Mise à l’eau des glaces migratrices de Diane Laurier et Daniel Dutil, le 1er octobre à 10h. / Séquence

Dans le cadre du festival Trafic’Art, la Galerie Séquence vous invite à participer à la mise à l’eau des glaces migratrices des artistes Diane Laurier et Daniel Dutil, samedi le 1er octobre 2005 à 10h au belvédère de l’entrée du Village-Vacances Petit-Saguenay, 99, ch. St-Étienne à Petit-Saguenay.

Cette envolée de glaces géantes prendra la route du fleuve à la marée montante pour y délivrer, en fondant, des «objets de dérive» comportant un message, un poème et la photo d’un des descendants des 21, jusqu’au moment où, peut-être, quelqu’un, quelque part, trouvera le message poétique qu’ils renferment.

Cette magnifique allégorie visuelle représente des situations inquiétantes qui touchent notre région, telles l’exode des jeunes et la fermeture des usines, à travers l’image de la migration des oies sauvages…

La volée de dérive de l’autre «kagahmen»

Daniel Dutil & Diane Laurier (Saguenay)

Avec Caroline Blackburn, Sonia Boudreau, Carol Lebel, Simon-Pier Lemelin, Manon Lévesque et Marc-Mario Tremblay.

Saguenay. Venant de Skagahmen voulant dire, la glace est percée. Un vaste territoire portant encore les cicatrices profondes du passage des glaciers.

Octobre. Les grandes marées. Les rassemblements des oies blanches inscrivant dans le ciel le signal des partances éminentes,

Un site: L’Anse-St-Étienne. Un village fantôme totalement décimé par un incendie au moment où la compagnie se préparait à fermer l’usine.

Le 2 octobre, une trentaine de glaces alignées en forme de V prendront la rivière à la marée montante et délivreront des «objets de dérive» qui poursuivront la route, jusqu’au moment où, peut-être, quelqu’un, quelque part, trouvera le message poétique que renferme ces objets. Ramenant ainsi, en terre de Skagahmen, l’identité du dérivant qui, tel ces hommes de la «Société des 21» porte en lui la force de rebâtir et de dévier l’exode. Détails : sequence.qc.ca

132, rue Racine Est, Chicoutimi (Saguenay), Qc. G7H 1R1
art@sequence.qc.ca • www.sequence.qc.ca

Séquence remercie le Conseil des arts et des lettres du Québec, le Conseil des Arts du Canada, Ville de Saguenay, le Fonds de stabilisation et de consolidation des arts et de la culture du Québec.

Séquence est membre du regroupement des centres d’artistes autogérés du Québec.

Biographies

Daniel DUTIL

Daniel Dutil est un artiste engagé dans une réflexion sur les rapports entre les humains
et leur milieu. Il retient les aspects essentiels de la théorie de l’interactionnisme
symbolique pour appuyer son questionnement du monde social en poussant à ses limites
le médium de la photographie et en utilisant une approche sculpturale de l’espace.
À la base de sa démarche artistique se trouve la dualité lumière/matière, à la fois
concept et catalyseur des interactions entre l’acteur social et l’oeuvre. Son travail
relève de l’in situ environnemental.

Boursier du Conseil des Arts du Canada et du Conseil des arts et des lettres du Québec, il
a présenté ses oeuvres dans différentes régions du Québec et l’on retrouve plusieurs de
celle-ci dans des collections publiques et privées. De plus, il participe à diverses activités
du domaine des arts comme enseignant, membre de jury, initiateur ou collaborateur à
des projets culturels.

Diane LAURIER

Diane Laurier est titulaire d’un doctorat en arts, d’une maîtrise et d’un baccalauréat en
arts plastiques. Elle enseigne les arts plastiques à l’université depuis 1984. Ses oeuvres,
principalement des installations, ont été exposées dans divers musées et centres d’artistes
tels que Centre des arts contemporains du Québec à Montréal, la Galerie Les 3 C,
l’ Espace Virtuel de Chicoutimi, le CNE de Jonquière ainsi que le Centre d’exposition du
Vieux-Palais de St-Jérôme. Un vidéogramme témoignant de la production de l’artiste a
également été présenté lors du «mois du Québec» en mars 1995 à Annexy, en France.

Le champ d’investigation de l’artiste fait souvent référence à la mémoire. L’artiste
désire faire ressurgir de la mémoire collective, des souvenirs, des symboles, des formes
archétypales et des questionnements émanant du sens de l’évolution humaine. Depuis
quelques années, l’artiste se consacre à la sculpture monumentale. Son approche singulière
des matériaux confère à ses oeuvres une parenté avec la texture de la pierre tout
en leur conservant la légèreté de la plume. Les oppositions solidité-fragilité-pérennité-
«éphémérité» opèrent constamment… Comme si le montage de ces flous pouvait rappeler
une trame où la mémoire tente de tisser des liens à travers l’histoire individuelle
et collective de la personne humaine.

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