« Tout se résume en ceci : avoir des sensations et lire la nature. »
– Paul Cézanne
Une sélection d’œuvres majeures de la collection William S. Paley du Museum of Modern Art (MoMA) de New York sera présentée au Musée national des beaux-arts du Québec à l’automne 2013. De Cézanne à Bacon, en passant par Degas, Rodin, Gauguin, Toulouse-Lautrec, Matisse, Derain et Picasso, l’exposition La collection William S. Paley. Un goût pour l’art moderne réunit 62 tableaux, sculptures et œuvres graphiques dressant un superbe panorama de la peinture française impressionniste et postimpressionniste, de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle.
Pionnier des médias américains, William Samuel Paley (1901-1990) est le fondateur du réseau CBS. Membre du conseil d’administration du MoMA, il consacre plus de 50 années de sa vie à ce musée auquel il lèguera sa collection de plus de 80 œuvres. Paley découvre les impressionnistes et les postimpressionnistes lors d’un voyage en Europe en 1933. À une époque où les collectionneurs américains sont plutôt portés à s’intéresser aux maîtres anciens de l’Europe de la Renaissance et du Baroque, sa première acquisition sera un autoportrait de Paul Cézanne qu’il achète du fils du peintre. Puis, il acquiert un paysage de l’Estaque et un grand dessin représentant des danseuses de Degas. En 1936, les œuvres majeures de Gauguin, Matisse et Picasso entrent dans sa collection. William Rubin, conservateur émérite du Département de peintures et sculptures au MoMA, explique que le goût de Paley pour le modernisme provient probablement du fait que ses réalisations et sa fortune étaient liées aux nouvelles technologies. La peinture moderne, dans son exploitation libre de la couleur et de la touche, apportait également une sorte de sensation immédiate que Paley appréciait et qu’il qualifiait de « délectation esthétique voluptueuse ». Au début de la Seconde Guerre mondiale, les achats ralentissent. Au cours des années 1960, il acquiert deux œuvres magistrales de Picasso provenant de la prestigieuse collection de Leo et Gertrude Stein : le Nu aux mains jointes, une toile de grand format, témoignage extraordinaire de la période rose, et La Table de l’architecte, un remarquable exemple du cubisme dit analytique. Offerte en don au MoMA, après le décès de Paley, entre dans leur collection en 1992, l’enrichissant de façon significative.
Organisée par le Museum of Modern Art de New York, La collection William S. Paley. Un goût pour l’art moderne est présentée en Amérique du Nord entre septembre 2012 et juin 2014, et le Musée national des beaux-arts du Québec constitue la seule étape canadienne de cette tournée. L’exposition est accompagnée du catalogue de la collection publié en anglais et rédigé par William Rubin et Matthew Armstrong du MoMA. Un album illustré de 32 pages, en version française, sera édité à cette occasion par le MNBAQ.
« Tout se résume en ceci : avoir des sensations et lire la nature. »
– Paul Cézanne
Une sélection d’œuvres majeures de la collection William S. Paley du Museum of Modern Art (MoMA) de New York sera présentée au Musée national des beaux-arts du Québec à l’automne 2013. De Cézanne à Bacon, en passant par Degas, Rodin, Gauguin, Toulouse-Lautrec, Matisse, Derain et Picasso, l’exposition La collection William S. Paley. Un goût pour l’art moderne réunit 62 tableaux, sculptures et œuvres graphiques dressant un superbe panorama de la peinture française impressionniste et postimpressionniste, de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle.
Pionnier des médias américains, William Samuel Paley (1901-1990) est le fondateur du réseau CBS. Membre du conseil d’administration du MoMA, il consacre plus de 50 années de sa vie à ce musée auquel il lèguera sa collection de plus de 80 œuvres. Paley découvre les impressionnistes et les postimpressionnistes lors d’un voyage en Europe en 1933. À une époque où les collectionneurs américains sont plutôt portés à s’intéresser aux maîtres anciens de l’Europe de la Renaissance et du Baroque, sa première acquisition sera un autoportrait de Paul Cézanne qu’il achète du fils du peintre. Puis, il acquiert un paysage de l’Estaque et un grand dessin représentant des danseuses de Degas. En 1936, les œuvres majeures de Gauguin, Matisse et Picasso entrent dans sa collection. William Rubin, conservateur émérite du Département de peintures et sculptures au MoMA, explique que le goût de Paley pour le modernisme provient probablement du fait que ses réalisations et sa fortune étaient liées aux nouvelles technologies. La peinture moderne, dans son exploitation libre de la couleur et de la touche, apportait également une sorte de sensation immédiate que Paley appréciait et qu’il qualifiait de « délectation esthétique voluptueuse ». Au début de la Seconde Guerre mondiale, les achats ralentissent. Au cours des années 1960, il acquiert deux œuvres magistrales de Picasso provenant de la prestigieuse collection de Leo et Gertrude Stein : le Nu aux mains jointes, une toile de grand format, témoignage extraordinaire de la période rose, et La Table de l’architecte, un remarquable exemple du cubisme dit analytique. Offerte en don au MoMA, après le décès de Paley, entre dans leur collection en 1992, l’enrichissant de façon significative.
Organisée par le Museum of Modern Art de New York, La collection William S. Paley. Un goût pour l’art moderne est présentée en Amérique du Nord entre septembre 2012 et juin 2014, et le Musée national des beaux-arts du Québec constitue la seule étape canadienne de cette tournée. L’exposition est accompagnée du catalogue de la collection publié en anglais et rédigé par William Rubin et Matthew Armstrong du MoMA. Un album illustré de 32 pages, en version française, sera édité à cette occasion par le MNBAQ.