Pièce Possession (Les chambres baroques) Julie Favreau, extrait

Mettre en œuvre et Faux cadavre, vernissage le samedi 2 mai à la Galerie Leonard & Bina Ellen

5 MAI – 13 JUIN
METTRE EN ŒUVRE

BGL / Centre de Recherche Urbaine de Montréal (CRUM) / Le Club des Gentilshommes Avertis / Knowles Eddy Knowles / Leisure Projects / PME-ART.
Commissaire: Susannah Wesley
Vernissage: samedi 2 mai, 16h – 18h    

Mettre en œuvre explore l’idée du processus collaboratif et la manière dont il se manifeste dans les collectifs. Les collectifs réunis ont été invités à procéder à un examen réflexif de leurs différents processus de collaboration et à les présenter en galerie, de la façon la mieux adaptée à chacune des pratiques. Essentiellement, ce projet renverse le point de départ habituel d’une exposition et fait du processus, plutôt que des résultats finaux, le cœur de l’exposition.

Les collectifs participants à Mettre en œuvre sont tous de Montréal, plus ou moins. Mettre en œuvre est en grande partie un exercice à plusieurs facettes plutôt qu’une exposition traditionnelle. Les collectifs ont décidé eux-même de la manière dont ils souhaitaient représenter leurs processus, en sachant que, la tâche serait très introspective et, pour certains difficile. Il est intéressant de voir comment ces collectifs, qui se côtoient sur la scène montréalaise, réagissent au fait d’être réunis pour partager « officiellement » leurs mécanismes internes dans un même lieu.

La manière dont les subjectivités individuelles s’unissent pour composer une seule et unique identité est transformative, créative, dynamique et multidimensionnelle. Les artistes qui travaillent ensemble développent un imaginaire collectif, une entité différente. Ce processus varie d’un collectif à l’autre : dans les collectifs de Mettre en œuvre, la structure et l’emplacement, de même que les techniques et les approches choisies varient, et ces facteurs ont tous un effet sur le processus de création.

En dépit (ou en raison) de ces dynamiques interpersonnelles complexes, les collectifs sont cependant capables de produire des œuvres qu’aucun des membres ne pourrait nécessairement réussir à produire seul. Il se crée un bassin de compétences, d’expériences, de références, de personnalités et d’énergie qui, ensemble, peuvent propulser les projets dans des zones ambitieuses et inattendues. La collaboration peut apporter un niveau supplémentaire de confiance, de rigueur et, inversement, un niveau de spontanéité qu’un artiste ne s’autoriserait peut-être pas. En ce sens, les collectifs fonctionnent comme des bulles hétérotopiques, comme des espaces communautaires inventés à la fois pour l’engagement et le repli. En fait, ce n’est qu’en combinant leurs efforts que les membres d’un collectif peuvent mettre en œuvre le processus qui mènera aux propositions les plus intéressantes.

DANS LE CADRE DE L’EXPOSITION:
Samedi 2 mai, 18h30
RAQS MEDIA COLLECTIVE
Conférence/Performance : TALKING TO KD VYAS (en anglais)
Amphithéâtre York
Pavillon EV (EV 1.605)
1515, Ste-Catherine O., rez-de-chaussée
Université Concordia.
Presenté par la Galerie Leonard & Bina Ellen avec la collaboration de Prefix Institute of Contemporary Art, Toronto.
 

5 MAI – 13 JUIN
FAUX CADAVRE

L’ACTIVITÉ/Olivier Choinière
Julie Favreau
Marc-Antoine K. Phaneuf

Commissaire : Robin Simpson, avec la collaboration de Maryse Larivière

Vernissage : samedi 2 mai, 16h – 18h   

Faux cadavre est une possession, un interlope, un détournement, un alibi, un intermédiaire, une incorrection, une diversion, un iconoclaste. Cette exposition réunit trois artistes qui posent un regard critique, mais également célébratoire, sur le déchirement de l’identité sous l’effet des pressions politiques, psychologiques et sociales. Faisant souvent de l’interférence culturelle dans les arts visuels, le design contraint la culture à se laisser définir par des reformulations systématiques en matière d’utilité et de nouveauté. Par contre, cette imposition résulte également dans la construction d’un espace intermédiaire où les artistes peuvent proposer une enquête critique sur la notion d’utilité en abusant des pressions culturelles qui tentent de définir notre caractère, et ce pour conjurer, ranimer et produire de nouvelles identités.

Faux cadavre est au départ inanimé, telle une identité égarée ou réorientée, mais jamais inoffensive. Il souligne l’insuffisance des identités qui nous sont si souvent assignées et nous rappelle tout ce qu’il est possible de faire à la surface des choses.
Julie Favreau, dans son travail, utilise comme matériau de base des restes d’ornementation domestique. Glanés dans les brocantes, les marchés aux puces et les propriétés abandonnées, ils sont distribués dans un décor de parloirs en fragments. Un ensemble enchanteur de récits et de temporalités se construit entre performeurs et objets pour atteindre un paroxysme fébrile qui parcoure les tableaux.
C’est un autre type de décoration qui intéresse Marc-Antoine K. Phaneuf avec sa collection de trophées. Comme l’habitude le veut, les plaquettes gravées de ces derniers présentent le nom de leur lauréat et la nature de la récompense. La collection agit comme un inventaire particulier de noms, d’affiliations et de réalisations. Servant de dispositif poétique, l’ensemble peut se lire comme un chœur ou simplement comme une liste et, dans les deux cas, comme un testament de cet « effort supplémentaire » donné pour se surpasser et vivre un moment de gloire.

Se jouant du trope de la visite audioguidée, dispositif commun aux musées aussi bien qu’aux programmes touristiques, L’ACTIVITÉ/OLIVIER CHOINIÈRE conduit le visiteur à l’extérieur de la galerie, dans la projection d’une utopie culturelle. Superposée au va-et-vient quotidien et à l’infrastructure du quartier avoisinant de la galerie, la bande sonore révèle un spectacle perpétuel en cours. L’œuvre confronte les ambitions actuelles de la ville qui cherche à s’établir comme capitale culturelle à l’aide d’un nouveau plan urbain. La visite audioguidée immerge le visiteur dans le théâtre du jeu politique et lui demande jusqu’à quel point il pourrait en être un sujet.

DANS LE CADRE DE L’EXPOSITION:
Samedi 2 mai, 18h30
RAQS MEDIA COLLECTIVE
Conférence/Performance : TALKING TO KD VYAS (en anglais)
Amphithéâtre York
Pavillon EV (EV 1.605)
1515, Ste-Catherine O., rez-de-chaussée
Université Concordia.
Presenté par la Galerie Leonard & Bina Ellen avec la collaboration de Prefix Institute of Contemporary Art, Toronto.

 

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