Hero of Our Time

Hero of Our Time de Matilda Aslizadeh, vernissage le vendredi 27 février à 19h à La Centrale

Exposition
27 février au 29 mars 2009

présentation d’artiste
samedi 28 février, 15h

La pièce centrale du nouveau corpus d’œuvres de Matilda Aslizadeh est Hero of Our Time (Héro de notre temps) (2008), une vidéo d’une grande richesse narrative qui suit l’ascension et la chute de Héro, un soldat de 12 ans dans un « autre » pays qui n’est pas nommé. En combinant des séquences dans lesquelles la mise en scène fait ressortir l’artifice avec des procédés filmiques classiques qui mettent l’accent sur la vraisemblance et des fragments de documentaires trouvés sur YouTube, la vidéo interpelle et fait parfois écho à notre base de données culturelles de représentations –  artistiques et autres – de « la douleur des autres »*.

Le visiteur pourra aussi voir Village (2008) – une série de photographies prises avec un long temps d’exposition d’un village miniature imprimées en grand format. En conjuguant deux techniques qui sont considérées comme opposées au naturalisme – le long temps d’exposition et l’exagération de l’échelle – l’artiste donne ironiquement un air de réalisme à un paysage architectural d’une évidente artificialité. 

La pièce finale de l’exposition est Scourge of the Beast with Two Backs (Le Fléau de la Bête à deux dos) (2008) – une bannière d’une taille impressionnante qui, à première vue, rappelle une écriture étrangère, mais qui révèle, lorsqu’on l’examine plus attentivement, une prolifération de fusils dans des compositions variées qui évoquent l’acte de copulation. 

Matilda Aslizadeh est née à Ispahan (Iran) en 1975 et a immigré avec sa famille au Canada en 1980. Elle est titulaire d’un BFA de l’Université de Colombie Britannique et d’un MFA de l’Université de Californie, San Diego, où elle a étudié en cinéma avec Jean-Pierre Gorin. Son précédent travail vidéographique, Office, a fait l’objet d’une exposition individuelle à Vancouver (Or Gallery, 2005) et à Montréal (Skol, 2005). Il a aussi été présenté dans le cadre de Golden Horse Film Festival à Taipei (2005), de Viper Festival of New Media à Bâle (2006) et de LA Freewaves Festival à Los Angeles (2006). Matilda Aslizadeh vit actuellement à Vancouver et enseigne à l’Université Emily Carr. Elle est représentée par la galerie Pari Nadimi à Toronto. 

* L’expression « la douleur des autres » est empruntée au titre d’un livre de Susan Sontag : Devant la douleur des autres (2003).

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