Patrick Beaulieu et Nadège Grebmeier Forget, vernissage le jeudi 11 février à 17h à Vu

Dérive continentale
Patrick Beaulieu

La commissaire du Mois Multi, Ariane Plante, convie le public à quatre rencontres autour des œuvres inscrites au programme du festival, le 12 février à partir de 13 h. Pour de plus amples renseignements, visitez le site du Mois Multi.

En juillet 2014, Patrick Beaulieu amorce en kayak une lente dérive continentale qui l’emporte jusqu’à l’océan Atlantique. Au rythme des courants, d’une rivière du sud du Québec jusqu’à l’embouchure du fleuve Hudson à New York, il capte des images et des sons sans recherche de cadre précis, dévoilant ainsi son parcours guidé par la poésie du hasard. Cette méthode intuitive fondée sur l’errance du regard et de l’écoute l’amène à présenter des points de vue sur les lieux et les paysages que seuls un état contemplatif et une sorte d’abandon permettent de révéler. Cette nouvelle trajectoire performative de l’artiste et sa matérialisation en un corpus d’œuvres polymorphes – vidéos, photographies, sculptures animées, installation sonore… –  témoignent d’une expérience du réel très singulière.
 

– Hier est aujourd’hui.
Nadège Grebmeier Forget
 
PERFORMANCE  Transmission vidéo en direct et en continu. Visionnement uniquement en galerie.
JOURNAL PHOTO  Animation en continu du profil Facebook de l’artiste. Disponible uniquement en ligne et ensuite archivé sur Pratiques photographiques, le blogue de VU.

Moi. 1 espace (entre une chambre à coucher et une cuisine), 1 Webcam, 1 chat, 1 fenêtre, 1 miroir, 1 espace (inconfortable). Toi. 

Par un méticuleux travail de mise en scène et par le déploiement d’une série de gestes et d’actions ritualisés, Nadège Grebmeier Forget conçoit une exposition performative et évolutive où la posture du spectateur, tout comme celle du performeur, sont altérées. Dans une esthétique à la fois baroque et festive, l’artiste explore la médiation de sa propre image pour comprendre les mécanismes de la construction identitaire. Brouillant les frontières entre l’image réelle de soi et sa projection idéalisée, la démarche de l’artiste questionne les fondements des rapports humains qui s’établissent par l’entremise des plateformes numériques populaires, remettant ainsi en perspective notre position parfois inconfortable de « regardeur ».
 
– Hier est aujourd’hui. questionne ainsi, entre autres choses, le produit d’un processus de surproduction d’images et d’autofiction. En faisant du quotidien son espace de création, l’artiste exercera physiquement l’état d’isolement encouragé par ces nouvelles communautés virtuelles, tel un quart de travail et ce, pour la durée de l’exposition.
 

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