Noémi McComber en résidence à Sagamie

Dans son travail en dessin, vidéo, photographie, interventions urbaines et performance, Noémi McComber examine comment l’individu réagit face aux contraintes physiques et sociales qui lui sont présentées. En tenant compte des règles implicites qui sont de mise dans toute aire sociale, elle tente de reformuler l’espace potentiel que peut occuper une personne, un groupe, une entité. L’aire publique devient un terrain de jeu pour expérimenter avec les limites qui lui sont données et permettre l’émergence de nouveaux espaces poétiques. Avec plus ou moins de succès, selon les tentatives, elle tente d’impliquer le spectateur dans un monde qui est le sien, mais qui est autre à la fois, un monde qu’il reconnaît, mais qui le surprend, par la résurgence d’éléments intrus.

Avec Reconfigurations, Noémi McComber cherche à reformuler et à réactualiser le drapeau québécois, en altérant ses composantes formelles. Elle propose de multiples déclinaisons du fleurdelisé, puisant ses références dans la culture populaire locale, la faune, la flore, l’histoire contemporaine et le folklore québécois. Elle ouvre ainsi de nouvelles pistes d’interprétation, en présentant des symboles non consensuels, et repense la portée des icônes trônant sur le drapeau en résonance au lieu et à son terroir. Reconfigurations comprend une série de 66 nouveaux drapeaux, qui culminera en une procession performative à grand déploiement.

Noémi McComber a complété une maîtrise en arts visuels et médiatiques au Chelsea College of Art à Londres, Royaume-Uni (2002). Depuis, elle poursuit différents projets artistiques en tant qu’artiste et commissaire, adoptant une approche multidisciplinaire et collaborative. Elle a présenté son travail en Finlande, en Russie, au Danemark, en Colombie, en Grèce, en Autriche, au Pays de Gales, en Espagne, en France, en Équateur, au Royaume-Uni ainsi qu’au Québec et au Canada. En 2011, elle a présenté Nouveaux drapeaux pour vieux monuments à Dare-Dare, Déploiement en règle au festival de performance Viva art action! et La peau du bronze, une exposition solo à la Maison des Arts de Laval. En 2013 on a pu voir ses vidéos à Optica dans une exposition individuelle intitulée Mise en échec ainsi qu’au Studio XX dans le projet collectif Corrections marginales. Elle est l’une des membres fondatrices du collectif L’Araignée, collectif féministe de diffusion en art contemporain, qui a présenté la OFF-Papier à Montréal en 2014. Elle vit et travaille à Montréal.
 

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