Martin Désilets en résidence à Sagamie

De retour d’une résidence de 3 mois à Berlin, j’ai la tête pleine d’idées et le disque dur de mon ordinateur est saturé de fichiers numériques. Les expérimentations que j’y ai fait s’inscrivent dans le prolongement de mon travail récent, qui procède d’une hybridation de la photographie et de la peinture. Les contraintes inhérentes à un tel contexte ont évidemment produit des effets inattendus. Toutefois, au contraire de ce que j’avais anticipé, l’expérience de Berlin a plutôt conforté l’usage d’un vocabulaire qui tend à se simplifier.

Les procédés que j’emploie lors de la prise de vue sont rigoureux, mais comportent une forte dimension aléatoire. Je flirte avec les limites de mon corps, des outils et de la technique. En travaillant ainsi, j’ai souvent le sentiment d’attendre un phénomène aussi rare que le passage d’un colibri dans le viseur de mon appareil, affalé au beau milieu de la nuit dans un jardin sans fleurs. Je ne désespère pas, car à l’occasion, il se passe tout de même quelque chose.

Martin Désilets est titulaire d’une maîtrise en arts plastiques de l’Université du Québec à Montréal. À travers une médiation du geste et une hybridation des procédés, il interroge certaines formes héritées de la modernité, en particulier de l’abstraction en peinture. Ses recherches, en lien avec celles d’autres artistes, participent à une indétermination, voire une expansion du champ de la photographie et de la peinture.

http://martindesilets.com/

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