Projections de films les 22 et 23 janvier à 19h30 au Studio de Daïmôn

PHILIPPE LESAGE ET JEAN-FRANÇOIS LESAGE
Facettes du film documentaire indépendant
 
Le 22 et 23 janvier, Daïmôn présente des films de Philippe Lesage et Jean-François Lesage qui rendent compte des pratiques actuelles en cinéma documentaire. L’un des beaux exemples du cinéma documentaire des dernières années au Québec est le résultat d’un travail farouchement indépendant, hypersensible, branché sur son époque et emmaillant une douceur inquiète.

Le 22 janvier, 19h30, Le Studio
Comment savoir si les petits poissons sont heureux ?
Film de Philippe Lesage et Jean-François Lesage
Québec, 2009, 1h40
En mandarin avec sous-titres français
En présence des cinéastes

Dans une époque où les festivals de films et les contextes de diffusion divers pullulent, se pourrait-il qu’un très beau film contemporain passe sous le radar ? Ce serait le cas, si nous ne nous appliquions pas, avec quelques complices, à présenter ce film qui n’a pas eu de diffusion officielle lors de sa réalisation, en 2009. Il nous apparait pourtant comme l’un des films marquants des dernières années au Québec. Une leçon de cinéma, mais aussi un manifeste sur la manière de faire du documentaire, détachée de la notion de sujet et sans thèse sous-jacente. Avant tout, il s’agit de représenter le mouvement de la vie de tous les jours. Les cinéastes y sont parvenus en faisant le portrait – simple en apparence, mais pourtant prodigieux -, de plusieurs jeunes ou moins jeunes errants, discutant ou travaillant dans les restaurants, les marchés, les discothèques et les salons de coiffure de la Chine contemporaine.

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Le 23 janvier, 19h30, Le Studio
Atelier avec Philippe Lesage – Ouvert à tous / gratuit
Caméra documentaire & caméra de mise en scène

Suivi à 20 heures de Laylou
Film de Philippe Lesage
Québec, 2012, 80 minutes
En français avec sous-titres anglais
En présence du cinéaste

Saisir une caméra, s’armer de patience en ayant à l’esprit qu’il n’y a pas à traquer l’événement, mais plutôt à se préparer aux rencontres et aux situations inédites. Ce serait là le mot d’ordre avec lequel le cinéma de Philippe Lesage pose la question du vivant, de l’imprévu de l’expérience humaine qui, sans y prendre garde, rôde parfois au coin de la rue. Le cinéaste en explicitera la méthode lors d’un atelier, avant la projection de son plus récent opus. Laylou désigne le nom de deux protagonistes de ce film intimiste et presque générationnel, montrées dans la parenthèse estivale suivant la fin de l’école secondaire. Musique classique, terrains de soccer, feux de camps et baignades équivoques sont autant de stations par lesquelles accéder à un monde codifié, avec ses règles implicites dictant les agissements et les paroles  d’une petite communauté de hasard, en banlieue, réunie par l’âge et l’infinité des possibles.

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