Les prix culturels
Le prix Paul-Émile-Borduas – arts visuels, métiers d’art, architecture et design – est accordé au sculpteur Gilles Mihalcean. Sculpteur au sens le plus complet du terme, le lauréat est un artiste qui sait explorer la matière, sa séduction, ses ambiguïtés, sa force et ses subtilités. Ses sculptures donnent à raconter, avec des figures imprécises, le plus souvent cachées, sous couvert, allusives. Dès 1969, sa première réalisation est primée aux Concours artistiques du Québec et exposée au musée Rodin, à Paris. Au fil des ans, ses œuvres sont soutenues à Montréal par diverses galeries d’art. Le Musée d’art contemporain de Montréal lui consacre une rétrospective majeure en 1995 et le Centre international d’art contemporain de Montréal l’intègre à plusieurs de ses événements. De nombreuses manifestations nationales et expositions internationales viennent souligner l’importance de son œuvre. Sa première œuvre d’art public, La Peur (1993), fait maintenant partie intégrante de la place D’Youville, à Montréal. Son œuvre d’art public la plus spectaculaire à ce jour, Monument à la Pointe (2001), se dresse quant à elle au milieu du rond-point Centre-Atwater.
Le prix Georges-Émile-Lapalme – promotion et rayonnement de la langue française – est remis à Jacques Duval, journaliste, annonceur, reporteur, disc-jockey et animateur. Depuis une cinquantaine d’années, le lauréat pratique avec panache le métier de communicateur. Animateur à la radio et à la télévision, il voue une véritable passion pour la chanson française. Au fil des ans, il interviewe tous les grands de la chanson et contribue à faire connaître les interprètes et chansonniers débutants d’ici. Passionné de course automobile, le fondateur du célèbre Guide de l’auto mène un combat personnel pour franciser le domaine de l’automobile. Il remporte un grand succès avec son émission Prenez le volant, à la télévision de Radio-Canada, et ses chroniques dans La Presse. Ses chroniques Info Duval, diffusées sur les ondes d’Info690, lui valent le Mérite du français de l’Office québécois de la langue française en 2004. Le lauréat a publié son autobiographie, De Gilbert Bécaud à Enzo Ferrari (Québec Amérique, 2006).
Le prix Athanase-David
– littérature – est accordé à Joël Des Rosiers, poète, essayiste et psychiatre. C’est dès son enfance, en Haïti, que le lauréat découvre sa double vocation littéraire et scientifique. Dans son premier recueil,
Métropolis Opéra
(1987), se glanent çà et là des termes scientifiques parfois empruntés au lexique médical pour leur étrangeté sonore. Joël Des Rosiers formalise son projet poétique, sa conception de l’écriture et même sa vision du monde dans
Théories caraïbes. Poétique du déracinement
(1996). Il effectue dans cet essai un passage entre Haïti et le Québec pour démontrer que le déracinement s’inscrit comme le propre de la condition postmoderne.
Caïques
(2007) présente une autre variation sur les thèmes tels que la quête des origines, l’errance, la description des espaces, la mémoire. Le lauréat a également fait paraître
Tribu
(1990),
Savanes
(1993),
Vétiver
(1999) et
Gaïac
(2010). Dans un prochain ouvrage, ce penseur de l’identité explicitera le concept de
métaspora,
qui est l’au-delà de la diaspora.
Le prix Denise-Pelletier – arts de la scène – est attribué au chef d’orchestre Yannick Nézet-Séguin. Le lauréat compte à son actif plus de 880 concerts, 190 représentations d’opéras et 26 disques. Avant ses 30 ans, Yannick Nézet-Séguin a dirigé la plupart des orchestres québécois et canadiens. Il s’est ensuite fait connaître en Europe, puis sur le podium de plusieurs orchestres d’envergure aux États-Unis, dont celui de Boston. Depuis 2008, sa carrière se poursuit à un rythme à couper le souffle. Partout où il passe, il fait l’unanimité grâce entre autres à sa façon d’aborder chaque partition, de la communiquer à ceux qu’il dirige comme à ceux qui l’écoutent. Malgré la reconnaissance internationale, il conserve la même simplicité, la même passion à communiquer qu’à ses débuts, car pour lui, la musique est « l’expression de l’âme ». Durant la saison 2011-2012, il dirigera près d’une centaine de concerts ou représentations d’opéras au Canada, aux États-Unis et en Europe.
Le prix Gérard-Morisset – patrimoine – est décerné à l’historien, auteur, conférencier et animateur Jean Provencher. Historien par excellence de la vie quotidienne, le lauréat est depuis toujours engagé dans la diffusion et la vulgarisation de l’histoire et du patrimoine. À ces fins, il ne néglige aucune tribune, qu’il s’agisse des manifestations à caractère municipal, des périodiques culturels, des revues spécialisées, des radios communautaires ou de la télévision d’État. Il est un conférencier et un animateur recherché notamment en raison de son verbe coloré. Travailleur autonome depuis plus de 30 ans, il a réalisé des mandats pour plusieurs organisations tant locales que nationales qui s’ajoutent aux travaux entrepris de son propre chef. Son célébrissime maître livre Les Quatre Saisons dans la vallée du Saint-Laurent (Boréal, 1988) lui a valu de nombreux prix. Nouvelles technologies de l’information obligent, Jean Provencher a maintenant son blogue où se rejoignent tous ses centres d’intérêt, l’histoire, la nature, l’alimentation, l’ornithologie…
Le prix Albert-Tessier – cinéma – est décerné au preneur de son et cinéaste Marcel Carrière. Au cours d’une carrière exceptionnelle de 40 ans à l’Office national du film (ONF), le lauréat a joué un rôle majeur dans la naissance du cinéma québécois, en particulier dans l’aventure du cinéma direct. Ce preneur de son remarquable a été l’un des principaux acteurs d’une révolution à la fois technologique et esthétique. De plus, à travers ses documentaires – Villeneuve, peintre-barbier (1964), Avec tambours et trompettes (1967), Chez nous, c’est chez nous (1972) -, il s’est révélé un auteur engagé, et dans la fiction, – OK… Laliberté (1973), Ti-Mine, Bernie pis la gang (1976) -, un créateur de comédies au ton spontané et naturel. Il a de plus assumé diverses tâches d’administrateur au sein de l’ONF et contribué activement à la mise sur pied de l’Institut national de l’image et du son (INIS) et de la Phonothèque québécoise.
Des capsules sur la lauréate et les lauréats
De courtes entrevues exclusives ont été réalisées avec la lauréate et les lauréats et seront diffusées sur le site Web des Prix du Québec, au www.prixduquebec.gouv.qc.ca, à compter du 8 novembre prochain. De plus, des extraits de 30 secondes de ces entrevues seront insérés dans la programmation régulière de Télé-Québec et seront télédiffusés entre le 9 et le 23 novembre 2011.
À propos des Prix du Québec
Depuis 1977, le gouvernement du Québec décerne chaque année les Prix du Québec à des personnalités qui se sont démarquées dans les domaines culturel et scientifique. Les lauréates et les lauréats reçoivent une bourse non imposable de 30 000 $, un parchemin calligraphié, une épinglette exclusive portant le symbole des Prix du Québec et une médaille en argent, création originale d’une artiste ou d’un artiste québécois choisi par concours public.
Photos des personnes lauréates disponibles sur le site Web des Prix du Québec, dans la section Salle de presse. Photographe : Rémy Boily
Les prix culturels
Le prix Paul-Émile-Borduas – arts visuels, métiers d’art, architecture et design – est accordé au sculpteur Gilles Mihalcean. Sculpteur au sens le plus complet du terme, le lauréat est un artiste qui sait explorer la matière, sa séduction, ses ambiguïtés, sa force et ses subtilités. Ses sculptures donnent à raconter, avec des figures imprécises, le plus souvent cachées, sous couvert, allusives. Dès 1969, sa première réalisation est primée aux Concours artistiques du Québec et exposée au musée Rodin, à Paris. Au fil des ans, ses œuvres sont soutenues à Montréal par diverses galeries d’art. Le Musée d’art contemporain de Montréal lui consacre une rétrospective majeure en 1995 et le Centre international d’art contemporain de Montréal l’intègre à plusieurs de ses événements. De nombreuses manifestations nationales et expositions internationales viennent souligner l’importance de son œuvre. Sa première œuvre d’art public, La Peur (1993), fait maintenant partie intégrante de la place D’Youville, à Montréal. Son œuvre d’art public la plus spectaculaire à ce jour, Monument à la Pointe (2001), se dresse quant à elle au milieu du rond-point Centre-Atwater.
Le prix Georges-Émile-Lapalme – promotion et rayonnement de la langue française – est remis à Jacques Duval, journaliste, annonceur, reporteur, disc-jockey et animateur. Depuis une cinquantaine d’années, le lauréat pratique avec panache le métier de communicateur. Animateur à la radio et à la télévision, il voue une véritable passion pour la chanson française. Au fil des ans, il interviewe tous les grands de la chanson et contribue à faire connaître les interprètes et chansonniers débutants d’ici. Passionné de course automobile, le fondateur du célèbre Guide de l’auto mène un combat personnel pour franciser le domaine de l’automobile. Il remporte un grand succès avec son émission Prenez le volant, à la télévision de Radio-Canada, et ses chroniques dans La Presse. Ses chroniques Info Duval, diffusées sur les ondes d’Info690, lui valent le Mérite du français de l’Office québécois de la langue française en 2004. Le lauréat a publié son autobiographie, De Gilbert Bécaud à Enzo Ferrari (Québec Amérique, 2006).
Le prix Athanase-David
– littérature – est accordé à Joël Des Rosiers, poète, essayiste et psychiatre. C’est dès son enfance, en Haïti, que le lauréat découvre sa double vocation littéraire et scientifique. Dans son premier recueil,
Métropolis Opéra
(1987), se glanent çà et là des termes scientifiques parfois empruntés au lexique médical pour leur étrangeté sonore. Joël Des Rosiers formalise son projet poétique, sa conception de l’écriture et même sa vision du monde dans
Théories caraïbes. Poétique du déracinement
(1996). Il effectue dans cet essai un passage entre Haïti et le Québec pour démontrer que le déracinement s’inscrit comme le propre de la condition postmoderne.
Caïques
(2007) présente une autre variation sur les thèmes tels que la quête des origines, l’errance, la description des espaces, la mémoire. Le lauréat a également fait paraître
Tribu
(1990),
Savanes
(1993),
Vétiver
(1999) et
Gaïac
(2010). Dans un prochain ouvrage, ce penseur de l’identité explicitera le concept de
métaspora,
qui est l’au-delà de la diaspora.
Le prix Denise-Pelletier – arts de la scène – est attribué au chef d’orchestre Yannick Nézet-Séguin. Le lauréat compte à son actif plus de 880 concerts, 190 représentations d’opéras et 26 disques. Avant ses 30 ans, Yannick Nézet-Séguin a dirigé la plupart des orchestres québécois et canadiens. Il s’est ensuite fait connaître en Europe, puis sur le podium de plusieurs orchestres d’envergure aux États-Unis, dont celui de Boston. Depuis 2008, sa carrière se poursuit à un rythme à couper le souffle. Partout où il passe, il fait l’unanimité grâce entre autres à sa façon d’aborder chaque partition, de la communiquer à ceux qu’il dirige comme à ceux qui l’écoutent. Malgré la reconnaissance internationale, il conserve la même simplicité, la même passion à communiquer qu’à ses débuts, car pour lui, la musique est « l’expression de l’âme ». Durant la saison 2011-2012, il dirigera près d’une centaine de concerts ou représentations d’opéras au Canada, aux États-Unis et en Europe.
Le prix Gérard-Morisset – patrimoine – est décerné à l’historien, auteur, conférencier et animateur Jean Provencher. Historien par excellence de la vie quotidienne, le lauréat est depuis toujours engagé dans la diffusion et la vulgarisation de l’histoire et du patrimoine. À ces fins, il ne néglige aucune tribune, qu’il s’agisse des manifestations à caractère municipal, des périodiques culturels, des revues spécialisées, des radios communautaires ou de la télévision d’État. Il est un conférencier et un animateur recherché notamment en raison de son verbe coloré. Travailleur autonome depuis plus de 30 ans, il a réalisé des mandats pour plusieurs organisations tant locales que nationales qui s’ajoutent aux travaux entrepris de son propre chef. Son célébrissime maître livre Les Quatre Saisons dans la vallée du Saint-Laurent (Boréal, 1988) lui a valu de nombreux prix. Nouvelles technologies de l’information obligent, Jean Provencher a maintenant son blogue où se rejoignent tous ses centres d’intérêt, l’histoire, la nature, l’alimentation, l’ornithologie…
Le prix Albert-Tessier – cinéma – est décerné au preneur de son et cinéaste Marcel Carrière. Au cours d’une carrière exceptionnelle de 40 ans à l’Office national du film (ONF), le lauréat a joué un rôle majeur dans la naissance du cinéma québécois, en particulier dans l’aventure du cinéma direct. Ce preneur de son remarquable a été l’un des principaux acteurs d’une révolution à la fois technologique et esthétique. De plus, à travers ses documentaires – Villeneuve, peintre-barbier (1964), Avec tambours et trompettes (1967), Chez nous, c’est chez nous (1972) -, il s’est révélé un auteur engagé, et dans la fiction, – OK… Laliberté (1973), Ti-Mine, Bernie pis la gang (1976) -, un créateur de comédies au ton spontané et naturel. Il a de plus assumé diverses tâches d’administrateur au sein de l’ONF et contribué activement à la mise sur pied de l’Institut national de l’image et du son (INIS) et de la Phonothèque québécoise.
Des capsules sur la lauréate et les lauréats
De courtes entrevues exclusives ont été réalisées avec la lauréate et les lauréats et seront diffusées sur le site Web des Prix du Québec, au www.prixduquebec.gouv.qc.ca, à compter du 8 novembre prochain. De plus, des extraits de 30 secondes de ces entrevues seront insérés dans la programmation régulière de Télé-Québec et seront télédiffusés entre le 9 et le 23 novembre 2011.
À propos des Prix du Québec
Depuis 1977, le gouvernement du Québec décerne chaque année les Prix du Québec à des personnalités qui se sont démarquées dans les domaines culturel et scientifique. Les lauréates et les lauréats reçoivent une bourse non imposable de 30 000 $, un parchemin calligraphié, une épinglette exclusive portant le symbole des Prix du Québec et une médaille en argent, création originale d’une artiste ou d’un artiste québécois choisi par concours public.
Photos des personnes lauréates disponibles sur le site Web des Prix du Québec, dans la section Salle de presse. Photographe : Rémy Boily