Inaugurée le 5 juin dernier, l’œuvre de l’artiste Jean-Yves Vigneau intitulée Les ailes d’ange, installée temporairement sur le parvis de l’église de Carleton-sur-Mer avec la permission de la fabrique, est loin de faire l’unanimité. Prévue pour occuper cet espace public pour l’été 2010, l’œuvre ou plutôt sa présence sur le parvis de l’église agace certains paroissiens qui demandent qu’elle soit immédiatement retirée.
Ce n’est pas le contenu de l’œuvre qui choque ces paroissiens. Son titre Les ailes d’ange fait référence à la culture acadienne qui a ainsi nommé ces charpentes de bois qui soutiennent les coques des bateaux quand ils sont hors de l’eau. Les trois éléments de l’œuvre, installée sur le parvis de l’église, célèbrent la culture acadienne et maritime qui a fondé cette communauté de la Baie-des-Chaleurs. La controverse serait plutôt rattachée à l’usage de l’église et de son parvis que certains voudraient garder à l’usage exclusif du service religieux. Or, depuis le Moyen-Âge, les parvis d’églises ont été utilisés comme lieu public de rencontres et d’échanges. Cette controverse vient alimenter le débat sur la sauvegarde des nombreuses églises qui réclament des fonds publics pour leur maintien ou leur restauration au nom du patrimoine culturel.
L’artiste et le centre d’artistes Vaste et Vague sont un peu surpris de la réaction virulente de certains paroissiens. Ils espèrent seulement que les esprits se calmeront et que l’œuvre pourra demeurer en place pour l’été. Elle jouera peut-être ainsi comme un élément d’attraction qui incitera des visiteurs à s’arrêter à Carleton-sur-Mer pour y admirer, sinon l’œuvre d’art sur le parvis, la plus vielle église de la Gaspésie, reconnue comme patrimoine culturel.
Dans le langage acadien, on appelle ailes d’anges, des structures sommaires en bois qui soutiennent les bateaux lorsqu’ils sont hors de l’eau. On les appelle ainsi à cause de leur forme qui semble donner des ailes aux coques, mais peut-être aussi parce qu’elles agissent comme des anges-gardiens pour ces bateaux fragiles et boiteux quand la mer ne les porte plus.
Cette oeuvre a été réalisée dans le cadre d’une résidence de création in situ au centre d’artistes Vaste et Vague et installée avec la généreuse collaboration de la paroisse St-Joseph de Carleton devant l’église de Carleton-sur-mer, la plus vieille église de la Gaspésie maintenant classée monument historique. Les ailes d’ange fait le pont entre le parvis de l’église et le quai, deux importants lieux de rencontres et d’échanges dans la société acadienne et maritime.
Jean-Yves Vigneau
http://vigjy.net/artiste/ailes.htm
http://www.vasteetvague.ca/fr/
Inaugurée le 5 juin dernier, l’œuvre de l’artiste Jean-Yves Vigneau intitulée Les ailes d’ange, installée temporairement sur le parvis de l’église de Carleton-sur-Mer avec la permission de la fabrique, est loin de faire l’unanimité. Prévue pour occuper cet espace public pour l’été 2010, l’œuvre ou plutôt sa présence sur le parvis de l’église agace certains paroissiens qui demandent qu’elle soit immédiatement retirée.
Ce n’est pas le contenu de l’œuvre qui choque ces paroissiens. Son titre Les ailes d’ange fait référence à la culture acadienne qui a ainsi nommé ces charpentes de bois qui soutiennent les coques des bateaux quand ils sont hors de l’eau. Les trois éléments de l’œuvre, installée sur le parvis de l’église, célèbrent la culture acadienne et maritime qui a fondé cette communauté de la Baie-des-Chaleurs. La controverse serait plutôt rattachée à l’usage de l’église et de son parvis que certains voudraient garder à l’usage exclusif du service religieux. Or, depuis le Moyen-Âge, les parvis d’églises ont été utilisés comme lieu public de rencontres et d’échanges. Cette controverse vient alimenter le débat sur la sauvegarde des nombreuses églises qui réclament des fonds publics pour leur maintien ou leur restauration au nom du patrimoine culturel.
L’artiste et le centre d’artistes Vaste et Vague sont un peu surpris de la réaction virulente de certains paroissiens. Ils espèrent seulement que les esprits se calmeront et que l’œuvre pourra demeurer en place pour l’été. Elle jouera peut-être ainsi comme un élément d’attraction qui incitera des visiteurs à s’arrêter à Carleton-sur-Mer pour y admirer, sinon l’œuvre d’art sur le parvis, la plus vielle église de la Gaspésie, reconnue comme patrimoine culturel.
Dans le langage acadien, on appelle ailes d’anges, des structures sommaires en bois qui soutiennent les bateaux lorsqu’ils sont hors de l’eau. On les appelle ainsi à cause de leur forme qui semble donner des ailes aux coques, mais peut-être aussi parce qu’elles agissent comme des anges-gardiens pour ces bateaux fragiles et boiteux quand la mer ne les porte plus.
Cette oeuvre a été réalisée dans le cadre d’une résidence de création in situ au centre d’artistes Vaste et Vague et installée avec la généreuse collaboration de la paroisse St-Joseph de Carleton devant l’église de Carleton-sur-mer, la plus vieille église de la Gaspésie maintenant classée monument historique. Les ailes d’ange fait le pont entre le parvis de l’église et le quai, deux importants lieux de rencontres et d’échanges dans la société acadienne et maritime.
Jean-Yves Vigneau
http://vigjy.net/artiste/ailes.htm
http://www.vasteetvague.ca/fr/
Carleton-sur-Mer (Québec) G0C 1J0