J’appelle l’inquisition (autoportraits)

Emmanuelle Léonard
Vernissage le samedi 22 janvier dès 15 h.

« C’est moi que je peins », écrivait Montaigne dans ses Essais. Quel que soit le sujet abordé, le but ultime de la création artistique – et finalement de tout projet de vie – n’est-il pas la connaissance et la reconnaissance de soi, l’expression de sa subjectivité, de son jugement?

C’est dans cette ligne de pensée que travaille et crée Emmanuelle Léonard. Son travail photographique interroge à la fois le statut de l’image – en tant que représentation du réel -, l’information dont elle est porteuse et la façon dont elle est rapportée. Ce faisant, l’artiste tire un fil invisible autour des préoccupations récurrentes : la relation entre le privé et le social, entre la réalité et la fiction, le rôle de l’auteur et les procédés de la photographie « style » documentaire. »

« Les explorations et essais photographiques de cette artiste se nourrissent de détours et d’entrecroisements qui ne se contentent pas d’un seul discours mais interrogent continuellement le sens donné par celui qui énonce, et le lieu d’ou il s’énonce. »

« Emmanuelle Léonard réalise des visions intériorisées et pourtant objectives. Qu’elle s’attache à une expression de l’intime ou à la relation de l’individu à la société, il n’y a pas de trace de complaisance dans son travail, mais la recherche d’une vérité, l’évidence d’une révolution toujours inachevée, toujours à recommencer. Son œuvre forme une énigme qui n’est jamais complètement résolue et mène à des représentations éclatées se répondant les unes aux autres, tout en laissant planer une saine ambiguïté. »

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