Léna Mill-Reuillard et Julie Tremble au Centre Vu dans le cadre du Mois Multi 16, vernissage le jeudi 12 février à 17h

FENESTRA
LÉNA MILL-REUILLARD

Au cœur de l’espace, un grand écran reçoit la projection d’un lieu abandonné. Des livres ouverts pêle-mêle reposent sur le sol; le soleil illumine timidement le mur. Est-ce une photographie ou une vidéo? La lumière s’intensifie peu à peu, des fenêtres apparaissent lentement, se précisent, puis prennent feu. Ces dernières nous laissent croire que l’on pourrait presque voir au travers d’elles. Peu à peu, la perception du spectateur est brouillée, il est happé par cet univers de transparences et de temporalités ralenties, où il se positionne inexorablement devant l’image qui devient un véritable miroir de soi. Cette Fenestra se complète par une série photographique où des paysages intérieurs se fondent et se confondent en lumière.
 
En jouant sur les frontières entre photographie et vidéo, Léna Mill-Reuillard explore la temporalité de ces médiums afin qu’ils se complètent et s’entrecroisent. Elle questionne les limites de l’image photographique en travaillant les zones limitrophes entre image fixe et image en mouvement.

 BPM 37093
JULIE TREMBLE
 

Située à environ cinquante années-lumière de notre système solaire, BPM 37093 est une étoile parvenue à la fin de son existence : son noyau s’est cristallisé, transformant sa masse de carbone en gigantesque diamant. À partir de cette prémisse, Julie Tremble a développé une série de récits vidéographiques, photographiques et sonores qui empruntent à la fois leurs formes et leurs contenus à des processus de transformations radicaux tels que celui qui a modifié la nature de l’étoile BPM 37093.

Par leur échelle gigantesque, les phénomènes astronomiques outrepassent toute perception directe; existant pour les scientifiques sous forme de graphiques et de calculs mathématiques, ces objets ne sont appréhendés par la majorité des personnes que par un processus de fictionnalisation. Le projet BPM 37093 propose une construction d’espaces fictifs à partir d’éléments du vocabulaire documentaire et cinématographique, avec une réflexion poussée sur les codes et clichés du domaine du spectaculaire par lesquels on tente de figurer l’indémontrable.
 

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