Leur cinéma de Julie Favreau, vernissage le vendredi 20 août à 19h à La Centrale

Présentation d’artiste samedi le 21 août, 15H

Le parcours de Julie Favreau, grandement influencé par le théâtre de corps et la danse, est ponctué de diverses expositions, stages et performances. Entre autres, elle prit part à l’exposition Glissements. Art et écriture à la Galerie de l’UQAM et à un stage auprès de Gwénaël Morin et Yves-Noël Genod, aux Laboratoires d’Aubervilliers, à Paris. À Montréal, son travail a été exposé à la Galerie Clark, au centre Dare-Dare, et à la Galerie Leonard & Bina Ellen. En 2010, elle est accueillie par les centres Guelph Goodwater à Toronto, Axenéo7 à Hull, Est-Nord-Est à Saint-Jean-Port-Joli ainsi qu’à La Centrale à Montréal.

 

Julie Favreau réalise des installations, des vidéos et des performances qui interrogent notre relation aux représentations psychologiques. Elle travaille le plus souvent à partir d’objets trouvés et collectionnés puis invente des décors dans lesquels elle met en scène des performeurs en vue de développer des relations inusitées avec l’espace.

«Je recherche l’antithèse du confort lors d’une création, je cherche quelque chose qui me fait sentir tout le poids de notre rapport à la psychologie de quelqu’un, à sa sensibilité.» -Favreau

Dans l’installation vidéo Leur cinéma, les personnages évoluent sous l’emprise de lieux à mi-chemin entre des décors de théâtre et de cinéma. Dans leur environnement respectif, ils engagent des échanges chorégraphiques avec les objets qui les entourent.  Ils y sont isolés sans être seuls puisqu’ils  appartiennent à ces espaces, en sont presque des extensions, des corps-objets. Ils ont l’espace pour partenaire.

L’artiste invite ainsi les spectateurs dans ses histoires à interprétation ouverte,des scénettes où les qualités narratives de l’atmosphère priment sur le déroulement logique des choses.La lenteur et la précision des mouvements des interprètes s’allient à la musique en vue de générer une cadence qui flirte avec l’hypnose visuelle. Il s’agit d’un travail vidéographique de mouvement, où le geste porte le sens et tisse l’histoire. Il se base sur des répétitions : le personnage repasse aux mêmes endroits, reproduit un geste, nous fait douter de la nature ce que nous regardons. Est-ce une rêverie diurne ou un indice supplémentaire à la lecture de la scène ?

«Comme si je m’infiltrais dans la tête de gens particuliers, qui voient le monde autrement, selon des modes de perception peu communs. Des perceptions du temps accélérées, ralenties, des capacités à sentir l’état de l’autre… Bref, une forme d’être que certains nommeraient folie, d’autres shamanisme.» -Favreau

interprètes/performeurs: David Albert-Toth, Caroline Dubois, Frédéric GagnonMerci à : Marie-Pier Favreau, Never Lopez, Jonathan Demers et Martin Simard

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