© C. Chang-Chih, 2008

Mécaniques oniriques de Mary Sherman, vernissage le samedi 5 novembre à 17h à Oboro

Commissaire : Tamar Tembeck

Mécaniques oniriques propose un parcours choisi parmi des œuvres issues de la dernière décennie de la production de l’artiste américaine Mary Sherman. Bien que fermement ancrée dans sa pratique de peintre, la démarche de Sherman propose un élargissement sensoriel et spatial du champ traditionnel de la peinture. En introduisant dans l’expérience de ses œuvres divers éléments cinétiques et sonores, Sherman parvient à donner corps à l’étonnante synesthésie qui est propre à ce médium.

L’œuvre de Sherman est souvent décrite comme étant au croisement des préoccupations formelles des XXe et XXIe siècles. À l’apogée du modernisme américain au XXe siècle, la peinture devait exalter les qualités bidimensionnelles qui lui sont propres, selon le critique d’art Clement Greenberg. Pour Mary Sherman, en revanche, ses toiles abstraites présentent au contraire des potentialités polysensorielles qui exigent des moyens plus vastes.

Mécaniques oniriques présente une constellation de réalisations singulières qui vacillent entre la matérialité de leur incarnation et une invocation du sublime. Chez Mary Sherman, le champ d’expérience de la peinture s’étend bien au-delà de l’œil, éveillant les sens tactile, auditif et kinesthésique des spectateurs.

Mary Sherman est artiste et directrice du centre d’artistes autogéré TransCultural Exchange, qu’elle a fondé en 1989 à Chicago. Elle enseigne au Boston College et à la Northeastern University et a été, en 2010, directrice adjointe par intérim du programme en art, culture et technologies au Massachusetts Institute of Technology. Pendant qu’elle poursuivait sa carrière d’artiste, elle a aussi travaillé pendant deux décennies comme critique d’art pour le Chicago Sun-Times, le Boston Globe et ARTnews. Elle a reçu de nombreux prix et bourses, dont deux Fulbright Senior Specialist Grants, et a été artiste en résidence au MIT et au Taipei Artist Village. Ses œuvres, qui élargissent la définition de la peinture pour englober l’espace et le son, ont été présentées au Musée Kuandu de Taipei, au Conservatoire central de Pékin, au WUK Kunsthalle de Vienne, à l’Académie des Beaux-Arts de Trondheim de l’Université norvégienne de sciences et de technologie, à la Galerie Kwanghoon de Séoul, et à la Trans Hudson Gallery de New York, entre autres.
www.marysherman.org

Docteure en histoire de l’art, Tamar Tembeck est également artiste de la scène et commissaire indépendante. Ses activités de recherche universitaire portent principalement sur les cultures visuelles de la maladie et de la médecine, sur les pratiques d’art à l’hôpital, ainsi que sur les études de la performance et des médias. Tamar détient une formation en danse et en théâtre corporel, et a présenté des performances au Québec et aux États-Unis, ainsi qu’en France, en Espagne, en Angleterre, en Suisse, et au Mexique. À titre de commissaire, elle a notamment monté l’exposition collective Auto/Pathographies au Kunstpavillon (Innsbruck) et à OBORO (Montréal), documentée dans une publication parue en 2014 chez Sagamie édition d’art. Elle travaille depuis 2012 au sein d’un pôle de recherche interdisciplinaire en études médiatiques à l’Université McGill.
http://www.tembeck.org

Visite commentée
samedi 17 décembre, à 15 h
avec Mary Sherman et Tamar Tembeck
 

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