Photo : Gisele Amantea, de la série Souk, Aleppo

Gisele Amantea et Christopher Boyne, vernissage le vendredi 31 mars à 18h à Vu

Faux Sites
—Gisele Amantea

Des lieux publics apparaissent tels les théâtres de situations improbables où se confrontent différentes réalités — alors que les Pussy Riot s’introduisent dans un souk à Alep, un migrant syrien dort à l’intérieur du grand hall d’un musée montréalais. Bien que les scènes soient en apparence incongrues, les photomontages de Gisele Amantea font écho à la façon dont diverses références à l’actualité mondiale se croisent et se superposent constamment à travers le spectre des médias. Ces lieux de fausses rencontres deviennent alors l’occasion d’évacuer tout questionnement sur la véracité de l’information pour mettre à l’épreuve notre propre rapport au monde. Forçant le rapprochement de différentes situations critiques et politiques, les faux sites soulignent l’inhabileté de l’art à agir dans le monde et nous reflètent notre propre inertie devant le sort de l’humanité.

one stack, three stacks
—Christopher Boyne

Deux photographies anciennes : ici, un navire à une cheminée suit une mince ligne de terre à l’horizon; là, un plus grand navire à trois cheminées navigue dans une mer à perte de vue. À défaut de connaître l’histoire derrière ces deux photos trouvées, Christopher Boyne les fait devenir le point de départ de nouveaux récits. Cherchant à reproduire les effets de la similitude observée entre les deux images, l’artiste crée des fictions qui leur sont équivalentes. Pour chaque navire sont alors attribués une narration qui le situe dans un espace-temps imaginé, ainsi qu’un pavillon qui l’identifie à une compagnie maritime fictive. Une nouvelle identité est ainsi allouée à des navires inconnus, leur permettant de dépasser la fixité de l’image et de se rencontrer dans la fiction.

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