Projet vitrine d’été Articule de Konami Komando, du 3 juillet au 7 août

Konami Komando est une installation qui parodie un cycle culturel de vie et de mort émergeant de l’identité asiatique des artistes vivant en Amérique du Nord. Avec cette oeuvre, elles créent un univers animé qui confronte le public avec un paysage provenant de jeux vidéos re-imaginé qui suggère une narration fragmentée construite à partir de références de la culture populaire asitique.

1953.

Blastro était notre enfant d’amour. Malheureusement, nous commençions tranquillement à manquer d’argent. Nous l’avons envoyé au camp d’été spatial pour une «mission spatiale» en pensant que ce serait bénéfique pour l’enfant.Il serait loin dans l’au-delà, vivant des vraies expériences, et nous pourrions rester sur la terre pour travailler à temps plein. Cependant, un groupe d’expatriés de Sun-Ra, travaillant de près avec une bande d’asiatiques, a détourné le programme estival du camp spatial.

D’après mes souvenirs, Blastro était excité de partir pour son premier voyage spatial. L’entraînement était ardu puisqu’il fallait le faire en dormant. Pendant que ses rêves animés se répétaient, en traversant des décès et des re-entrées dans le jeu, il brûlait héroïquement son dernier octane pour retourner vers l’espace. Il pouvait alors s’élever à l’infini, ainsi que ses vies, car il détenait le code qui le rendait invincible. Véritablement succombé au plaisir de voler, il s’autodétruitsait au nom de l’expérimentation. Après quelques semaines de légalités et d’interrogations, il s’avérait que la «mission» était en réalité une enquête frauduleuse, utilisée pour sortir quelqu’un de prison.

Blastro décrivait ses rêves comme des aventures dans lesquels il était le testeur*, et le technicien du camp disait qu’il marmonnait le code en dormant pendant ces derniers jours. Ce qui s’est vraiment passé pendant la «mission» restera un mystère, mais après le remplacement de son élément cérébral, j’ai eu la chance de visionner une image tirée de la dernière transmission.

* Konami Komando est un code clé pour avoir un nombre infini de vies dans les jeux vidéos Konami, débutant avec la sortie de Gradius, pour le Nintendo Entertainment System en 1986. Le code a été popularisé en Amérique du Nord via la version NES de Contra, dans lequel les derniers niveaux étaient si difficiles que le testeur du jeu devait utiliser cette tricherie pour finir le jeu.

L’enfant orphelin du projet de musique déssoulu, Lesbian Fight Club, YAMANTAKA//SONIC TITAN (née 2049, Cosmos), a été pré-né en 2008. Formant le noyau du groupe, Alaska B et Ruby Kato Attwood font des performances artistiques et musicales sous différents noms depuis qu’elles se sont rencontrées dans un cours interdisciplinaire à l’Université Concordia en 2005. Après un bref hiatus, elles ont continué d’évoquer l’esprit de la musique psychédélique, progressive, métal et de l’opéra à travers des instruments asiatiques folkloriques fait-maison, et des scènes théâtrales faites en papier, impressionnant leurs spectateurs et produisant des débris culturels à travers Montréal. Ruby vit et travaille comme une illustratrice, artiste et musicienne à Montréal et Alaska se prépare à devenir une célébrité.

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