Peinture fraiche / Fresh Paint événement d’art et Pratiques du territoire: Occupation – dislocation – mutation II conférences, les 28, 29 et 30 septembre au parc sans nom

En parallèle à l’événement Peinture fraîche / Fresh Paint présenté du 28 au 30 septembre au parc sans nom, DARE-DARE propose au public la seconde partie d’une série de conférences portant sur les relations hybrides entre l’art et l’espace public. Avec Pratiques du territoire: occupation – dislocation – mutation, DARE-DARE veut réunir les réflexions d’artistes et de théoriciens pour accompagner les expérimentations réalisées par les artistes de la programmation.

Lors de ces conférences, le centre d’artistes autogéré propose des approches interdisciplinaires pour repenser la conceptualisation et l’articulation de l’espace comme territoire à occuper. Les conférenciers présenteront, entre autres, le résultat d’activités qui altèrent la notion et l’expérience du lieu en tant que territoire social, politique et économique. Cette expérience du territoire en est une qui s’engage sur le terrain du non-lieu non pas en tant que «hors-lieu», mais plutôt en tant que «atopie»: espace de réflexion qui pourrait introduire un rapport bénéfique entre l’art et sa possible incidence sur le tissu social. Par ailleurs, les trois conférences envisagent des modifications de nos relations au tissu social depuis des perspectives multiples. Les conférenciers envisagent des modifications de nos relations au tissu social depuis des perspectives multiples. Les pratiques du territoire de Carl Bouchard et Martin Dufrasne, Peter Gibson (alias Roadsworth) et Pascal Nicolas-Le Strat prennent en considération l’insertion du corps dans un lieu particulier, les manœuvres et interventions géopoétiques en interaction avec les pratiques de l’art, de l’activisme et de la sociologie.

Le travail de nos invités concerne non seulement le domaine de l’esthétique, mais aussi celui de l’éthique et des nouveaux lieux qu’elle investit. À travers une approche où prime l’expérimentation urbaine, politique ou artistique – en explorant la culture associative et la mobilisation – ou bien, en agissant via un traitement performatif du lien social et du comportement humain face au pouvoir, nos invités constituent de singuliers acteurs sociaux. Ils ramènent leurs problématiques au niveau local, tout en assumant leurs implications globales: ils saisissent donc le «glocal».

Conférenciers:
Depuis 1998, Carl Bouchard et Martin Dufrasne développent une pratique interdisciplinaire conjointe en parallèle à leur démarche individuelle. Leurs photographies, installations et performances ont été présentées dans plus d’une vingtaine d’expositions et d’événements au Québec, en Ontario, en France, au Cuba, en Colombie et au Pays de Galles. À ce jour, le duo a réalisé une cinquantaine d’œuvres qui abordent les thèmes de l’identité, de l’altérité, de la dualité et des jeux de pouvoir, ainsi que les notions de collectivité et d’engagement. Alliant les axiomes de la performance (l’authenticité, le risque et la présence) à ceux du théâtre (dérives poétiques et signifiantes), leurs installactions (gestes et actions en installation) sont envisagées, dans leur structure, comme des événements tenant à la fois de l’accident et du crime. Ayant pour dénominateur commun l’étude et la critique des comportements humains et relationnels, elles visent à mettre à l’épreuve des préjugés sociaux et politiques. En assignant au spectateur tour à tour le rôle de voyeur, de complice, de juge et de témoin, Bouchard et Dufrasne suscitent une réflexion sur les notions de réception et de responsabilité. (dimanche dès 13h30)

Originaire de Toronto, Peter Gibson (alias Roadsorth) s’est établi à Montréal à l’âge de 19 ans où il a étudié le jazz et joué dans plusieurs groupes. En 2001, il commence à peindre les rues de Montréal, motivé par un désir pressant pour plus de pistes cyclables en ville et par un questionnement de la «culture de l’automobile». En automne 2004, Roadsworth est arrêté par la police pour ses activités nocturnes. Depuis ces événements, Roadsworth a reçu plusieurs commissions: entre autres, de l’arrondissement Ville-Marie, du Palais des congrès et du Centre canadien d’architecture. Il vient de compléter une commission pour le Conseil de Kent dans le cadre du Tour de France 2007 et a participé au 25e Symposium d’Art Contemporain à Baie-Saint-Paul. (samedi dès 13h30)

Pascal Nicolas-Le Strat est politiste, sociologue et maître de conférence de science politique à l’Université de Montpellier. Ses recherches interrogent les phénomènes de dissémination (hybridation, transversalité) et de démultiplication (extension, déploiement) qui caractérisent aujourd’hui les activités créatives intellectuelles: les activités d’art, de recherche, d’intervention sociale, d’étude ou d’éducation. Ses principaux thèmes de recherche: les micropolitiques, les démarches d’expérimentation, la constitution des savoirs, le post-fordisme et le travail immatériel, les multiplicités et multitudes artistiques. Ses travaux sont affichés sur le site http://www.iscra.fr et, pour certains d’entre eux, en traduction anglaise sur le site http://www.iscra.eu. Il est l’auteur de nombreuses publications dont Une sociologie du travail artistique – artistes et créativité diffuse, Un projet d’Éco-urbanité: l’expérience d’ECObox dans le quartier La Chapelle à Paris et Expérimentations politiques. (samedi dès 13h30)

Interventions (samedi et dimanche dès 13h):
Felicity Tayler est titulaire d’une maîtrise en bibliothéconomie et sciences de l’information de l’Université McGill et d’un baccalauréat en arts plastiques de l’Université Concordia. Elle est membre fondatrice du Centre de recherche urbaine de Montréal qui est éditeur de la publication d’artiste la Petite enveloppe urbaine. Elle a participé à plusieurs expositions collectives parmi lesquelles on peut citer le Projet MOBILIVRE-BOOKMOBILE Project et le 25e Symposium international d’art contemporain de Baie-Saint-Paul.
http://pictorialpropaganda.wordpress.com

Frédéric Chabot (alias Doublemots) s’intéresse aux arts visuels et plus particulièrement à l’intervention urbaine, par la création de micro-évènements (production de peinture et d’art urbain). Il travaille particulièrement la texture, la couleur, la ligne, la masse, la profondeur. Son travail tente métaphoriquement de synthétiser l’histoire de l’art en incluant l’art moderne, contemporain, urbain, médiatique et électronique.
http://www.flickr.com/photos/allinone et http://www.flickr.com/photos/commeaubain07

Michel Simonsen s’est souvent commis en solo comme interprète de ses propres créations lors de cabarets de poésie et de performances. Michel s’intéresse par ailleurs aux espaces urbains qui sont faits solides. Des lieux ou des choses construites de mains d’hommes mais qui, avec le temps, ont perdu leur raison d’être, apparemment oubliés ou inutilisés. Entre autres projets, il réalise actuellement un documentaire sur une immense brasserie abandonnée du centre-ville de Montréal.

Parcours urbains:
Natif et résident de Montréal, Daniel-Joseph Chapdelaine a étudié dans les domaines de l’urbanisme et du développement régional. Il travaille pour le gouvernement du Québec depuis 2001 (Affaires municipales et Régions) et a été impliqué dans différents projets tels que la rédaction d’études, d’avis ministériels et de portraits territoriaux, notamment dans le cadre du projet de schéma d’aménagement et de développement métropolitain de Montréal. Il s’intéresse au développement économique et à l’urbanisme des villes nord-américaines, plus particulièrement à l’égard de leur histoire, leur architecture, leur patrimoine toponymique et leurs projets de design urbains récents ou projetés.
(samedi 17h)

Francisco Garcia est un street artist de Montréal et un cinéaste en devenir. Après un travail en animation au cinéma, en animation 3D, en tant que disque jockey et en production de musique électronique, il s’intéresse maintenant à la vidéo. Il est connu récemment pour ses «portraits» dans le Mile End et pour l’installation de deux babillards de Ron English. Bien qu’il ait nombre de créations dans les rues de Montréal, il continue à explorer diverses formes d’expression artistique.
(dimanche 17h)

Soirées:
Projections: Street vidéo exposant diverses interventions artistiques urbaines. Accompagnées par dj backdoor.
(samedi 20h)

Fort Miracle est un projet découlant d’un projet parallèle pour Graham Van Pelt, mieux connu pour sa participation au groupe Miracle Fortress dont l’album Five Roses s’est trouvé en compétition aux Polaris Music Prizes. Fort Miracle est un tour de force solo où s’aprêtent performances d’enregistrements et de sauvegardes d’erreurs en studio. Les erreurs n’auront jamais été aussi exquises! Collaboration Pop Montréal http://popmontreal.com
(dimanche 20h)

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