En plaçant leurs grand-mères au centre de Prête-moi l’oreille, tout en maintenant une certaine intimité avec celles-ci, Florence Yee et Karen White proposent un aller-retour fascinant entre le public et le privé. Au cœur de l’exposition, la transmission de la mémoire devient une quête identitaire et culturelle ayant pour but de construire un soi autobiographique.
Les artistes explorent le rapport entre l’individu et la collectivité, les questions fondamentales de l’identité et de l’appartenance, les qualités intertextuelles de la mémoire, la gestion du nombre croissant de ses modes de notation, de rédaction, d’enregistrement et d’effacement.
Florence Yee
Les œuvres contextuelles, sculpturales, picturales et multimédias de Florence Yee abordent la mémoire en tant que processus transgénérationnel : « Ma grand-mère était la seule personne à m’aider avec mes devoirs en cantonais. C’était aussi avec elle que je passais le plus clair de mon temps quand j’étais jeune; elle me parlait en cantonais tous les jours. En grandissant, je la voyais moins souvent, et ma “langue maternelle” est devenue avec le temps ma troisième ou quatrième langue. Aujourd’hui, tenir une discussion en cantonais est un peu paniquant pour moi. Ma relation avec ma grand-mère est intimement liée à mon rapport au cantonais. En même temps, je suis consciente qu’être Sino-Canadienne ne se résume pas uniquement au maintien de la langue. Cette identité relève d’une histoire commune, et des petites familiarités réconfortantes propres à la communauté. Les odeurs de la maison de ma grand-mère, ses pantoufles perlées, son cadre de lune, ses plats assaisonnés au sésame, ses meubles en bois et son sourire me rappellent qu’il existe plusieurs façons d’être Sino-canadienne. »
Florence Yee vit et travaille à Montréal. Elle est actuellement au BFA à l’Université Concordia. Après une résidence de quatre mois à l’École d’art d’Ottawa en 2016, elle expose à l’échelle nationale. Elle est représentée par Studio Sixty-Six à Ottawa, et par Croyds et l’Atelier Celadon à Montréal. Récemment, à titre de conférencière invitée, elle présente sa pratique en relation avec les politiques de racisation à la conférence Visual Voices 2016 à l’Université McGill.
Karen White
En recréant avec audace les récits que racontait sa grand-mère dans une série de reconstitutions photographiques et une installation sonore, Karen White cherche à mettre en lumière les traditions orales propres à son héritage jamaïcain. Comme le dit l’artiste : « Madame Burton, Sœur Burton, Vie, Viola, Mom, et finalement G.G., elle porte bien des noms. Sa famille l’appelle G.G. maintenant qu’elle est arrière-grand-mère (great-grandmother). Ce sont les Dieux d’Afrique qui ont créé G.G. Elle parle de façon directe, elle choisit ses mots avec soin. Quand G.G. commence à raconter ses expériences de vie, tous tendent l’oreille. C’est une Matriarche imposante aux épaules larges, une femme de principes. Elle est profondément ancrée dans son langage, dans ses chants et ses oraisons jaculatoires. Si vous voulez être témoins d’une déité vivante, tendez l’oreille, ou, comme le dirait G.G. : “écoutez-moi bien !” »
Originaire d’Angleterre, Karen White vit et travaille à Montréal. Diplômée au baccalauréat en arts visuels de l’Université Laval, Karen White a exposé à Québec, Montréal et Toronto. Dramatiquement ancrée dans le corps, la démarche de l’artiste tente de connecter et de réconcilier son statut de femme de couleur, la mémoire et l’héritage de ses ancêtres.
En plaçant leurs grand-mères au centre de Prête-moi l’oreille, tout en maintenant une certaine intimité avec celles-ci, Florence Yee et Karen White proposent un aller-retour fascinant entre le public et le privé. Au cœur de l’exposition, la transmission de la mémoire devient une quête identitaire et culturelle ayant pour but de construire un soi autobiographique.
Les artistes explorent le rapport entre l’individu et la collectivité, les questions fondamentales de l’identité et de l’appartenance, les qualités intertextuelles de la mémoire, la gestion du nombre croissant de ses modes de notation, de rédaction, d’enregistrement et d’effacement.
Florence Yee
Les œuvres contextuelles, sculpturales, picturales et multimédias de Florence Yee abordent la mémoire en tant que processus transgénérationnel : « Ma grand-mère était la seule personne à m’aider avec mes devoirs en cantonais. C’était aussi avec elle que je passais le plus clair de mon temps quand j’étais jeune; elle me parlait en cantonais tous les jours. En grandissant, je la voyais moins souvent, et ma “langue maternelle” est devenue avec le temps ma troisième ou quatrième langue. Aujourd’hui, tenir une discussion en cantonais est un peu paniquant pour moi. Ma relation avec ma grand-mère est intimement liée à mon rapport au cantonais. En même temps, je suis consciente qu’être Sino-Canadienne ne se résume pas uniquement au maintien de la langue. Cette identité relève d’une histoire commune, et des petites familiarités réconfortantes propres à la communauté. Les odeurs de la maison de ma grand-mère, ses pantoufles perlées, son cadre de lune, ses plats assaisonnés au sésame, ses meubles en bois et son sourire me rappellent qu’il existe plusieurs façons d’être Sino-canadienne. »
Florence Yee vit et travaille à Montréal. Elle est actuellement au BFA à l’Université Concordia. Après une résidence de quatre mois à l’École d’art d’Ottawa en 2016, elle expose à l’échelle nationale. Elle est représentée par Studio Sixty-Six à Ottawa, et par Croyds et l’Atelier Celadon à Montréal. Récemment, à titre de conférencière invitée, elle présente sa pratique en relation avec les politiques de racisation à la conférence Visual Voices 2016 à l’Université McGill.
Karen White
En recréant avec audace les récits que racontait sa grand-mère dans une série de reconstitutions photographiques et une installation sonore, Karen White cherche à mettre en lumière les traditions orales propres à son héritage jamaïcain. Comme le dit l’artiste : « Madame Burton, Sœur Burton, Vie, Viola, Mom, et finalement G.G., elle porte bien des noms. Sa famille l’appelle G.G. maintenant qu’elle est arrière-grand-mère (great-grandmother). Ce sont les Dieux d’Afrique qui ont créé G.G. Elle parle de façon directe, elle choisit ses mots avec soin. Quand G.G. commence à raconter ses expériences de vie, tous tendent l’oreille. C’est une Matriarche imposante aux épaules larges, une femme de principes. Elle est profondément ancrée dans son langage, dans ses chants et ses oraisons jaculatoires. Si vous voulez être témoins d’une déité vivante, tendez l’oreille, ou, comme le dirait G.G. : “écoutez-moi bien !” »
Originaire d’Angleterre, Karen White vit et travaille à Montréal. Diplômée au baccalauréat en arts visuels de l’Université Laval, Karen White a exposé à Québec, Montréal et Toronto. Dramatiquement ancrée dans le corps, la démarche de l’artiste tente de connecter et de réconcilier son statut de femme de couleur, la mémoire et l’héritage de ses ancêtres.
Lévis Qc, Canada G6V 3B4