Monique Jean
vernissage le samedi 8 janvier 2005 à 17 h
Loin du spectaculaire et du vacarme médiatique, Point d’attaches ou les infidélités rotatives est une installation qui s’attarde au phénomène sonore de la perception et tente de se loger au c¦ur même du silence. Cette installation sonore consiste en un grand plan vertical, suspendu au plafond, sur lequel sont fixés quatre-vingts cônes de haut-parleurs des années 1950 et 1960. Cette «surface haut-parlante» est animée de petits sons aux variations d’intensité et de timbre à peine perceptibles; c’est en se déplaçant que l’auditeur, telle une antenne, capte fréquences, effets de phases et vibrations en continuel changement qui altèrent jusqu’à la vision du mur. La question de l’espace, et plus précisément de la situation du corps écoutant dans l’espace, y est prégnante.
Le « entre » est l’enjeu de cette installation : entre une abstrac-tion de la matière et la matière elle-même, entre un plan verticalet son basculement dans l’espace, entre statisme et mouvement.
Ces tensions sont à l’image d’une époque tiraillée entre une vision technologique, optimiste et abstraite, accueillant le moment présent comme territoire, et une vision historique, sociale et écologiste, traversée de la flèche du temps.
L’immobilité de cette «surface haut-parlante» exerce un envoûtement chez le spectateur, un silence intérieur. Rien dans ce «mur» qui soit en devenir, mais une présence, une surface à mirages acoustiques, quelque chose de l’ordre de l’être.
Monique Jean
vernissage le samedi 8 janvier 2005 à 17 h
Loin du spectaculaire et du vacarme médiatique, Point d’attaches ou les infidélités rotatives est une installation qui s’attarde au phénomène sonore de la perception et tente de se loger au c¦ur même du silence. Cette installation sonore consiste en un grand plan vertical, suspendu au plafond, sur lequel sont fixés quatre-vingts cônes de haut-parleurs des années 1950 et 1960. Cette «surface haut-parlante» est animée de petits sons aux variations d’intensité et de timbre à peine perceptibles; c’est en se déplaçant que l’auditeur, telle une antenne, capte fréquences, effets de phases et vibrations en continuel changement qui altèrent jusqu’à la vision du mur. La question de l’espace, et plus précisément de la situation du corps écoutant dans l’espace, y est prégnante.
Le « entre » est l’enjeu de cette installation : entre une abstrac-tion de la matière et la matière elle-même, entre un plan verticalet son basculement dans l’espace, entre statisme et mouvement.
Ces tensions sont à l’image d’une époque tiraillée entre une vision technologique, optimiste et abstraite, accueillant le moment présent comme territoire, et une vision historique, sociale et écologiste, traversée de la flèche du temps.
L’immobilité de cette «surface haut-parlante» exerce un envoûtement chez le spectateur, un silence intérieur. Rien dans ce «mur» qui soit en devenir, mais une présence, une surface à mirages acoustiques, quelque chose de l’ordre de l’être.
Montréal (Québec) H2L 4H2