Nadia Seboussi, Le dernier été de la raison (extrait) 2011, vidéo.

Le dernier été de la raison de Nadia Seboussi, vernissage le jeudi 12 janvier à 17h30 à la Galerie de l’UQAM

L’histoire des sociétés est marquée par une série de violences. Certaines sont arrivées à « dompter » ces violences sociales et politiques, d’autres – telles l’ex-Yougoslavie, le Rwanda, l’Algérie – ont connu des guerres civiles ces dernières années. C’est la représentation visuelle de cette violence à visée politique que l’artiste Nadia Seboussi a choisi de questionner dans son exposition Le dernier été de la raison. Présentée à la Galerie de l’UQAM du 13 janvier au 18 février, l’exposition de cette finissante à la maîtrise en arts visuels et médiatiques tente de restituer la réalité sociopolitique de la guerre civile algérienne (1990-2000), une guerre qui a opposé l’aile politique et armée de la mouvance islamique à la dictature militaire au pouvoir.

Le titre Le dernier été de la raison est tiré du dernier roman inachevé de l’écrivain, poète et journaliste Tahar Djaout. C’est cet homme qui a malheureusement inauguré la liste des intellectuels assassinés au début du conflit, en 1991. Le titre renvoie aussi à l’été de cette année en question à partir de laquelle l’Algérie a basculé vers une folie meurtrière qui a ravagé le pays.

En galerie, une installation, composée de quatre écrans, rend compte des conditions sociopolitiques dans lesquelles les images ont été produites. Elle est accompagnée par la présentation des unes de journaux algériens parues durant la guerre civile sous la censure pratiquée par la dictature militaire. Ces premières pages de journaux témoignent de l’espace accordé à l’image de presse durant le conflit et donnent une lecture officielle des événements les plus marquants de la guerre civile. Le livre traduit, quant à lui, l’impact des images publiées sur la collectivité.

Abonnez-vous au bulletin du Réseau art Actuel