Karine Dezainde en résidence du 2 juillet au 3 août à Engramme

Laboratoire d’exploration

Dans le cadre d’une initiative destinée à encourager la recherche artistique de ses artistes membres, Engramme présente la sixième édition du programme de recherche et création en art imprimé, le laboratoire d’exploration. Cette année, l’espace de diffusion d’Engramme ainsi que ses différents ateliers de production se transformeront en studio d’essai pour Karine Dezainde.

Dans un premier temps, Karine Dezainde a commencé à faire un travail photographique où elle répertorie des lieux cachés dans des édifices ou bâtisses possédant un bassin d’eau, par exemple des piscines intérieures. Ce sont des lieux particuliers par leur ambiance où tous nos sens sont sollicités. Le lieu est très souvent sans aucun artifice et épuré à son maximum. L’eau est l’élément fort qui nous ramène à un souvenir ou à un sentiment de bien-être. C’est un peu le duel entre ce que l’élément nous offre (l’eau) et comment l’humain nous la propose, comment il la confine dans un espace pour ses usagers.

Dans un deuxième temps, elle aimerait intervenir en sérigraphie sur cette série de photos de façon à renforcer ce duel en jouant avec des contrastes d’idées et de langage visuel. Cependant, sa pratique en sérigraphie est assez jeune, elle est dans l’exploration, mais en ayant tout de même des objectifs précis. Cette résidence va lui permettre de développer son projet de recherche-création sur « Les espaces d’eau ». Sa série de photos étant terminée, elle va pouvoir intervenir en sérigraphie sur ces images.

La pratique artistique de Karine Dezainde côtoie la peinture, la sérigraphie et la photographie. Chacune de ses disciplines lui donne la possibilité de répondre à des questionnements différents. Son travail s’inscrit dans une dimension de perception que l’individu a face à son milieu. Elle construit des environnements architecturaux improbables qui nous questionnent sur notre position dans la société. Elle explore beaucoup la relation entre la forme et le fond dans un langage visuel géométrique et épuré. L’eau est souvent présente en l’enfermant ou l’encadrant dans un espace. C’est un élément de notre monde qui n’a pas de forme, qui est fluide et qui doit être circonscrite dans un espace donné pour ne pas qu’elle s’échappe. L’idée d’emmurer ou de confiner l’eau va à l’encontre de sa propre nature. On l’utilise pour notre survie, mais aussi pour les loisirs. Dans un espace clos, on essaie de lui donner une dimension souvent zen où l’on sent le duel entre sa propre nature et celle de l’humain. Ses œuvres se présentent comme un appel à la réflexion, tant d’un point de vue humain, spirituel, qu’esthétique.

Résidence : Du 2 juillet au 3 août 2018

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