Furta cor de Ludmila Steckelberg, vernissage le jeudi 7 mai à 17h à Espace Projet

Espace Projet présente la première exposition solo au Canada de Ludmila Steckelberg. Originaire du Brésil, Ludmila vit et travaille à Montréal depuis 2009. Artiste, designer et muséologue, elle effectue un stage artistique à Espace Projet depuis janvier grâce au programme DémArt du Conseil des arts de Montréal.

La pratique de Ludmila s’étend sur une décennie. Travaillant toujours à partir et avec l’image, ses outils et ses méthodes de travail se sont transformés avec le temps. Elle a commencé en effaçant, par des procédés numériques, des gens de ses photographies familiales. Laissant à la fois la présence de leur silhouette et le vide de leur absence. Puis, de façon plus tactile, elle s’est mise à broder sur de réelles photographies. Toujours dans l’idée de l’effacement et de la perte, en sélectionnant les gens, les objets ou les bouts de paysage qu’elle souhaitait voir disparaître ou plutôt, garder pour elle-même. Avec cette technique féminine et ancestrale, la question de l’appropriation de ses souvenirs, mais aussi de ceux des autres, par l’utilisation des photos de diverses provenances, est devenue plus évidente. Le geste; celui de la main, celui qui s’approprie, celui qui décide de dévoiler ou de cacher, est au cœur de sa pratique. En s’appropriant les images, elle dérobe aussi leurs histoires, tout comme elle leur en construit de nouvelles qui s’inscrivent dans un imaginaire collectif. En intervenant sur les photographies, elle leur induit un récit et une certaine lecture.

Avec l’exposition FURTA COR, Ludmila Steckelberg a décidé de présenter ses pièces dans une seule et même installation. Ici, des œuvres plus anciennes côtoient de nouvelles, des objets trouvés, des images choisies et des pièces sur lesquelles elle est intervenue forment une collection de souvenirs épars, sa mémoire affective comme elle le souligne. Ainsi, des photographies brodées dialoguent avec des reproductions de documents de la période de la dictature au Brésil; des objets forment un cabinet de curiosité semblable à l’accumulation d’images glanées au fil des années.

Abonnez-vous au bulletin du Réseau art Actuel