Les éditions MAAM ont le plaisir de vous inviter au lancement de la publication LETTRES/LETTERS, co-dirigée par Mariane Bourcheix-Laporte et Anne-Marie Proulx, et regroupant les propositions de onze artistes visuels. Le lancement se tiendra le samedi 23 octobre à 20h, au centre d’art Articule, 262 Fairmount O. à Montréal.
LETTRES/LETTERS regroupe onze œuvres d’artistes qui explorent le livre et le texte sous plusieurs variantes, s’attardant, matériellement et conceptuellement, à la relation texte-image, à l’imprimé, à la narration et au livre comme objet.
Constitué d’œuvres à part entière et non de leur documentation, LETTRES/LETTERS fonctionne comme une exposition imprimée, affirmant le besoin de renverser les paradigmes courants d’aller faire l’expérience de l’art dans un espace. Né de cette recherche d’un nouveau moyen de diffusion de l’art contemporain, l’ouvrage tend à abolir les frontières qui séparent les disciplines et milieux isolés.
Les artistes ont été invités à réfléchir le livre comme un lieu, un médium, un concept pour la création. LETTRES/LETTERS présente leurs œuvres dans une publication qui se situe à mi-chemin entre le livre d’artiste et l’ouvrage critique et documentaire. Les différents projets occupent le livre en y faisant référence ou en se rapportant à l’une ou à l’autre de ses maintes versions – du livre de philosophie au fanzine. Ils tirent parti de cet objet que l’on considère généralement structuré, nomade, durable, légitime. Ils se l’approprient, le révisent, le déconstruisent, l’altèrent, le saluent; mais aussi ils entrent en dialogue et se relancent entre eux.
Les artistes
Les œuvres qui constituent LETTRES/LETTERS offrent une réflexion sur le médium imprimé, tout particulièrement les mots et les lettres, mais où le visuel apporte la plus grande part de signification à leurs œuvres. Le panorama en est large.
Certains artistes ont travaillé sur la forme du livre. Au tout début de l’ouvrage, Adam Sajkowski joue avec le langage et le style de publications philosophiques pour recréer de fausses pages titre qui mettent en question la construction du savoir à travers le matériel publié, alors que Sabrina Russo manipule la préface du livre dans un exercice de trompe-l’œil qui déforme le sens et le visuel. Pour sa part, Étienne Tremblay-Tardif se livre à un exercice de superposition de deux textes, mélangeant ainsi histoires, formats de publication, et types de narration. Il explore son historique familial tout en le situant à l’intérieur de l’histoire du peuple québécois. S’intéressant davantage à la relation texte-image et à la mise en page non traditionnelle de ces éléments, Fiona Annis présente une série de photographies et de textes qui traitent de mythes entourant le suicide d’artistes célèbres.
D’autres se sont attardés à la légitimation que permet le médium imprimé. Plus près du texte que de l’image, Claire Dumoulin propose le script d’un monologue dans lequel elle élabore une réflexion absurde sur le livre d’art, sa signification, son contexte, son envergure. Marc-Antoine K. Phaneuf questionne la légitimation de l’insertion de texte dans un livre en s’appropriant du matériel populaire qui lui fut distribué sous forme de pamphlet. Non loin de cette problématique, Jp King trace le portrait d’une relique du matériel imprimé : le catalogue de magasinage. Il amène également une touche post-moderne au style iconographique qui a marqué ce genre de publication en proposant deux collages d’images qu’il s’est appropriées. Autre institution de la culture pop, cette fois propre au magazine : la page centrale. À cet effet, Nadège Grebmeier Forget présente un collage graphique qui allie l’esthétisme de plusieurs genres de matériaux imprimés, tout en s’inscrivant dans un processus de perte, juxtaposition et déformation visuelle. Un autre parallèle est tracé avec la culture populaire par l’esthétique du travail de Jim Holyoak qui s’apparente à celle du zine et des publications indépendantes. Son insertion dans le livre offre un questionnement sur le contenu et le format d’une publication dite légitime.
Questionnant également la légitimation que permet le livre, François Morelli revisite l’autoportrait en se photographiant alors qu’il tire la partie inférieure de son œil avec son index, questionnant ainsi l’expression « avoir l’œil pour l’art ». Hayat Najm relate des fragments de souvenirs, de culture et de pensées en les dispersant entre les divers projets des autres artistes. Anne-Marie Proulx, pour sa part, à titre de co-directrice de publication, a écrit des portraits des participants où elle les décrit d’un point de vue personnel, rêveur et fantasque.
À propos de LETTRES/LETTERS
Dirigé par Mariane Bourcheix-Laporte & Anne-Marie Proulx
Éditions : MAAM, Montréal
ISBN : 978-0-88947-493-2
Projets visuels, textes français et anglais
Couleur, noir et blanc. 114 pages. Tiré à 300 exemplaires
20$ / Prix de lancement : 15$
www.mille-feuilles.ca/lettresletters
Les éditions MAAM ont le plaisir de vous inviter au lancement de la publication LETTRES/LETTERS, co-dirigée par Mariane Bourcheix-Laporte et Anne-Marie Proulx, et regroupant les propositions de onze artistes visuels. Le lancement se tiendra le samedi 23 octobre à 20h, au centre d’art Articule, 262 Fairmount O. à Montréal.
LETTRES/LETTERS regroupe onze œuvres d’artistes qui explorent le livre et le texte sous plusieurs variantes, s’attardant, matériellement et conceptuellement, à la relation texte-image, à l’imprimé, à la narration et au livre comme objet.
Constitué d’œuvres à part entière et non de leur documentation, LETTRES/LETTERS fonctionne comme une exposition imprimée, affirmant le besoin de renverser les paradigmes courants d’aller faire l’expérience de l’art dans un espace. Né de cette recherche d’un nouveau moyen de diffusion de l’art contemporain, l’ouvrage tend à abolir les frontières qui séparent les disciplines et milieux isolés.
Les artistes ont été invités à réfléchir le livre comme un lieu, un médium, un concept pour la création. LETTRES/LETTERS présente leurs œuvres dans une publication qui se situe à mi-chemin entre le livre d’artiste et l’ouvrage critique et documentaire. Les différents projets occupent le livre en y faisant référence ou en se rapportant à l’une ou à l’autre de ses maintes versions – du livre de philosophie au fanzine. Ils tirent parti de cet objet que l’on considère généralement structuré, nomade, durable, légitime. Ils se l’approprient, le révisent, le déconstruisent, l’altèrent, le saluent; mais aussi ils entrent en dialogue et se relancent entre eux.
Les artistes
Les œuvres qui constituent LETTRES/LETTERS offrent une réflexion sur le médium imprimé, tout particulièrement les mots et les lettres, mais où le visuel apporte la plus grande part de signification à leurs œuvres. Le panorama en est large.
Certains artistes ont travaillé sur la forme du livre. Au tout début de l’ouvrage, Adam Sajkowski joue avec le langage et le style de publications philosophiques pour recréer de fausses pages titre qui mettent en question la construction du savoir à travers le matériel publié, alors que Sabrina Russo manipule la préface du livre dans un exercice de trompe-l’œil qui déforme le sens et le visuel. Pour sa part, Étienne Tremblay-Tardif se livre à un exercice de superposition de deux textes, mélangeant ainsi histoires, formats de publication, et types de narration. Il explore son historique familial tout en le situant à l’intérieur de l’histoire du peuple québécois. S’intéressant davantage à la relation texte-image et à la mise en page non traditionnelle de ces éléments, Fiona Annis présente une série de photographies et de textes qui traitent de mythes entourant le suicide d’artistes célèbres.
D’autres se sont attardés à la légitimation que permet le médium imprimé. Plus près du texte que de l’image, Claire Dumoulin propose le script d’un monologue dans lequel elle élabore une réflexion absurde sur le livre d’art, sa signification, son contexte, son envergure. Marc-Antoine K. Phaneuf questionne la légitimation de l’insertion de texte dans un livre en s’appropriant du matériel populaire qui lui fut distribué sous forme de pamphlet. Non loin de cette problématique, Jp King trace le portrait d’une relique du matériel imprimé : le catalogue de magasinage. Il amène également une touche post-moderne au style iconographique qui a marqué ce genre de publication en proposant deux collages d’images qu’il s’est appropriées. Autre institution de la culture pop, cette fois propre au magazine : la page centrale. À cet effet, Nadège Grebmeier Forget présente un collage graphique qui allie l’esthétisme de plusieurs genres de matériaux imprimés, tout en s’inscrivant dans un processus de perte, juxtaposition et déformation visuelle. Un autre parallèle est tracé avec la culture populaire par l’esthétique du travail de Jim Holyoak qui s’apparente à celle du zine et des publications indépendantes. Son insertion dans le livre offre un questionnement sur le contenu et le format d’une publication dite légitime.
Questionnant également la légitimation que permet le livre, François Morelli revisite l’autoportrait en se photographiant alors qu’il tire la partie inférieure de son œil avec son index, questionnant ainsi l’expression « avoir l’œil pour l’art ». Hayat Najm relate des fragments de souvenirs, de culture et de pensées en les dispersant entre les divers projets des autres artistes. Anne-Marie Proulx, pour sa part, à titre de co-directrice de publication, a écrit des portraits des participants où elle les décrit d’un point de vue personnel, rêveur et fantasque.
À propos de LETTRES/LETTERS
Dirigé par Mariane Bourcheix-Laporte & Anne-Marie Proulx
Éditions : MAAM, Montréal
ISBN : 978-0-88947-493-2
Projets visuels, textes français et anglais
Couleur, noir et blanc. 114 pages. Tiré à 300 exemplaires
20$ / Prix de lancement : 15$
www.mille-feuilles.ca/lettresletters
Montréal (Québec) H2S 2M2