Photo : Richard-Max Tremblay © Julie trudel, Test 44, projet CMYK, 2011
Acrylique, encre de sérigraphie et gesso sur contreplaqué

Julie Trudel et Cynthia Girard, vernissages le samedi 12 mai à 15h à Optica

Julie Trudel
Projet CMYK – Phase 2
La pratique de Julie Trudel conjugue art abstrait et conceptuel, une approche que l’artiste qualifie de post-structuraliste. S’intéressant aux systèmes de représentation dont nous usons pour rationaliser certaines réalités complexes — comme les quatre couleurs de l’imprimerie dans le projet CMYK, abréviation anglaise de cyan, magenta, jaune et noir — elle propose une exploration méthodique des procédés picturaux. Elle établit des protocoles de travail simples, puis les répète de manière sérielle : une gamme de couleurs restreinte, un motif primaire, un procédé d’application prédéfini, un principe de composition non hiérarchique (all-over)… C’est par la répétition de ces opérations que le procédé révèle alors ses possibilités, et ce jusqu’à leur épuisement.

Julie Trudel a participé à plusieurs expositions de groupe, dont Collision 8 (Parisian Laundry, 2012), (Re)penser la peinture (Lilian Rodriguez, 2011) et Peinture fraîche et nouvelle construction (Galerie Art Mûr, 2010). Elle a récemment présenté à la Maison de la culture Maisonneuve sa première exposition solo, Projet CMYK – phase 1, marquant la fin de sa maîtrise en arts visuels et médiatiques à l’UQAM. Demi-finaliste au Concours de peintures canadiennes RBC (Power Plant, Toronto, 2011), elle a obtenu une bourse du Conseil des Arts du Canada (2012) et ses tableaux font partie de plusieurs collections particulières au Canada et en France. L’artiste remercie le Conseil des Arts du Canada, L’aire libre et l’Atelier Clark.

Cynthia Girard
Pierre Vallières et Josée Yvon
Deux antihéros pasoliniens habitent la tête de l’artiste et s’insinuent en elle presque à son insu : il s’agit de Pierre Vallières et de Josée Yvon. Vallières s’y présente sous la forme de Saint-François-d’Assise, nourrissant les oiseaux de miettes de pain et de son livre Nègres blancs d’Amérique. Yvon, quant à elle, demande à l’artiste de peindre des portraits tirés de la couverture de ses ouvrages aux titres utopistes et chargés d’érotisme tels que Travesties-Kamizaze, Filles-missiles et Les laides otages. Sous la forme d’une installation — peintures, objets et sculptures sonores —, ce projet de Cynthia Girard revoit les utopies révolutionnaires d’un Québec moderne avec un imaginaire débridé.

Née à Montréal, Cynthia Girard est peintre et poète. Titulaire d’une maîtrise en beaux-arts du Goldsmiths College, Université de Londres (1998), elle expose «Pavillon du Québec» (2001-2003), un cycle de peintures renouvelant la figuration, accueilli favorablement par la critique. À Londres et à Berlin – lauréate des résidences internationales du Conseil des arts du Canada (Space, Londres, 2005-2006) et du Conseil des arts et des lettres du Québec (Künstlerhaus Bethanien, Berlin, 2008-2009) –, elle poursuit une pratique pluridisciplinaire dont l’imaginaire débridé puise ses sources à l’histoire de l’art, les encyclopédies universelles et à la littérature. Ses peintures, installations et performances ont été présentées dans moult expositions tant au Québec, en Amérique qu’en Europe. Elle vit et travaille à Montréal.

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