L’Artothèque rend hommage à Marcel Barbeau, exposition jusqu’au 6 février

À quelques jours du décès de Marcel Barbeau en ce début d’année 2016, L’Artothèque a choisi d’adapter sa programmation à cette actualité et de rendre hommage à cet artiste qui a marqué de son impétuosité l’histoire de l’art québécoise.

Issus de la collection d’œuvres de L’Artothèque et disponibles à la location aux publics, les peintures et collages de Marcel Barbeau présentés dans cette exposition couvrent une large période de production de cet artiste peintre et sculpteur, allant des années 1970 aux années 1990.

Parmi les œuvres exposées, y figurent entre autres Givre-Gilet, datant de 1976, et Village vertige n°2, datant de 1995. Ces deux œuvres, très différentes dans leurs écritures artistiques, témoignent de l’expérimentation picturale dont a fait preuve Marcel Barbeau tout au long de sa carrière. Ici, se côtoient la gestualité et les formes organiques tandis que là, l’épure géométrique et la grande luminosité chromatique nous transporte dans un mouvement insoupçonné.

Marcel Barbeau fut l’élève de Paul-Émile Borduas à l’École du meuble de Montréal, où il est initié à l’art moderne et découvre sa vocation artistique. En 1945, il se lie d’amitié avec le peintre Jean-Paul Riopelle. Il initie ce dernier à ses premières expériences d’expressionnisme abstrait, en peinture comme en sculpture. En 1946, Marcel Barbeau se joint au groupe de peintres canadiens les Automatistes, mouvement artistique pluridisciplinaire inspiré du surréalisme. Il signe le manifeste du Refus global avec 15 autres artistes, publié le 9 août 1948. Ces jeunes artistes sont alors en rupture avec l’art académique de l’époque, mais aussi avec le conservatisme de la société québécoise tout entière. « Une société maintenue dans l’archaïsme par la collusion des pouvoirs politiques et religieux, et dont l’académisme n’était que l’expression servile. »  Ils allaient ouvrir le Québec à la modernité.

L’artiste fut l’un des pionniers de l’art abstrait au Canada. Son œuvre témoigne de sa recherche constante de création et d’évolution. Abondante et diversifiée, elle est l’expression d’une démarche artistique personnelle, imaginative, libertaire et éminemment moderne. Ses œuvres appartiennent à de nombreuses collections publiques au Québec et à l’international parmi lesquelles celles du Conseil des arts du Canada, du Musée national des Beaux-arts du Québec, de l’Art Gallery of Ontario ou du British Museum ; ainsi que dans d’importantes collections privées.

Le parcours de cette exposition hommage, composé d’œuvres de la collection de L’Artothèque, invite le public à découvrir les œuvres de Marcel Barbeau. Elles sont mises en perspective avec d’autres œuvres de certains de ses compagnons signataires du Refus global tels que Françoise Sullivan et Pierre Gauvreau.

À propos de L’Artothèque :
Dédiée à la diffusion des arts visuels depuis 1995, L’Artothèque est une activité de la Fondation des arts et métiers d’art du Québec, organisme de bienfaisance reconnu, qui fonctionne sur le principe d’une bibliothèque d’art. Organisme d’économie sociale, il offre au public, individuels comme entreprises, la possibilité de louer des œuvres originales à des prix abordables. L’Artothèque abrite également une salle d’exposition accueillant une programmation culturelle diversifiée.

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