Yseult Riopelle et Simon Blais
Dès le 28 janvier, une exposition conçue spécialement pour la maison de la culture Frontenac par Yseult Riopelle et la Galerie Simon Blais regroupe des oeuvres réalisées sur trois décennies puisant dans la thématique du Bestiaire. Cette présentation s’inscrit dans un cycle d’expositions développé autour de ce thème débuté à la Galerie Simon Blais au printemps 2014 et qui se poursuivra dans plusieurs lieux jusqu’en 2016. Chacune des expositions du cycle s’additionnera à la précédente, nous permettant d’avoir un regard complet sur cette avenue créative empruntée par l’artiste. Toutes seront différentes par leur contenu et le thème animalier abordé. Une monographie richement illustrée accompagne l’exposition. Riopelle. Les Migrations du Bestiaire, Une rétrospective, publiée au printemps 2014, est le prélude au cycle des expositions en cours. Madame Yseult Riopelle en est l’instigatrice et l’éditeur.
Près d’une vingtaine sur les trente-trois oeuvres présentées à cette exposition mettent en scène des hiboux et des oies blanches, sujets de prédilection de Riopelle. Les grands bronzes L’Ours, Hibou Femme, Hibou Accompagné, le Poisson ainsi que Le chien – Isabelle, seront de la partie. Ces sculptures sont rarement réunies dans le cadre d’expositions muséales.
L’oie blanche, sujet propre à l’oeuvre tardive chez Riopelle, est représentée ici sous toutes les formes. Sont proposées différentes techniques : gravure, collage de très grande taille, peinture sur toile dont certaines exceptionnellement exposées, dessin et une importante peinture sur bois recto-verso. De plus, l’immense oeuvre peinte sur des collages de lithographies intitulée Au pays des Ouaouarons sera la vedette de l’exposition.
Le symbolisme qui sous-tend la représentation animalière est très riche d’images et puissant de signification. Chaque animal a sa propre charge symbolique. Pour ce qui est du hibou, sa symbolique est liée au surnaturel, à la magie et à la spiritualité. Riopelle s’est servi des animaux et de leurs comportements pour exprimer ses sentiments les plus complexes et déployer pleinement sa sensibilité artistique. Le bestiaire de Riopelle était une source inépuisable d’inventivité, un monde d’associations visuelles et verbales étonnantes où la ligne pouvait devenir forme et, ensemble, créer un être vivant. Lorsque Riopelle avait des animaux en tête, son imagination devenait une formidable machine transformatrice.1
1– Propos tirés des textes Bestiaire de Simon Blais et L’animal intérieur. Le bestiaire excentrique de Jean Paul Riopelle de Robert Enright, publiés dans le livre Riopelle. Les Migrations du Bestiaire, Une rétrospective, publié aux Éditions
Kétoupa en 2014.
Biographie de Jean Paul Riopelle
Jean Paul Riopelle naît à Montréal le 7 octobre 1923. À l’âge de dix-sept ans, il entre à l’École Polytechnique et y reste moins de deux années. C’est alors qu’il s’inscrit à l’École du Meuble où il fera la rencontre de Paul-Émile Borduas. Auprès de ce dernier, il fera ses premières oeuvres abstraites, côtoyant ceux qui porteront le nom, à partir de 1946, des Automatistes. L’année 1948 sera mouvementée pour Riopelle, occupée par le manifeste du Refus Global et par sa défense publique après sa parution en août. À la fin de cette même année, il part avec sa famille pour s’installer à Paris. Sa carrière professionnelle démarre sur les chapeaux de roues : une première exposition-solo en 1949 à la Galerie La Dragonne à Paris, soulignée par la publication de son premier catalogue d’exposition – avec un texte poétique d’André Breton; elle sera suivie de multiples expositions individuelles et de groupe en Allemagne, France, Canada, Brésil, États-Unis, Suisse, Angleterre et Écosse au début des années 1950. À partir de 1954, il exposera régulièrement ses oeuvres à la Galerie Pierre Matisse de New York et en 1966, il entrera à la Galerie Maeght de Paris où il y tiendra des expositions tous les deux ans. L’été 1967, le Musée du Québec à Québec lui consacrera une rétrospective. En 1972, le Centre culturel canadien et le Musée d’art moderne de la ville de Paris lui consacreront une grande exposition intitulée Ficelles et autres jeux. En 1981-1982, le Musée national d’art moderne de Paris organisera une grande rétrospective de son oeuvre qui sera ensuite présentée au Musée national des beaux-arts du Québec, au Musée d’art contemporain de Montréal, au Mexique et au Vénézuéla. En 1990, la Fondation Maeght de Saint-Paul de Vence présentera l’exposition Riopelle, d’hier et d’aujourd’hui. En 1991, ce sera au tour du Musée des beaux-arts de Montréal de réaliser une rétrospective à l’occasion de l’inauguration du nouveau pavillon Jean-Noël Desmarais. La Galerie Simon Blais de Montréal présenta en 1997 une exposition autour des oeuvres sur papier, accompagnée de la publication du livre Riopelle, Tigre de papier, oeuvres sur papier 1953-1989. Plusieurs autres expositions suivront. En 2006, les oeuvres de Riopelle de la Power Corporation du Canada et du Musée des beaux-arts de Montréal seront exposées au Musée de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg et au Musée Cantini de Marseille.2
En 1992, le décès de celle qui avait été sa compagne durant près de vingt ans, Joan Mitchell, bouleverse Riopelle qui peint alors la plus grande fresque de sa vie, l’Hommage à Rosa Luxemburg. Il s’agit d’un triptyque, peint sur une toile qu’il déroule au fur et à mesure que progresse sa composition, totalisant environ quarante mètres. Cette oeuvre est maintenant exposée au Musée national des beaux-arts du Québec à Québec. Le public montréalais peut aussi admirer en permanence la fontaine La Joute installée à la Place-Jean-Paul-Riopelle. L’artiste est décédé le 12 mars 2002 à l’Îsle-aux-Grues.
Exposition conçue et réalisée par Yseult Riopelle et Simon Blais
Dès le 28 janvier, une exposition conçue spécialement pour la maison de la culture Frontenac par Yseult Riopelle et la Galerie Simon Blais regroupe des oeuvres réalisées sur trois décennies puisant dans la thématique du Bestiaire. Cette présentation s’inscrit dans un cycle d’expositions développé autour de ce thème débuté à la Galerie Simon Blais au printemps 2014 et qui se poursuivra dans plusieurs lieux jusqu’en 2016. Chacune des expositions du cycle s’additionnera à la précédente, nous permettant d’avoir un regard complet sur cette avenue créative empruntée par l’artiste. Toutes seront différentes par leur contenu et le thème animalier abordé. Une monographie richement illustrée accompagne l’exposition. Riopelle. Les Migrations du Bestiaire, Une rétrospective, publiée au printemps 2014, est le prélude au cycle des expositions en cours. Madame Yseult Riopelle en est l’instigatrice et l’éditeur.
Près d’une vingtaine sur les trente-trois oeuvres présentées à cette exposition mettent en scène des hiboux et des oies blanches, sujets de prédilection de Riopelle. Les grands bronzes L’Ours, Hibou Femme, Hibou Accompagné, le Poisson ainsi que Le chien – Isabelle, seront de la partie. Ces sculptures sont rarement réunies dans le cadre d’expositions muséales.
L’oie blanche, sujet propre à l’oeuvre tardive chez Riopelle, est représentée ici sous toutes les formes. Sont proposées différentes techniques : gravure, collage de très grande taille, peinture sur toile dont certaines exceptionnellement exposées, dessin et une importante peinture sur bois recto-verso. De plus, l’immense oeuvre peinte sur des collages de lithographies intitulée Au pays des Ouaouarons sera la vedette de l’exposition.
Le symbolisme qui sous-tend la représentation animalière est très riche d’images et puissant de signification. Chaque animal a sa propre charge symbolique. Pour ce qui est du hibou, sa symbolique est liée au surnaturel, à la magie et à la spiritualité. Riopelle s’est servi des animaux et de leurs comportements pour exprimer ses sentiments les plus complexes et déployer pleinement sa sensibilité artistique. Le bestiaire de Riopelle était une source inépuisable d’inventivité, un monde d’associations visuelles et verbales étonnantes où la ligne pouvait devenir forme et, ensemble, créer un être vivant. Lorsque Riopelle avait des animaux en tête, son imagination devenait une formidable machine transformatrice.1
1– Propos tirés des textes Bestiaire de Simon Blais et L’animal intérieur. Le bestiaire excentrique de Jean Paul Riopelle de Robert Enright, publiés dans le livre Riopelle. Les Migrations du Bestiaire, Une rétrospective, publié aux Éditions
Kétoupa en 2014.
Biographie de Jean Paul Riopelle
Jean Paul Riopelle naît à Montréal le 7 octobre 1923. À l’âge de dix-sept ans, il entre à l’École Polytechnique et y reste moins de deux années. C’est alors qu’il s’inscrit à l’École du Meuble où il fera la rencontre de Paul-Émile Borduas. Auprès de ce dernier, il fera ses premières oeuvres abstraites, côtoyant ceux qui porteront le nom, à partir de 1946, des Automatistes. L’année 1948 sera mouvementée pour Riopelle, occupée par le manifeste du Refus Global et par sa défense publique après sa parution en août. À la fin de cette même année, il part avec sa famille pour s’installer à Paris. Sa carrière professionnelle démarre sur les chapeaux de roues : une première exposition-solo en 1949 à la Galerie La Dragonne à Paris, soulignée par la publication de son premier catalogue d’exposition – avec un texte poétique d’André Breton; elle sera suivie de multiples expositions individuelles et de groupe en Allemagne, France, Canada, Brésil, États-Unis, Suisse, Angleterre et Écosse au début des années 1950. À partir de 1954, il exposera régulièrement ses oeuvres à la Galerie Pierre Matisse de New York et en 1966, il entrera à la Galerie Maeght de Paris où il y tiendra des expositions tous les deux ans. L’été 1967, le Musée du Québec à Québec lui consacrera une rétrospective. En 1972, le Centre culturel canadien et le Musée d’art moderne de la ville de Paris lui consacreront une grande exposition intitulée Ficelles et autres jeux. En 1981-1982, le Musée national d’art moderne de Paris organisera une grande rétrospective de son oeuvre qui sera ensuite présentée au Musée national des beaux-arts du Québec, au Musée d’art contemporain de Montréal, au Mexique et au Vénézuéla. En 1990, la Fondation Maeght de Saint-Paul de Vence présentera l’exposition Riopelle, d’hier et d’aujourd’hui. En 1991, ce sera au tour du Musée des beaux-arts de Montréal de réaliser une rétrospective à l’occasion de l’inauguration du nouveau pavillon Jean-Noël Desmarais. La Galerie Simon Blais de Montréal présenta en 1997 une exposition autour des oeuvres sur papier, accompagnée de la publication du livre Riopelle, Tigre de papier, oeuvres sur papier 1953-1989. Plusieurs autres expositions suivront. En 2006, les oeuvres de Riopelle de la Power Corporation du Canada et du Musée des beaux-arts de Montréal seront exposées au Musée de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg et au Musée Cantini de Marseille.2
En 1992, le décès de celle qui avait été sa compagne durant près de vingt ans, Joan Mitchell, bouleverse Riopelle qui peint alors la plus grande fresque de sa vie, l’Hommage à Rosa Luxemburg. Il s’agit d’un triptyque, peint sur une toile qu’il déroule au fur et à mesure que progresse sa composition, totalisant environ quarante mètres. Cette oeuvre est maintenant exposée au Musée national des beaux-arts du Québec à Québec. Le public montréalais peut aussi admirer en permanence la fontaine La Joute installée à la Place-Jean-Paul-Riopelle. L’artiste est décédé le 12 mars 2002 à l’Îsle-aux-Grues.