Liliana Berezowsky
Sculpture
Galerie I
Mes oeuvres englobent le plaisir, cet absurde plaisir qui surgit d’une connaissance viscérale du monde, d’une ouverture vers la vie dont fait intrinsèquement partie la conscience du danger et de la mort. Malgré le poids de mes oeuvres, mon travail demeure une affirmation de liberté, une vision de la gravité en état d’apesanteur.
Liliana Berezowsky est née à Cracovie, en Pologne en 1944.
Arrivée très jeune au Canada, elle complètera plus tard ses études à l’Université de Toronto avant de déménager en Amérique du Sud où elle séjournera pendant six ans.
Deux expériences vécues là-bas influenceront plus tard son travail de façon marquante.
La première fut d’avoir survécu au crash d’un avion de ligne commerciale et d’avoir été la seule personne à s’en sortir sans blessures graves parmi les onze passagers survivants. La seconde, de constater la présence des derricks des compagnies pétrolières qui perçaient la terre de la jungle – un hallucinant contraste entre les machines de l’ère moderne et le décor sauvage et primitif de la nature doublé d’une dimension sexuelle intense.
À son retour au Canada et à son arrivée à Montréal, à nouveau migrante et à nouveau marginale, sans connaissances de la langue française et sans amis, ce sont les structures des toitures vues des autoroutes élevées qui deviendront ses premiers compagnons. Elle décide alors d’oser réaliser son rêve d’enfant et de devenir artiste. Elle complétera un Baccalauréat puis une Maitrise en Arts Visuels à l’Université Concordia.
Liliana Berezowsky a toujours intégré les expériences accumulées de sa vie dans son travail mais, ne les a jamais utilisées de façon directe ou délibérée dans ses sculptures. Il arrive d’ailleurs souvent que le sens qui en émerge lui réserve des surprises. Par exemple, Jenyk IV , une oeuvre liée au Port de Montréal et à l’industrie de la couture, renferme des références à la dissolution de son mariage qui furent pour elle complètement inattendues.
Le récit des mythes grecs dont son père lui faisait la lecture à l’heure du coucher, ses enfants, les hommes qui ont fait partie de sa vie, les contradictions et les paradoxes de son existence, tout cela aura contribué à l’expression de son art.
Elle a participé à de multiples expositions solos et de groupe à travers le Canada ainsi qu’à Berlin en Allemagne. Son travail fait partie de nombreuses collections muséales au Québec et ailleurs au Canada dont celles de la Galerie Nationale du Canada, du musée des Beaux-Arts et du musée d’Art Contemporain de Montréal , du musée national des Beaux-arts de Québec et de celles des musées de Joliette et de Lachine. Elle est également l’auteure de plusieurs oeuvres d’art public au Québec.
Deux catalogues ont été publiés sur ses oeuvres dont un par le Centre Saidye-Bronfman en 1989 et un second par la Centre International d’Art Contemporain de Montréal en 1999. Son travail est représenté dans plusieurs catalogues de groupe et dans le livre d’Anne Newland, Canadian Art.
Liliana Berezowsky enseigne à temps partiel à l’Université Concordia depuis 1988
Elisabeth Picard
Terminaisons Chromatiques
Galerie II
Devant moi, s’étend un autre paysage. Je ressens et perçois ses vides et ses pleins qui ne peuvent exister les uns sans les autres. Coexistence oblige. Espace béant résultant d’une rupture, d’une fracture, d’une faille, le vide témoigne de l’absence, témoigne d’une trace disparue dont la forme nous permet de saisir sa relation avec le visible.
En dialogue avec les lois régissant le fonctionnement de l’univers, le travail d’Elisabeth Picard se construit à partir de l’exploration des phénomènes naturels et de leur incidence sur l’environnement. Elle s’intéresse aux relations qui existent entre les phénomènes de croissances et de transformations ainsi qu’à la complexité des structures engendrées.
Par la sculpture, elle induit un mouvement à la matière, de façon à ce que l’architectonie créée soit développée selon ces phénomènes universels. Suivant des techniques artisanales, elle utilise des matériaux industriels afin de créer un contraste entre leur apparence brute et le nouvel aspect naturel qu’elle leur donne. Pour ce faire, elle met en valeur leurs qualités matérielles par des manipulations : croissance
par l’accumulation de couches, découpage de failles, transformation, déformation, mouvement par la torsion, lumière et capacité de translucidité. Elle s’intéresse aux propriétés physiques et mécaniques de ces matériaux bruts dans le but de les élever à un certain niveau de raffinement démontrant leur potentiel architectural.
Elisabeth Picard complète présentement une maîtrise en arts à l’Université Concordia, concentration fibres. Elle a reçu la bourse du CRSH, du FQRSC ainsi que plusieurs bourses de l’Université Concordia afin de poursuivre ses études.
Depuis 2005, elle a exposé son travail au Québec, entre autres à la Galerie Arts Sutton, à la Galerie d’art du Parc à Trois-Rivière et à la Maison de la culture Notre-Dame-de-Grâce à Montréal et en Ontario au Gladston Hotel à Toronto. L’exposition de son projet de maîtrise aura lieu prochainement à Diagonale, Centre des arts et des fibres du Québec. De plus à l’hiver 2011, elle donnera une première charge de cours au Baccalauréat en fibres de l’Université Concordia.
L’artiste tient à remercier particulièrement Josée Picard, Martin Sénéchal, Jacques Sénéchal ainsi qu’Eric Simon pour leur soutien.
Liliana Berezowsky
Sculpture
Galerie I
Mes oeuvres englobent le plaisir, cet absurde plaisir qui surgit d’une connaissance viscérale du monde, d’une ouverture vers la vie dont fait intrinsèquement partie la conscience du danger et de la mort. Malgré le poids de mes oeuvres, mon travail demeure une affirmation de liberté, une vision de la gravité en état d’apesanteur.
Liliana Berezowsky est née à Cracovie, en Pologne en 1944.
Arrivée très jeune au Canada, elle complètera plus tard ses études à l’Université de Toronto avant de déménager en Amérique du Sud où elle séjournera pendant six ans.
Deux expériences vécues là-bas influenceront plus tard son travail de façon marquante.
La première fut d’avoir survécu au crash d’un avion de ligne commerciale et d’avoir été la seule personne à s’en sortir sans blessures graves parmi les onze passagers survivants. La seconde, de constater la présence des derricks des compagnies pétrolières qui perçaient la terre de la jungle – un hallucinant contraste entre les machines de l’ère moderne et le décor sauvage et primitif de la nature doublé d’une dimension sexuelle intense.
À son retour au Canada et à son arrivée à Montréal, à nouveau migrante et à nouveau marginale, sans connaissances de la langue française et sans amis, ce sont les structures des toitures vues des autoroutes élevées qui deviendront ses premiers compagnons. Elle décide alors d’oser réaliser son rêve d’enfant et de devenir artiste. Elle complétera un Baccalauréat puis une Maitrise en Arts Visuels à l’Université Concordia.
Liliana Berezowsky a toujours intégré les expériences accumulées de sa vie dans son travail mais, ne les a jamais utilisées de façon directe ou délibérée dans ses sculptures. Il arrive d’ailleurs souvent que le sens qui en émerge lui réserve des surprises. Par exemple, Jenyk IV , une oeuvre liée au Port de Montréal et à l’industrie de la couture, renferme des références à la dissolution de son mariage qui furent pour elle complètement inattendues.
Le récit des mythes grecs dont son père lui faisait la lecture à l’heure du coucher, ses enfants, les hommes qui ont fait partie de sa vie, les contradictions et les paradoxes de son existence, tout cela aura contribué à l’expression de son art.
Elle a participé à de multiples expositions solos et de groupe à travers le Canada ainsi qu’à Berlin en Allemagne. Son travail fait partie de nombreuses collections muséales au Québec et ailleurs au Canada dont celles de la Galerie Nationale du Canada, du musée des Beaux-Arts et du musée d’Art Contemporain de Montréal , du musée national des Beaux-arts de Québec et de celles des musées de Joliette et de Lachine. Elle est également l’auteure de plusieurs oeuvres d’art public au Québec.
Deux catalogues ont été publiés sur ses oeuvres dont un par le Centre Saidye-Bronfman en 1989 et un second par la Centre International d’Art Contemporain de Montréal en 1999. Son travail est représenté dans plusieurs catalogues de groupe et dans le livre d’Anne Newland, Canadian Art.
Liliana Berezowsky enseigne à temps partiel à l’Université Concordia depuis 1988
Elisabeth Picard
Terminaisons Chromatiques
Galerie II
Devant moi, s’étend un autre paysage. Je ressens et perçois ses vides et ses pleins qui ne peuvent exister les uns sans les autres. Coexistence oblige. Espace béant résultant d’une rupture, d’une fracture, d’une faille, le vide témoigne de l’absence, témoigne d’une trace disparue dont la forme nous permet de saisir sa relation avec le visible.
En dialogue avec les lois régissant le fonctionnement de l’univers, le travail d’Elisabeth Picard se construit à partir de l’exploration des phénomènes naturels et de leur incidence sur l’environnement. Elle s’intéresse aux relations qui existent entre les phénomènes de croissances et de transformations ainsi qu’à la complexité des structures engendrées.
Par la sculpture, elle induit un mouvement à la matière, de façon à ce que l’architectonie créée soit développée selon ces phénomènes universels. Suivant des techniques artisanales, elle utilise des matériaux industriels afin de créer un contraste entre leur apparence brute et le nouvel aspect naturel qu’elle leur donne. Pour ce faire, elle met en valeur leurs qualités matérielles par des manipulations : croissance
par l’accumulation de couches, découpage de failles, transformation, déformation, mouvement par la torsion, lumière et capacité de translucidité. Elle s’intéresse aux propriétés physiques et mécaniques de ces matériaux bruts dans le but de les élever à un certain niveau de raffinement démontrant leur potentiel architectural.
Elisabeth Picard complète présentement une maîtrise en arts à l’Université Concordia, concentration fibres. Elle a reçu la bourse du CRSH, du FQRSC ainsi que plusieurs bourses de l’Université Concordia afin de poursuivre ses études.
Depuis 2005, elle a exposé son travail au Québec, entre autres à la Galerie Arts Sutton, à la Galerie d’art du Parc à Trois-Rivière et à la Maison de la culture Notre-Dame-de-Grâce à Montréal et en Ontario au Gladston Hotel à Toronto. L’exposition de son projet de maîtrise aura lieu prochainement à Diagonale, Centre des arts et des fibres du Québec. De plus à l’hiver 2011, elle donnera une première charge de cours au Baccalauréat en fibres de l’Université Concordia.
L’artiste tient à remercier particulièrement Josée Picard, Martin Sénéchal, Jacques Sénéchal ainsi qu’Eric Simon pour leur soutien.
Montréal (Québec) H3B 1A2