Louis FORTIER
CASSE-GUEULE
Une méthode pour se ressaisir en cas d’absence
résidence. 13octobre_13novembre_2009
vernissage. vendredi_07mai_17H
exposition. 07mai_29mai_2010
Le Lobe est fier d’accueillir l’exposition de Louis FORTIER créée en résidence à l’automne dernier dans le brouhaha des rénovations. Nous le recevons maintenant dans le nouveau Lobe afin qu’il puisse nous présenter (enfin) sa Méthode pour se ressaisir en cas d’absence.
Pensées furtives, traces résiduelles, moules abandonnés. Contrairement au lieu d’exposition, l’atelier est un espace habité, vivant, transitoire et, de surcroît, un espace lié à l’émergence perpétuelle. Dans le cadre de la résidence, pousser encore plus loin cette logique, mettre l’accent sur la démarche plutôt que sur son résultat, faire ressortir la nature processuelle de la démarche.
Depuis une dizaine d’années, le travail en sculpture de Louis FORTIER consiste à examiner ses états d’âmes à la lueur des contours de son visage. Au départ, les métamorphoses s’effectuent à partir d’une réplique exacte de son anatomie. FORTIER joue à déplacer les « fondements » de son identité dans une tentative de traduire les accidents de la vie courante, la fugacité de l’existence et, plus indiciblement peut-être, les pensées furtives qui jalonnent le temps passé dans l’atelier.
Le projet réalisé au Lobe à l’automne dernier a vraiment agi comme un temps de recul ou de réflexion sur la pratique artistique de FORTIER. De son propre aveu, l’artiste a tenté d’exacerber les notions de temporalité qui traversent sa production. On assiste à un travail d’introspection dans lequel l’absurde prend une grande place : ici, des tableaux d’étapes tentent de cerner une fois pour toutes un processus de création qui repose sur le circonstanciel, l’accident, la surprise. Là, des schémas et des cartes topographiques présentant des explications impossibles nous entretiennent sur les motivations, doutes et errances qui accompagnent l’acte de créer.
Le temps de cette exposition, l’espace de la galerie prend des allures de classe d’écoliers. L’idée de la classe pointe bien sûr l’établissement dans lequel Le Lobe se situe, mais agit en même temps comme prétexte à investir le pupitre d’enfance sur lequel l’artiste fit ses premiers devoirs de même que ses premiers dessins. Utilisé ici comme instrument multitâche, il est à la fois lieu de la rêverie et lieu de la gifle. Le dispositif casse-gueule, comme FORTIER le nomme, sert à redresser la mollesse endémique de son matériau de prédilection, la cire.
L’artiste joue tantôt le rôle de l’élève indiscipliné, tantôt celui du prof autoritaire : l’élève rêvasse dans le fond de son pupitre et barbouille son journal intime pendant que le prof fait défiler au tableau d’affreuses leçons de français. FORTIER revisite ces années de formation, y excavant quelques souvenirs tout en soulignant l’inévitable effacement qu’engendre le passage du temps.
Louis FORTIER vit à Montréal. Il a obtenu un baccalauréat à l’Université Laval et a complété une maîtrise en arts visuels en 1994 à l’UQAM. Il a participé à plusieurs expositions individuelles et collectives. Il faisait partie de l’exposition La Tête au ventre présentée à Leonard & Bina Ellen Gallery à l’hiver 2007 et a pris part à l’exposition Hot Wax, qui s’est tenue à The Rooms Provincial Art Gallery (St.John, TNL) à l’automne de la même année. En 2009, FORTIER était de C’est Arrivé près de chez vous. L’art actuel à Québec au Musée du Québec . Plusieurs fois boursier du CALQ et du CAC, son travail a fait l’objet d’un dossier porte-folio dans la revue Spirale en 2008. Ses œuvres font partie de la collection du Musée National des Beaux-Arts du Québec ainsi que de quelques collections corporatives et privées. FORTIER est représenté par la galerie Donald Browne de Montréal. Il y présentait à l’automne dernier l’exposition César et moi. Son travail en atelier a fait l’objet cet hiver d’un épisode de Vente de garage télédiffusé sur ARTV.
Carolane GAUTHIER
Alopécie peladique
[sur l’Espace PLATE-FORME]
Devant un besoin criant de lieux alternatifs de diffusion et à la demande d’artistes émergents, Le Lobe a développé, depuis l’automne 2008, le projet PLATE-FORME. Cet espace, réservé à ses membres, est situé dans le hall de l’entrée principale des Ateliers TOUTTOUT. Il comporte un espace intérieur et une marquise extérieure, séparés par une grande baie vitrée. Cette initiative contribue également à assurer une diffusion constante d’œuvres. En effet, la nature du travail de résidence ne permet pas aux visiteurs d’apprécier des œuvres achevées lors de visites impromp- tues en dehors de l’exposition ; la PLATE-FORME pallie ce déficit et encourage fortement le développement de partenariats et le soutien aux artistes émergents.
Devant la culture du beau et l’anxiété sociale, Carolane GAUTHIER se questionne présentement sur le rapport intime qu’entretiennent les femmes avec leur corps. Elle tente donc de faire un parallèle entre ces deux phénomènes actuels. Par une installation graphique et cartésienne complétée d’un livre d’artiste sobre, l’artiste présente sur l’espace PLATE-FORME une exposition qui déconstruit l’image pour en créer de nouvelles.
Alopécie peladique exprime la réalité de l’angoisse vue de l’intérieur, laquelle se retourne en regard extérieur devant l’agissement de l’individu. Ce dernier interroge l’image corporelle et la féminité. Le propos se veut à la fois une auto-représentation ainsi qu’une critique sociale.
Carolane GAUTHIER est native de Dolbeau-Mistassini et vit à Chicoutimi depuis 2002. En novembre 2010, elle complètera sa maîtrise en art à l’Université du Québec à Chicoutimi avec une exposition à la galerie l’Oeuvre de l’Autre. Elle fait partie du collectif Médium : Marge, qui sera actif cet été le long de la Rivière-aux-Sables dans le Chemin des mémoires de la programmation de Saguenay Ville culturelle. Elle a participé à plusieurs expositions dans différents lieux de diffusion, dont l’Oeuvre de l’Autre et le CNE. Elle s’est mérité différentes bourses durant ses études, dont celle de Séquence et de la fondation de l’UQAC. Finalement, on lui a remis le Premier prix : Prix du CNE, lors du Symposium d’art multidisciplinaire qui a eu lieu au Centre national d’exposition au Mont Jacob à Jonquière en 2009
Louis FORTIER
CASSE-GUEULE
Une méthode pour se ressaisir en cas d’absence
résidence. 13octobre_13novembre_2009
vernissage. vendredi_07mai_17H
exposition. 07mai_29mai_2010
Le Lobe est fier d’accueillir l’exposition de Louis FORTIER créée en résidence à l’automne dernier dans le brouhaha des rénovations. Nous le recevons maintenant dans le nouveau Lobe afin qu’il puisse nous présenter (enfin) sa Méthode pour se ressaisir en cas d’absence.
Pensées furtives, traces résiduelles, moules abandonnés. Contrairement au lieu d’exposition, l’atelier est un espace habité, vivant, transitoire et, de surcroît, un espace lié à l’émergence perpétuelle. Dans le cadre de la résidence, pousser encore plus loin cette logique, mettre l’accent sur la démarche plutôt que sur son résultat, faire ressortir la nature processuelle de la démarche.
Depuis une dizaine d’années, le travail en sculpture de Louis FORTIER consiste à examiner ses états d’âmes à la lueur des contours de son visage. Au départ, les métamorphoses s’effectuent à partir d’une réplique exacte de son anatomie. FORTIER joue à déplacer les « fondements » de son identité dans une tentative de traduire les accidents de la vie courante, la fugacité de l’existence et, plus indiciblement peut-être, les pensées furtives qui jalonnent le temps passé dans l’atelier.
Le projet réalisé au Lobe à l’automne dernier a vraiment agi comme un temps de recul ou de réflexion sur la pratique artistique de FORTIER. De son propre aveu, l’artiste a tenté d’exacerber les notions de temporalité qui traversent sa production. On assiste à un travail d’introspection dans lequel l’absurde prend une grande place : ici, des tableaux d’étapes tentent de cerner une fois pour toutes un processus de création qui repose sur le circonstanciel, l’accident, la surprise. Là, des schémas et des cartes topographiques présentant des explications impossibles nous entretiennent sur les motivations, doutes et errances qui accompagnent l’acte de créer.
Le temps de cette exposition, l’espace de la galerie prend des allures de classe d’écoliers. L’idée de la classe pointe bien sûr l’établissement dans lequel Le Lobe se situe, mais agit en même temps comme prétexte à investir le pupitre d’enfance sur lequel l’artiste fit ses premiers devoirs de même que ses premiers dessins. Utilisé ici comme instrument multitâche, il est à la fois lieu de la rêverie et lieu de la gifle. Le dispositif casse-gueule, comme FORTIER le nomme, sert à redresser la mollesse endémique de son matériau de prédilection, la cire.
L’artiste joue tantôt le rôle de l’élève indiscipliné, tantôt celui du prof autoritaire : l’élève rêvasse dans le fond de son pupitre et barbouille son journal intime pendant que le prof fait défiler au tableau d’affreuses leçons de français. FORTIER revisite ces années de formation, y excavant quelques souvenirs tout en soulignant l’inévitable effacement qu’engendre le passage du temps.
Louis FORTIER vit à Montréal. Il a obtenu un baccalauréat à l’Université Laval et a complété une maîtrise en arts visuels en 1994 à l’UQAM. Il a participé à plusieurs expositions individuelles et collectives. Il faisait partie de l’exposition La Tête au ventre présentée à Leonard & Bina Ellen Gallery à l’hiver 2007 et a pris part à l’exposition Hot Wax, qui s’est tenue à The Rooms Provincial Art Gallery (St.John, TNL) à l’automne de la même année. En 2009, FORTIER était de C’est Arrivé près de chez vous. L’art actuel à Québec au Musée du Québec . Plusieurs fois boursier du CALQ et du CAC, son travail a fait l’objet d’un dossier porte-folio dans la revue Spirale en 2008. Ses œuvres font partie de la collection du Musée National des Beaux-Arts du Québec ainsi que de quelques collections corporatives et privées. FORTIER est représenté par la galerie Donald Browne de Montréal. Il y présentait à l’automne dernier l’exposition César et moi. Son travail en atelier a fait l’objet cet hiver d’un épisode de Vente de garage télédiffusé sur ARTV.
Carolane GAUTHIER
Alopécie peladique
[sur l’Espace PLATE-FORME]
Devant un besoin criant de lieux alternatifs de diffusion et à la demande d’artistes émergents, Le Lobe a développé, depuis l’automne 2008, le projet PLATE-FORME. Cet espace, réservé à ses membres, est situé dans le hall de l’entrée principale des Ateliers TOUTTOUT. Il comporte un espace intérieur et une marquise extérieure, séparés par une grande baie vitrée. Cette initiative contribue également à assurer une diffusion constante d’œuvres. En effet, la nature du travail de résidence ne permet pas aux visiteurs d’apprécier des œuvres achevées lors de visites impromp- tues en dehors de l’exposition ; la PLATE-FORME pallie ce déficit et encourage fortement le développement de partenariats et le soutien aux artistes émergents.
Devant la culture du beau et l’anxiété sociale, Carolane GAUTHIER se questionne présentement sur le rapport intime qu’entretiennent les femmes avec leur corps. Elle tente donc de faire un parallèle entre ces deux phénomènes actuels. Par une installation graphique et cartésienne complétée d’un livre d’artiste sobre, l’artiste présente sur l’espace PLATE-FORME une exposition qui déconstruit l’image pour en créer de nouvelles.
Alopécie peladique exprime la réalité de l’angoisse vue de l’intérieur, laquelle se retourne en regard extérieur devant l’agissement de l’individu. Ce dernier interroge l’image corporelle et la féminité. Le propos se veut à la fois une auto-représentation ainsi qu’une critique sociale.
Carolane GAUTHIER est native de Dolbeau-Mistassini et vit à Chicoutimi depuis 2002. En novembre 2010, elle complètera sa maîtrise en art à l’Université du Québec à Chicoutimi avec une exposition à la galerie l’Oeuvre de l’Autre. Elle fait partie du collectif Médium : Marge, qui sera actif cet été le long de la Rivière-aux-Sables dans le Chemin des mémoires de la programmation de Saguenay Ville culturelle. Elle a participé à plusieurs expositions dans différents lieux de diffusion, dont l’Oeuvre de l’Autre et le CNE. Elle s’est mérité différentes bourses durant ses études, dont celle de Séquence et de la fondation de l’UQAC. Finalement, on lui a remis le Premier prix : Prix du CNE, lors du Symposium d’art multidisciplinaire qui a eu lieu au Centre national d’exposition au Mont Jacob à Jonquière en 2009
Chicoutimi (Québec) G7J 1L4