Katia Gosselin
Dans les photographies de Katia Gosselin, une lumière crue s’invite dans des espaces obscurs et se pose sur des choses et des gestes qui sinon seraient restés dans la pénombre. Arrêts sur un mouvement, sur un moment, sur une banalité ou une fatalité : les images forcent un rapprochement et un temps de contemplation sur ce qui ne dure pas, mais aussi sur ce qui ne se voit pas autrement que par la photographie. Parmi les formes qui se découpent par la lumière, les présences apparaissent presque absentes et les vides se remplissent de suggestions de présences. Comme un état d’esprit insaisissable, ce que l’on nous donne à voir nous échappe toujours un peu.
Les expositions font partie de la programmation Inventer le risque, qui invite à reconsidérer nos façons de faire la création et de penser l’image.
Katia Gosselin vit et travaille à Montréal. Son travail photographique fait partie de collections privées au Canada et a été diffusé à travers une vingtaine d’expositions depuis 2006, dont la plus récente à la Maison des artistes visuels de Winnipeg. Supportée par le CALQ et le CAC dans ma démarche et production artistiques, elle est membre active des centres d’artistes Est-Nord-Est, Centre VU et Skol. Ses principales séries regroupent : les mouvements incontrôlés (Le bâillement, 2006), le pressenti (Présence, 2008), la synchronicité (La concordance des fluides, 2009), la gestuelle des langues signées (Sédiments, 2009 et Interpellations, 2011), l’inertie (Approaching Stillness, 2013), la gratitude (Campement, 2014), l’espace habité (Encounter, 2014, Totem 2015 et Le doux sourire d’un buffet chinois 2016-17). Le caractère singulier de sa production réside dans l’expérience d’un vécu conjoint avec mes sujets. Elle met en scène et capture cette expérience performative de la rencontre pour en produire des témoignages (images et texte), à la fois oeuvre et document de l’expérience sensible.
Joan Fontcuberta
Nous confrontant à ce qui subsiste de la photographie en agonie, Joan Fontcuberta offre à voir des images qui ont subi le sort du temps. On pourrait dire qu’elles se sont fait manger par le temps, mais c’est aussi qu’elles se font dévorer par des êtres vivants – escargots ou autres créatures microscopiques. La photographie donne ainsi à croire qu’elle est malade, qu’elle se meurt, ou qu’elle est déjà morte, réduite en morceaux, méconnaissable. Mais elle offre sans gêne des images de ses blessures, magnifiées, comme de nouvelles œuvres du temps. La photo ne meurt donc jamais vraiment complètement, elle porte les traces de toute sa vie et fait de l’espace à de nouvelles images.
Les expositions font partie de la programmation Inventer le risque, qui invite à reconsidérer nos façons de faire la création et de penser l’image.
Joan Fontcuberta souhaite remercier Sylvie Bussières, Mar Sorribas, Erik Pachecho. L’artiste remercie également André Barrette, Denis Thibeault et Charles-Frédérick Ouellet pour la production des tirages.
Hormis son travail d’artiste visuel orienté vers le champ de la photographie, Joan Fontcuberta (né à Barcelone en 1955) développe une activité plurielle comme enseignant, écrivain et commissaire d’exposition. Son oeuvre s’interroge sur les effets du réel et sur la capacité de vérité générée par l’image technologique, dans une volonté de dénonciation des discours autoritaires dans le contexte de l’information et de la connaissance. Il s’intéresse aussi à la nature et aux fonctions de l’image dans la culture numérique. Son travail a fait l’objet d’expositions individuelles dans les institutions suivantes : MoMA (New York, 1988), MIT (Cambridge, Mass., 1988), Musée Cantini (Marseille, 1990), Art Institute (Chicago, 1990), IVAM (Valence, 1992), MNAC (Barcelone, 1999), Museum of Fine Arts (Fukui, Japon), Palazzo delle Esposizioni (Rome, 2001), ARTIUM (Vitòria/ Gazteiz, 2003), Australian Center of Photography (Sydney, 2007), Centre de l’Image / Palau de la Virreina (Barcelone, 2008), Maison Européenne de la Photographie (Paris, 2014), Science Museum (Londres, 2014), Museum Angewandte Kunst (Francfort, 2015), Canal de Isabel II (Madrid, 2015), Museo de la Universidad de Navarra (Pampelune, 2016) et Museo de Arte del Banco de la República (Bogotá, 2016). Ses oeuvres se trouvent dans les collections publiques du Musée national d’art moderne – Centre Pompidou, Paris, du Metropolitan Museum of Art, New York, du MoMA, New York, de l’Art Institute, Chicago, du San Francisco MoMA, du Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa, de la Maison Européenne de la Photographie, Paris, du Stedelijk Museum, Amsterdam, du MNCARS, Madrid, et du MACBA, Barcelone. Il a été professeur invité dans différents centres et universités en Europe et aux États-Unis (Universitat Pompeu Fabra à Barcelone, Harvard University à Cambridge [Mass.], Université de Wales au Royaume- Uni, Le Fresnoy – Studio national des arts contemporains en France). Il a publié, entre autres essais, Le baiser de Judas. Photographie et Vérité (Éd. Actes Sud, Arles, 1996), La furia de las imágenes. Notas sobre la postfotografía (Galaxia Gutenberg, Barcelone, 2016), Le boîtier de Pandore. La photographie après la photographie (Actuel, Paris, 2017). Entre autres distinctions pour l’ensemble de son activité photographique, il est décoré Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres par le ministère de la Culture française en 1994. En 1998, il reçoit le Prix national de la photographie décerné par le ministère de la Culture de l’Espagne, en 2011, le Prix national de culture en arts visuels du gouvernement de Catalogne et, en 2013, l’International Photography Award decerné par la Hasselblad Foundation en Suède.
Katia Gosselin
Dans les photographies de Katia Gosselin, une lumière crue s’invite dans des espaces obscurs et se pose sur des choses et des gestes qui sinon seraient restés dans la pénombre. Arrêts sur un mouvement, sur un moment, sur une banalité ou une fatalité : les images forcent un rapprochement et un temps de contemplation sur ce qui ne dure pas, mais aussi sur ce qui ne se voit pas autrement que par la photographie. Parmi les formes qui se découpent par la lumière, les présences apparaissent presque absentes et les vides se remplissent de suggestions de présences. Comme un état d’esprit insaisissable, ce que l’on nous donne à voir nous échappe toujours un peu.
Les expositions font partie de la programmation Inventer le risque, qui invite à reconsidérer nos façons de faire la création et de penser l’image.
Katia Gosselin vit et travaille à Montréal. Son travail photographique fait partie de collections privées au Canada et a été diffusé à travers une vingtaine d’expositions depuis 2006, dont la plus récente à la Maison des artistes visuels de Winnipeg. Supportée par le CALQ et le CAC dans ma démarche et production artistiques, elle est membre active des centres d’artistes Est-Nord-Est, Centre VU et Skol. Ses principales séries regroupent : les mouvements incontrôlés (Le bâillement, 2006), le pressenti (Présence, 2008), la synchronicité (La concordance des fluides, 2009), la gestuelle des langues signées (Sédiments, 2009 et Interpellations, 2011), l’inertie (Approaching Stillness, 2013), la gratitude (Campement, 2014), l’espace habité (Encounter, 2014, Totem 2015 et Le doux sourire d’un buffet chinois 2016-17). Le caractère singulier de sa production réside dans l’expérience d’un vécu conjoint avec mes sujets. Elle met en scène et capture cette expérience performative de la rencontre pour en produire des témoignages (images et texte), à la fois oeuvre et document de l’expérience sensible.
Joan Fontcuberta
Nous confrontant à ce qui subsiste de la photographie en agonie, Joan Fontcuberta offre à voir des images qui ont subi le sort du temps. On pourrait dire qu’elles se sont fait manger par le temps, mais c’est aussi qu’elles se font dévorer par des êtres vivants – escargots ou autres créatures microscopiques. La photographie donne ainsi à croire qu’elle est malade, qu’elle se meurt, ou qu’elle est déjà morte, réduite en morceaux, méconnaissable. Mais elle offre sans gêne des images de ses blessures, magnifiées, comme de nouvelles œuvres du temps. La photo ne meurt donc jamais vraiment complètement, elle porte les traces de toute sa vie et fait de l’espace à de nouvelles images.
Les expositions font partie de la programmation Inventer le risque, qui invite à reconsidérer nos façons de faire la création et de penser l’image.
Joan Fontcuberta souhaite remercier Sylvie Bussières, Mar Sorribas, Erik Pachecho. L’artiste remercie également André Barrette, Denis Thibeault et Charles-Frédérick Ouellet pour la production des tirages.
Hormis son travail d’artiste visuel orienté vers le champ de la photographie, Joan Fontcuberta (né à Barcelone en 1955) développe une activité plurielle comme enseignant, écrivain et commissaire d’exposition. Son oeuvre s’interroge sur les effets du réel et sur la capacité de vérité générée par l’image technologique, dans une volonté de dénonciation des discours autoritaires dans le contexte de l’information et de la connaissance. Il s’intéresse aussi à la nature et aux fonctions de l’image dans la culture numérique. Son travail a fait l’objet d’expositions individuelles dans les institutions suivantes : MoMA (New York, 1988), MIT (Cambridge, Mass., 1988), Musée Cantini (Marseille, 1990), Art Institute (Chicago, 1990), IVAM (Valence, 1992), MNAC (Barcelone, 1999), Museum of Fine Arts (Fukui, Japon), Palazzo delle Esposizioni (Rome, 2001), ARTIUM (Vitòria/ Gazteiz, 2003), Australian Center of Photography (Sydney, 2007), Centre de l’Image / Palau de la Virreina (Barcelone, 2008), Maison Européenne de la Photographie (Paris, 2014), Science Museum (Londres, 2014), Museum Angewandte Kunst (Francfort, 2015), Canal de Isabel II (Madrid, 2015), Museo de la Universidad de Navarra (Pampelune, 2016) et Museo de Arte del Banco de la República (Bogotá, 2016). Ses oeuvres se trouvent dans les collections publiques du Musée national d’art moderne – Centre Pompidou, Paris, du Metropolitan Museum of Art, New York, du MoMA, New York, de l’Art Institute, Chicago, du San Francisco MoMA, du Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa, de la Maison Européenne de la Photographie, Paris, du Stedelijk Museum, Amsterdam, du MNCARS, Madrid, et du MACBA, Barcelone. Il a été professeur invité dans différents centres et universités en Europe et aux États-Unis (Universitat Pompeu Fabra à Barcelone, Harvard University à Cambridge [Mass.], Université de Wales au Royaume- Uni, Le Fresnoy – Studio national des arts contemporains en France). Il a publié, entre autres essais, Le baiser de Judas. Photographie et Vérité (Éd. Actes Sud, Arles, 1996), La furia de las imágenes. Notas sobre la postfotografía (Galaxia Gutenberg, Barcelone, 2016), Le boîtier de Pandore. La photographie après la photographie (Actuel, Paris, 2017). Entre autres distinctions pour l’ensemble de son activité photographique, il est décoré Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres par le ministère de la Culture française en 1994. En 1998, il reçoit le Prix national de la photographie décerné par le ministère de la Culture de l’Espagne, en 2011, le Prix national de culture en arts visuels du gouvernement de Catalogne et, en 2013, l’International Photography Award decerné par la Hasselblad Foundation en Suède.
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