Jesper Just, Romantic Delusions, 2008, arrêt sur image

Nomade en soi-même de Jesper Just, vernissage le vendredi 9 septembre à 16h à la Galerie Leonard & Bina Ellen

Dans le cadre de la 12e édition du Mois de la Photo à Montréal 2011, la Galerie Leonard & Bina Ellen présente la première exposition solo de Jesper Just au Canada, Nomade en soi-même. Incluant cinq vidéos réalisées au cours de la dernière décennie, cette exposition englobe les principaux thèmes de l’œuvre de cet artiste danois, soit la masculinité, la performativité et le romantisme.

Dès le début des années 2000, Jesper Just crée de courts films et vidéos, présentant souvent des personnages seuls ou perdus, ou comme le titre le suggère, des « nomades en eux-mêmes ». Just génère des émotions intenses chez les spectateurs—telles que le suspense, l’exaltation et la mélancolie—, par l’usage des stratégies sonores et visuelles utilisées dans les films hollywoodiens comme le gros plan, le regard prolongé ou les séquences musicales. Il nous rend conscient que le cinéma est un langage collectif qui a son propre répertoire de tropes récurrentes.

Ultimement, Just contrarie nos attentes en refusant la narrativité linéaire au profit d’une ambivalence évidente, en remplaçant le dialogue et le son ambiant par de la musique et en intégrant des éléments ludiques ou inattendus à son travail. Par ailleurs, ses œuvres détournent des perspectives dominantes face à ce qui est considéré acceptable par l’évocation du désir queer, de la sexualité ambiguë et de l’émotivité explicite.

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