Étienne Gélinas, Comp., 213.5 x 109.5cm, Techniques mixtes, année

Le code à l’oeuvre d’Étienne Gélinas, vernissage le jeudi 6 octobre à 17h30 à la Galerie d’art d’Outremont

Ma recherche porte sur l’ambigüité des systèmes de codes et de langages au sein d’un espace sémiotique en peinture aujourd’hui. Une réflexion sur la dualité des codes plastiques et scientifiques, sur la notion d’espace et sur l’aspect paradoxal qui en émerge. Je cherche à mettre en relation des systèmes, à les faire cohabiter et dialoguer. Le résultat génère une interaction entre des langages plastiques et des représentations de langages scientifiques.

Des langages différents qui en forment un seul, au sein d’un même espace.
L’espace et l’architecture sont des notions centrales de ma démarche. L’espace se présente de façon abstraite par un détachement des plans, un chevauchement de zones délimitées et des assemblages de perspectives multipoints de fuite qui creusent la surface du tableau pour lui donner un effet de profondeur. Un espace objectivement bidimensionnel qui devient un lieu subjectivement tridimensionnel par l’interprétation que nous faisons des codes qui y sont présentés.

Les compositions suggèrent une continuité de l’image dans le hors-champ. Une approche qui contribue à mettre en valeur la notion d’espace dans mon travail et qui nous renvoie implicitement à l’univers du cinéma ou de la photographie en incluant la notion de cadrage.

Le fini lustré et vitrifié de certaines zones dans mes tableaux rappelle l’écran par sa transparence. L’écran est sans doute ce qui représente le mieux la transformation de notre culture technologique, nous propulsant dans un nouvel âge de la prothèse écranique. Cet appendice devient, de plus en plus, ce par quoi nous voyons et transformons notre environnement. Par leur omniprésence, les écrans redéfinissent nos références spatiales. Les multiécrans de nos environnements modifient en profondeur l’espace sensible que nous percevons et notre perception de l’image fixe.

Dans un monde où l’écran prend la place du réel et tend à le faire disparaitre (Fischer 2008), la peinture qui était à l’origine une fenêtre sur le monde, serait-elle devenue l’arrêt sur images de la réalité écranique?
Fischer, H. (2008). Les métaphores de l’écran, Prolifération des écrans/Proliferation of screens. Québec [Que.], Presses de l’Université du Québec.

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