Infrasense de Robert Saucier et KIT, Déroute quotidiennes de Louis Fortier et Entrée vidéo : Red nickel de Eugénie Cliche

QUÉBEC JEUDI LE 26 OCTOBRE – L’OEIL DE POISSON PRÉSENTE, DU 3 NOVEMBRE
AU 3 DÉCEMBRE 2006, EN SIMULTANÉ DANS SES TROIS ESPACES DE DIFFUSION.

Grande Galerie : INFRASENSE – Robert Saucier (Mtl) et KIT (collectif du Canada, Australie, Angleterre) + Petite
Galerie : DÉROUTES QUOTIDIENNES – Louis Fortier (Mtl)+ Entrée vidéo : RED NICKEL – Eugénie Cliche (Qc).
Le vernissage des expositions aura lieu le vendredi 3 novembre à 20 h au 580 côte d’Abraham.

ROBERT SAUCIER & KIT INFRASENSE
A Robotic Web And Sound Installation

Avec l’installation multimédia INFRASENSE, Robert Saucier & Kit proposent un questionnement ouvert sur les méthodes
insidieuses qu’ont les virus tant biologiques qu’informatiques pour s’infiltrer dans nos vies contemporaines.
Développée autour des concepts du « Cheval de Troie » (concept de guerre et de déception toujours aussi actuel si on
y réfléchit bien) et du « bogue », l’installation propose différentes méthodes d’infiltration.

Univers numérique. Interaction. Jeu de rôles. Déplacements. Manipulations.

SIMULATION : Six chevaux sonores se déplacent lentement dans l’espace de la Grande galerie. Interreliés
à un programme où, microcontrôleurs et senseurs dirigent les différentes manifestations
du système de déplacement, les engins interagissent entre eux. Des véhicules robotiques
(appelés «bogues» pour ce projet) manoeuvrent autour des chevaux. Un spectateur muni d’une commande
à distance pilote un des «bogues» qui s’agitent dans la galerie.

Chacune des manifestations d’INFRASENSE
propose, selon le lieu où elle est présentée, des particularités : par exemple, les 25 et 26 octobre prochains, les artistes
procéderont, à Québec, à la cueillette des voix qui seront attribuées aux chevaux. «Tel un parasite qui se déplace de
ville en ville, de pays en pays, Infrasense agit comme un porteur de virus furtifs. Bien que l’installation prenne une
forme similaire, elle n’est jamais identique, s’adaptant à son lieu de présentation ; elle diffère dans son contenu et
possiblement dans la langue utilisée pour approcher son public, tirant ainsi profit de la paranoïa générale des virus».
Tout compte fait, les créateurs du système numérique INFRASENSE proposent la matérialisation d’entités invisibles à
nos yeux mais qui nous interpellent et nous portent à réfléchir sur notre identité et l’arrivée supposée des robots (?).

Robert Saucier vit et travaille à Montréal. KIT est un collectif d’artistes du Canada, de l’Australie et de l’Angleterre qui pratique l’art
interactif et questionne dans ses propositions le dialogue entre l’internet et le réel.


LOUIS FORTIER DÉROUTES QUOTIDIENNES

On imagine très bien Louis Fortier dans son atelier en train de couler LA forme hybride provenant de moulages
de sa tête. De son travail sur l’identité – objets-empreintes manipulés, reclonés et déformés – émerge un univers
dense, peuplé des perceptions fuyantes qui animent le quotidien. Pour l’artiste, le projet consiste à revisiter
son anatomie, multipliant les angles d’observations et les transformations, dans une tentative d’approcher
une essence de l’être qui reste malgré tout insaisissable. Pour Déroutes quotidiennes, projet in situ conçu pour
la nouvelle Petite galerie de l’OEil de Poisson, l’artiste souhaite tisser des liens entre la matière-objet et la (sa)
matière grise. Questionnements inhérents au processus de création et pensées furtives seront retranscrits ici
et là dans le parcours d’exposition. On pourra peut-être aller jusqu’à croire que des pensées envahissent les
figures distorsionnées, de dos, de face, réduites comme si finalement elles nous révélaient leurs aspirations,
incertitudes, joies subites et autres humeurs intempestives.

Louis Fortier vit et travaille à Montréal. Il a présenté plusieurs expositions solo dont le Journal des humeurs chez Clark (Montréal)
et AXENÉO7 (Gatineau-Hull) et réalisé une résidence d’artiste au Centre Sagamie (Alma) en 2003. En janvier 2007, il
sera de l’exposition La tête au ventre à la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia (Montréal). Il est coordonnateur
administratif du centre d’artistes SKOL, depuis 2000.

EUGÉNIE CLICHE RED NICKEL
Red Nickel (monobande 5 min 30, 2005) : Trilogie de saynètes où par fabulation et provocation l’artiste teste les
limites d’un jeu où vous êtes assurément le héros…

Les oeuvres vidéographiques de Eugénie Cliche font référence tant à la cinématographie qu’à la culture de
masse. Dans le traitement de ses vidéos, le montage transparaît à travers un langage débridé et saccadé qui
confond performance, photographie et vidéo. Alliant le ludique, le dérisoire, l’ironique et le pathétique à une
certaine violence, ses oeuvres interrogent, questionnent la portée et l’impact de l’image candide véhiculée par
nos sociétés. La représentation physique et psychologique du corps humain – la femme – marque un arrêt du
temps, une prise de position pour mieux provoquer et manipuler le récepteur. «Je tente de dépasser les modes
et les époques en réinventant l’histoire derrière les apparences, en recomposant l’image tel un gage de vérité,
un complot, une consécration qui s’inscrit dans l’actualité».

Eugénie Cliche vit et travaille à Québec. Son travail solo en vidéo a été présenté au Québec, au Canada, au Maroc, en Pologne
et en France. Red Nickel a été présentée au Palais des Beaux-Arts de Lille en France (compétition internationale dans le cadre
du volet expérimental du 6e Festival International du Court-Métrage). De même Red Nickel sera du Touring Program “Art &
cinema: where is the point ? – Unclassified/freaky video art”, présenté en ouverture de plusieurs festivals de films d’Europe,
dont le 25 FPS Festival, à Zagreb en Croatie et le Skopje Film Festival, en Macédoine. Eugénie Cliche est membre des Fermières
Obsédées, collectif fondé en 2001.

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