Philippe Chabot et Mathieu Gagnon, vernissage le jeudi 10 décembre à 17h à l’Espace Virtuel

Le centre d’art actuel Bang accueille les expositions de deux artistes québécois qui explorent les structures spatiales de l’image.

Du 10 décembre au 5 février, à l’Espace Virtuel, Philippe Chabot présentera ses plus récentes créations avec Fais Confiance Au Chauffeur! tandis que Mathieu Gagnon exposera avec Hémisphères ses énigmatiques et envoûtantes rêveries architecturales. Le vernissage des expositions aura lieu le jeudi 10 décembre à 17h à l’Espace Virtuel.

Mathieu Gagnon est originaire du Bas-Saint-Laurent. Son travail a été présenté au Canada et aux États-Unis. Mathieu Gagnon dessine des lieux austères d’allure monumentale selon une pratique évoquant la photographie. Ses images au rendu réaliste résultent souvent du cadrage virtuel de bâtiments imaginaires modélisés par ordinateur. Il met en scène une esthétique architecturale inspirée du brutalisme moderne des années 1950-1970, privilégiant les grands halls de béton, les portails aux formes géométriques ou les bas-reliefs abstraits. Sa démarche imite le processus mental des rêves, assemblant des visions inspirées d’espaces réels pour former graduellement un parcours architectural imaginaire mais cohérent. Dans Hémisphères, Mathieu Gagnon explore l’espace fantasmé de ce qui pourrait être un musée abandonné dans un temps ambigu. Dans ces salles immenses restent des présentoirs aux dômes de verres contenant des maquettes de bâtiments dans différents états. Le dôme, tel un écran diaphane, laisse voir d’autres endroits et édifices, conservés ou détruits, pouvant évoquer certaines réalités tragiques de notre monde.
 

 

Né en 1984 à New Haven (CT), Philippe Chabot vit et travaille à Montréal depuis une dizaine d’années. Il termine actuellement une maîtrise à l’École des arts visuels et médiatiques de l’UQAM. Son travail a été présenté dans plusieurs galeries et centres d’artistes du Québec et du Canada. Avec Fais Confiance Au Chauffeur!, Philippe Chabot présente ses plus récentes créations sur fond de bricolage mécanique. L’artiste s’intéresse ici au processus créatif, celui lié au langage de la peinture, qu’il déconstruit ensuite dans l’espace et le temps. Le corpus actuel se démarque du reste de sa production notamment par ses références plus directes à la machine (moteur, turbine, écran), mais aussi par un passage plus assumé dans la troisième dimension.

Avec les oeuvres présentées dans cette exposition, l’artiste a développé de nouvelles stratégies de présentation mettant de l’avant une méthodologie de production à la fois prédéterminée et chaotique. Philippe Chabot cherche, avec ce travail, à mettre en scène, dans un vocabulaire à la fois poétique et technique, les différentes mutations que peut connaître une oeuvre lors de sa réalisation en atelier, tout en engageant avec le spectateur un jeu d’observation impossible qui témoigne en quelque sorte des limites d’une telle entreprise.

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