Là-Bas de G.B. Jones, vernissage le vendredi 8 août à 19 h à la Centrale

Exposition: 8 août au 7 septembre 2008
Présentation d’artiste: Samedi, 9 août, 15h

Artiste, réalisatrice et musicienne, G.B. Jones, a longtemps cherché à documenter les histoires cachées, ainsi que les sujets et moments oubliés, ostracisés ou ignorés. Jones crée un monde où ses sujets, qu’ils se trouvent dans un milieu social, un accident de voiture ou dans les ruines d’un grand bâtiment, peuvent être reconnus, voire même célébrés. N’étant pas satisfaite de l’espace normalisé des murs de la galerie, Jones explore aussi l’impact de son travail sur la culture dans son ensemble et y réclame un espace pour ses sujets souvent laissés pour compte. Les histoires cachées y sont révélées et pénètrent l’arène culturelle où les significations sont étalées et accumulées, non sans un processus de critique subtil.

La première exposition solo de Jones à Montréal tire son nom du roman Là-Bas (1891) de l’auteur J.K. Huysman, qui fut traduit en anglais sous le titre Down There (en bas) et The Damned (les damnés). L’ensemble de son travail embrasse les différentes interprétations de ces diverses traductions et les possibles significations de ces expressions. Jones présentera un amalgame de ses dessins, des années 80 jusqu’à son plus récent travail dans les années 2000, incluant des portraits en graphite de voitures abandonnées ou accidentées, des bâtiments ruinés ou encore des sucettes psychédéliques. Seront également présentées les « bandes-annonces » de ses trois films ainsi que quelques produits dérivés créés à la suite de l’introduction de ses œuvres dans la culture populaire. Tout comme Arthur Symons qui qualifie le travail de Huysman de «…tellement fascinant, si dérangeant, si instinctivement artificiel… », Dennis Cooper a décrit le travail de Jones comme étant « d’un focus exquis sur la surface…». Inspirée par Huysman, G.B. Jones se concentre sur la signification de l’artifice se percevant à la surface de ses oeuvres, en impliquant toutefois que quelque chose peut résider en dessous de cette première couche.

Pendant les années 80, G.B. Jones a co-écrit et publié J.D.s avec Bruce LaBruce, tandis que dans les années 90, elle a co-ecrit et publié Double Bill avec Jena Von Brucker, Caroline Azar, Johnny Noxzema et Rex. Elle a travaillé avec le groupe torontois Bunny and the Lakers et Fifth Column dans les années 80 et 90, ainsi qu’avec le projet musical italien Mariae Nascenti dans les années 2000. Basée à Toronto, Jones a eu des expositions solo à New York, Toronto et Vancouver, et a exposé à Montréal dans le cadre de l’exposition Teenage Kicks à la Galerie Clark en 2006. Ses dessins et films ont été présentés à travers l’Europe, les États-Unis, l’Australie et le Canada. Son travail a été couvert, entre autres, par le New York Times, Village Voice, Flash Art et Art Forum, et a été présenté dans nombreux livres et publications, incluant le livre controversé intitulé G.B.Jones (1996, par Steve Lafreniere, éditeur), qui a été saisi par les douanes canadiennes et officiellement banni au Canada. Sa filmographie inclut : The Troublemakers (1990), The Yo-Yo Gang (1992), et le tout récent The Lollipop Generation (2008), qui a été présenté en tant que film d’ouverture du Festival Images 2008 de Toronto.

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