Marcel Barbeau et Robert Morin parmi les lauréats des Prix du Québec

Barbeau, Marcel

Prix Paul-Émile-Borduas 2013
Catégorie : Culturelle

Né le 18 février 1925
Montréal

Réjouissons-nous que Marcel Barbeau soit enfin cette année le récipiendaire du prix Paul-Émile-Borduas. Il était temps de reconnaître ce grand artiste québécois. Né le 18 février 1925, le trente-septième lauréat de ce prix prestigieux a consacré soixante-dix ans de sa vie aux arts visuels, et à 88 ans, il est toujours actif, en peinture comme en sculpture.

Marcel Barbeau a eu la chance, en s’inscrivant à l’École du meuble de Montréal, de rencontrer Paul-Émile Borduas et de l’avoir comme professeur. Contrairement à Riopelle, qui a longtemps résisté à son enseignement, Barbeau a profité pleinement de ce contact et donné libre cours à son inventivité, d’abord dans des tableaux figuratifs, puis non figuratifs. Il a pris l’initiative, en 1946, de louer d’un voisin un hangar qu’il a transformé en atelier. Pour lui, comme pour Riopelle et Mousseau, qu’il a invités à le partager, ce fut le lieu des premières expérimentations de peinture automatiste. Des tableaux de Barbeau commeTumulte à la mâchoire crispée ou Rosier feuilles (1946) montrent jusqu’où l’idée d’une peinture entièrement non préconçue avait pu le mener. Ces tableaux présentaient déjà les caractéristiques de la peinture all-over américaine.

 

Morin, Robert

Prix Albert-Tessier 2013
Catégorie : Culturelle


Né le 20 mai 1949
Montréal

Entrevue
En un peu plus de vingt-cinq ans, Robert Morin a signé une trentaine d’œuvres, courts, moyens et longs métrages, en vidéo ou sur pellicule. Treize rétrospectives de ses productions ont eu lieu au Québec, au Canada, en France, en Belgique et en Suisse. Il a reçu plusieurs prix, dont celui du Gouverneur général en arts visuels et en arts médiatiques en 2009. Et voici que le prix Albert-Tessier du Québec vient couronner son œuvre, vaste et importante, à nulle autre pareille. Ce travailleur infatigable qui, depuis les années soixante-dix, n’a cessé de multiplier les projets, d’imposer non seulement son style et sa vision du monde, mais une manière de faire du cinéma et de la vidéo en artiste qui n’accepte aucun compromis, mû par l’urgence de filmer, de « fouiller, comme il dit, les rêves et la vie des gens ».
 

 

 

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