Marie-Eve Beaulieu en résidence à Sagamie

Dans mes recherches picturales, je souhaite explorer les thèmes de l’écriture, de l’interférence et de la censure par la répétition de signes, de motifs, qui se juxtaposent, s’entremêlent et se contaminent. Parfois, je réalise de courtes séries de tableaux aux interventions minimales, d’autres fois les accumulations et les restes de peinture envahissent complètement l’espace. Peu importe l’approche privilégiée, le geste est au cœur de mon processus créatif. Dans un environnement où nous sommes constamment sollicités, interrompus et où la distraction, au quotidien, est omniprésente, les disciplines de la peinture et de l’estampe exigent un temps d’arrêt, un questionnement sur nos choix, en tant qu’artiste mais aussi comme citoyen. Comme différentes interfaces, mes projets s’enracinent dans cette réalité, et sont caractérisés autant par le multiple que par la disparité.

Marie-Eve Beaulieu a toujours pensé que la peinture avait un pouvoir magique : être le reflet, parfois dur, de ce que nous sommes. C’est pourquoi elle tourne autour, l’observe, la scrute, la touche, la renverse, la rejette bien souvent, dans une relation amour-haine viscérale. En parallèle, elle fait aussi des choses sérieuses : une maîtrise en arts visuels et médiatiques à l’UQAM (2014) et des expositions dans quelques galeries de Montréal. Elle gagne aussi de vrais prix : la Bourse Sylvie et Simon Blais pour la relève en arts visuels (2013) et la Bourse McAbbie en peinture (2005). Depuis 2012, elle emprunte Un tunnel transatlantique pour se rendre de Montréal à Leipzig (Allemagne) pour un ambitieux projet d’échange avec des artistes des deux pays. Originaire de Baie-Comeau et vivant à Montréal, elle est représentée par la Galerie Simon Blais.

http://www.marieevebeaulieu.com/

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