Ready-made : 100 ans plus tard, vernissage le dimanche 19 janvier à 14h à Espace Projet

Ready-made : 100 ans plus tard

15 janvier au 23 février 2014
Vernissage : dimanche 19 janvier 14 h
Avec : Marilou André, Ludovic Beillard, Audrey Bilodeau-Fontaine, Michael Borowski, Joyce Harmony, Gorgeous Lapaz, Alexandre Nunes, Élise Provencher, Nico Raddatz, raison mobile, Alexandre Roy et Special lab.
 
Pour la première exposition de 2014, Espace Projet inaugure un nouveau volet de sa programmation : l’exposition anniversaire. Une fois par année, nous soulignerons l’anniversaire soit, de la mort d’un artiste, de la naissance d’une œuvre ou d’un courant. Avec l’intention de tisser des liens entre l’histoire de l’art et l’art actuel, nous réfléchirons à l’influence des mouvements, des œuvres et des artistes sur les pratiques contemporaines. Nous débutons avec la célébration du centenaire du ready-made.
 
On peut penser que Marcel Duchamp a créé le premier ready-made en 1913 avec la Roue de bicyclette, l’assemblage d’une roue de bicyclette sur un tabouret. Mais, il ne s’agissait pas tout à fait d’un ready-made, l’artiste le voyait plutôt comme une sculpture sur un socle. Le premier ready-made est donc le Porte-bouteille (1914) ; objet qui est choisi de façon aléatoire par Duchamp et qu’il désigne comme œuvre. Le terme ready-made est quant à lui inventé à postériori, en 1915. Bien sûr, Fontaine (1917) demeure l’œuvre phare de Duchamp et celle-ci cause tout un scandale à l’époque. En voulant défendre son geste (l’appropriation d’un objet utilitaire, la fausse signature et la désignation de cet objet simplement retourné et signé comme œuvre), Duchamp explique : « Que Richard Mutt ait fabriqué cette fontaine avec ses propres mains, cela n’a aucune importance, il l’a choisie. Il a pris un article ordinaire de la vie, il l’a placé de manière à ce que sa signification d’usage disparaisse sous le nouveau titre et le nouveau point de vue, il a créé une nouvelle pensée pour cet objet ».
 
Bien que cent ans soient passés, le questionnement sur la valeur de l’art, ce qui est art ou ne l’est pas, est toujours bien actuel. Avec douze artistes provenant du Québec, de la France et des États-Unis, cette exposition tentera de réfléchir à l’influence du ready-made dans l’art actuel. Comment les artistes actuels utilisent-ils l’objet manufacturé ? Quelles sont leurs intentions derrière ces appropriations, ces détournements, ces travestissements ?

 

 

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