Marquer le Temps de Maxime Bisson, vernissage le jeudi 26 août à 18h au Lobe

 [dans le cadre de TraficART 2010 commissaire Nicole GINGRAS en collaboration avec Séquence]
 
Variation sur le thème de la lumière comme métaphore du jugement posé sur le monde, l’exposition faisant suite à 12 semaines de recherche fusionne un chaos disciplinaire intégrant photo, art numérique, culture végétale et sculpture en une harmonie scabreuse. L’exposition présente la figure de l’artiste en empereur, en même temps que les plants desquels il a distribué les fruits parmi la population locale, ces « tomates de la colère » sur lesquelles on a demandé à chacun de juger de son mieux, afin d’établir une corrélation entre ce qu’ils procuraient de sensation et le traitement qui leur était réservé par l’artiste dans le huis clos de la galerie. Elles sont du même coup les objets du jugement projeté sur l’artiste, sur sa proposition; peut-être figures de salut ou symboles de sa mise à mort.
 
D’autre part, une machine numérique, la  black box ou boîte noire, qui sollicite l’intervention du spectateur afin de produire des œuvres de remplacement pour celles qui ont été réalisées par l’artiste à l’aide de cette même machine. Cette imprimante photographique redessine les mouvements effectués par l’utilisateur à l’aide d’un dispositif de traçage qui inscrit la lumière ambiante sur une surface de papier photographique en un dessin vraisemblablement abstrait. Cet élément du projet Marquer le Temps vise à inscrire quantitativement la durée de l’œuvre en substituant au temps de l’artiste celui du visiteur. Ce dernier a champ libre pour poser non seulement un jugement sur ce qu’il observe, mais pour exercer son jugement esthétique en proposant comme bon lui semble une alternative graphique personnelle. L’oeuvre devient alors palimpseste des présences de l’autre, accumulation des regards qu’on aura pris le temps de poser sur ce qui fait tantôt figure de divertissement, d’objet de réflexion, de résidu haïssable du post-modernisme ou tout simplement de la recherche personnelle d’un autre être humain qui, sans se prendre pour Diogène, demande ce que cela veut dire désormais de rendre à César ce qui est à César.
 
Maxime BISSON est diplômé de la Maison des Métiers d’Art de Québec (2005) et de l’Université du Québec à Chicoutimi (2009). La Longue Résidence d’Été au Lobe représente sa première résidence de création. Bien impliqué dans le milieu artistique et culturel de Saguenay depuis 2006, son travail a pu être vu à quelques reprises dans la région ainsi que dans le cadre d’un festival international de performance au Japon (NIPAF – 2009). Marquer le temps est la première présentation du travail de Maxime Bisson dans le réseau des centres d’artistes autogérés du Québec.
 
 [Maxime BISSON tient à remercier Nicolas LONGPRÉ, Mathieu TARDIF, les serres St-Do, Patrice DUCHESNE, Jean-Marc E.ROY, Carl BOUCHARD & Nicole GINGRAS]
 
résidence.  08juin_26août
vernissage. 26août_18H00
exposition.  26août_18sept
rencontre.   16sept_17H30
            [vernissage progressif :
             16H30 – Espace Virtuel
             18H00 – Sequence, Le Lobe & Bibliothèque de Chicoutimi
             20H00 – Hangar du Vieux-Port]

Abonnez-vous au bulletin du Réseau art Actuel