Crédit photo : Marisa Portolese

Marisa Portolese et Yan Giguère, vernissage le vendredi 11 octobre à 17h à VU

 

LE JARDIN DʼANTONIA — Marisa Portolese

La série Le jardin d’Antonia se déploie autour d’une grand-mère fragilisée par l’âge, grand-mère aussi lointaine puisqu’ayant abandonné la garde de sa fille – la mère de l’artiste – lorsqu’elle avait sept ans. Portolese nous propose un album de famille qui, au contraire de sa forme traditionnelle, ne cherche pas à occulter les freins au bonheur familial, mais les traite d’une manière poétique. Il s’agit d’un jardin peuplé de personnages absorbés par une mélancolie énigmatique évoquant les secrets de la famille Portolese. L’histoire de l’art se trouve souvent finement citée dans les œuvres de Portolese, la relation mère-fille semblant déclinée sous diverses figures de pièta, de madones ou de gisants, réactualisées à la lumière dʼune expérience à la fois intime et universelle.
 
L’artiste montréalaise Marisa Portolese travaille le portrait, le paysage et la nature morte; ses photographies de grande dimension, elle les juxtapose afin d’explorer la narrativité de la série photographique. Professeure au programme de photographie de l’Université Concordia, Portolese a exposé son travail au Canada, aux États-Unis et en Europe, notamment les séries Belle de Jour (2002), The Recognitions (2004-2005) et Imagined Paradise (2010). En 2007, l’artiste fut invitée au Mois de la Photo à Montréal sous le commissariat de Marie Fraser. Son projet Antonia’s Garden (2011) fut présenté à Occurence. Marisa Portolese est représentée par la Galerie Lilian Rodriguez à Montréal et Charles Guice Contemporary Art à New York.
YAN GIGUÈRE
Bien loin d’une maison à vendre, cʼest un univers librement peuplé de différentes formes d’habitats, d’habitacles et de leurs habitants que Giguère nous invite à explorer dans Visites libres. On y découvre des habitations hors normes, des demeures en désintégration ou des maisons en devenir; non pas des manoirs solides mais des demeures fragiles évoquant le transitoire. Dans cette installation, les images de différents formats composent des agglomérations éclatées aux murs de la galerie. Des photos sont montées sur des volumes de bois et d’autres déposées sur ces blocs, habitant alors l’espace de la galerie. Aussi, certaines images se rappellent l’une et l’autre dans un assemblage invitant à laisser circuler son regard et son esprit dans Visites libres.
 
Yan Giguère capte le quotidien, l’accumule et le collectionne pour en faire un matériau d’assemblage qui lui permet de proposer des univers poétiques dans lesquels le temps se condense en une constellation d’images. Son travail a fait l’objet de plusieurs expositions individuelles, notamment Attraction à la galerie Optica (2009), Choisir au centre VU (2008) et à Occurence (2007) ainsi que Chavirer au centre VU (2002) et à Vox (2001). Ses œuvres font partie de nombreuses collections privées et publiques dont celles du Musée des beaux-arts du Québec et d’Hydro-Québec. Yan Giguère vit et travaille à Montréal où il est coordonnateur de l’atelier de menuiserie du Centre CLARK.
Abonnez-vous au bulletin du Réseau art Actuel