Luc Bergeron, Portraits, 2012. Acrylique sur carton, 51 x 41 cm

Luc Bergeron et Suzanne Joos, vernissage le jeudi 19 novembre à 18h à Occurrence

Luc Bergeron | Domicile

L’installation de Luc Bergeron intitulée Domicile invite le spectateur à repenser les liens entre l’atelier, l’espace d’exposition et le domicile de l’artiste. Le projet se déploie sous forme de trois espaces domestiques se déployant à même l’espace de la galerie. Les trois pièces dont il est question constituent une sorte d’appartement improvisé qui a été conçu en fonction des salles d’Occurrence. Il en résulte un espace complexe dont l’ontologie est indiscernable.

L’installation réussit à inverser la causalité qui régit l’espace de création. En effet, dans Domicile, faire et montrer relèvent d’un même geste, à savoir la fusion des actes de production, d’exposition et de diffusion, au sein même de l’atelier, qui est désormais conçu comme un espace se déployant à l’« origine » (et de façon unique) dans l’espace d’exposition. C’est donc une causalité inversée qui s’expose chez Occurrence : non pas l’œuvre d’art après (ou d’après) l’atelier, mais l’atelier comme œuvre d’art et comme espace de vie (domicile). […]

Eduardo Ralickas

 

Suzanne Joos | Désorientation/Espaces irréels
Présentée dans le cadre du projet Les inéluctables

Occurrence a le plaisir de présenter une exposition de l’artiste Suzanne Joos visible dans l’espace des bureaux du 19 novembre 2015 au 16 janvier 2016.

Désorientation/Espaces irréels

Mes récentes cartographies imaginaires sont soit de grands plans d’espaces architecturaux improbables ou des topographies astrales totalement fictives où j’inscris de nouveaux parcours de sens ludiques, sortes de proverbes inventés au jour le jour.

Ces cartes se présentent sous forme d’immenses rouleaux que je travaille un peu à la manière de cadavres exquis sur le mode d’une improvisation sans effacement, le concept « d’erreur » faisant partie du processus. Je roule au fur et à mesure les parties investies de mon écriture picturale créée au fil de la pratique : successions de lettres, de dates et de chiffres aux tampons encreurs, superpositions de tâches et de formes à l’aquarelle, motifs architecturaux à l’encre fine.

Entre le parchemin et le palimpseste, liant le microscopique au macroscopique, partiellement déroulées, ces cartes montrent qu’il n’est jamais possible de tout percevoir.

Ne permettant pas qu’on y retrouve son chemin, mes cartographies invitent à une désorientation qui renvoie au processus de leur fabrication.

Suzanne Joos
 

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